Chômage record et répression médiatique : Le Sommet de la Frustration en Afrique

Les syndicats africains ont marqué le 1?? mai, journée internationale du Travail, suivie de la journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai, avec un sentiment mitigé. Malgré les célébrations, le continent est confronté à des défis majeurs sur ces deux fronts. Le taux de chômage des jeunes atteint des niveaux records dans tous les pays africains, avoisinant en moyenne les 40% en milieu urbain, avec en parallèle une prévalence alarmante du sous-emploi.

Les jeunes sont particulièrement touchés par ce manque de perspectives. De nombreux diplômés se voient contraints d'accepter des emplois sous-qualifiés et sous-payés pour subvenir à leurs besoins, ou de se tourner vers des emplois informels. Cette réalité est exacerbée par une offre de formation dans l'enseignement supérieur qui ne correspond pas aux besoins du marché du travail, transformant souvent les campus en lieux de stagnation plutôt qu'en incubateurs de carrière. Le phénomène des "étudiants éternels", qui prolongent leur séjour à l'université pour éviter le chômage, est répandu sur le continent.

En parallèle, la situation des professionnels des médias est de plus en plus préoccupante. La journée internationale de la liberté de la presse ressemble de plus en plus à un jour de deuil, avec la montée des déserts médiatiques en Afrique. La région du Sahel est particulièrement touchée, où les régimes en place répriment toute voix discordante sous prétexte de "patriotisme", menaçant physiquement ou emprisonnant les journalistes qui osent s'écarter de la ligne officielle.

Le 06/05/2024

Rédaction de l’AMDGJB Géoparc Jbel Bani

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