Le prochain Gouvernement sera t-il favorable au tourisme ?
Volte-face électorale accueillie avec beaucoup de soulagement après l’annonce des résultats du scrutin électoral hier 08 septembre. Pressenti, depuis quelque temps, en tant que formation politique gagnante, le RNI se prévaut d’un trio de tête assez homogène composé du PAM et du PI. De là à se coaliser en alliances, les jeux ne sont pas encore faits mais faisables.
Peut-être qu’avec cette montée en puissance du RNI et le pragmatisme réaliste du PAM et du PI, le secteur du tourisme ne s’en trouverait qu’affranchi. Et pour cause, la ministre du Tourisme Mme Nadia Fettah (RNI) ne pouvait jusqu’ici, malgré sa solidarité manifeste avec les opérateurs du tourisme, avoir une marge de manœuvre suffisante avec un Gouvernement dirigé par le parti de la lampe, pour faire aboutir ne serait-ce qu’une partie des solutions réclamées par les professionnels, ni non plus amener le Gouvernement Pjdiste à s’acquitter des engagements pris dans le cadre du Contrat-programme Tourisme. Même les appels des professionnels, relayés par le département de Mme la ministre, à assouplir les mesures de restrictions des déplacements intervilles afin de sauver la saison estivale, accueil des touristes étrangers et prolongement raisonnable des horaires de fermeture des points de vente, n’ont pu trouver bonne écoute.
D’ailleurs, au lieu d’encourager l’économie touristique dont l’employabilité est forte et les recettes honorables, n’a jamais été dans les bonnes grâces du Gouvernement depuis le premier mandat du PJD il y a une dizaine d’années. Pour ne pas dire que c’était un Gouvernement anti-tourisme. On se souvient encore de la sortie déplacée et haineuse de Mustapha Ramid, alors ministre de la Justice sous le mandat de Benkirane, quand il déclarait que le Maroc n’avait que faire du tourisme sexuel en commentant un fait divers survenu à Marrakech et qui pouvait passer inaperçu si Ramid ne lui avait pas donné cette dimension démesurée ayant fait tâche d’huile. Très énervés et déçus évidemment, les professionnels ne pouvaient imaginer à l’époque que cette glissade pouvait venir d’un ministre supposé défendre les intérêts de son pays et non les détruire.
On se souvient aussi des assurances mielleuses de Benkirane en tant que Premier ministre quand il recevait, un vendredi, une délégation de la CNT qui sollicitait son intervention compréhensive pour activer la mise en place de la Haute Autorité du Tourisme. Promesses qu’il n’a jamais tenu ni soutenu auprès de son successeur El Othmani.
Pire. Jamais les grandes régions touristiques du Maroc dont la majorité est sous contrôle Pjdiste n’ont autant souffert qu’elles ne l’ont été ces 10 dernières années. Les opérateurs ont toujours eu du souci à se faire tant sur le plan structurel qu’au niveau du rythme des affaires. Il y avait toujours quelque chose qui ne tournait pas rond. Et ils continuent à subir le diktat.
Bref. Aujourd’hui, la communauté professionnelle est gagnée d’espoir en regard des formations politiques sorties leaders du scrutin…
Espérons que ce ne soit pas un rêve éphémère !
Le 09/09/2021
Source web Par : premium travel news
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