Partenariat public privé Enfin un cadre juridique
Garde-fous contre les dérives Des contrats de partenariat de 5 à 50 ans Comme nous l’avons annoncé dans notre édition du 6 août, le projet de loi sur le Partenariat public/privés (PPP) a été mis à la disposition des différents intervenants pour présenter leurs propositions et remarques. Il ne reste plus que huit jours avant de clôturer cette phase de finalisation du texte mis en ligne par le Secrétariat général du gouvernement. Ce projet de loi est très attendu, car l’absence d’un cadre juridique dédié aux PPP constitue un véritable frein à leur développement. Surtout que ce texte permettra d’uniformiser les procédures et d’assurer un équilibre économique entre l’Etat et les opérateurs. En effet, tout projet devant être mené selon la formule PPP devra d’abord faire l’objet d’une évaluation préalable (cf.www.leconomiste.com). Idem pour le mode de passation qui doit privilégier les appels d’offres ou les dialogues compétitifs. La procédure négociée est mise en œuvre exceptionnellement, dans des cas bien déterminés. Ce texte établit également une fourchette pour la durée du partenariat. Celle-ci peut varier entre 5 et 30 ans. Elle peut également être prolongée jusqu’à 50 ans, pour certains projets complexes. Ce document détermine également les pénalités applicables à l’opérateur privé, ainsi que les modalités de calcul des déductions de la rémunération, en cas de manquement aux obligations. L’opérateur est d’abord mis en demeure avant l’application de ces sanctions. Il bénéficie également de dispositions prévoyant le «maintien de l’équilibre du contrat en cas de survenance d’événements qui étaient imprévus lors de la signature ou en cas de force majeure», en vertu de l’article 15 du projet de loi. Cela est corrélé à un partage des risques, qui doivent être identifiés et décomposés, dans le document établi entre les deux partenaires. Ces risques «sont pris en charge par la partie capable de les supporter, de manière à minimiser leurs coûts, en prenant en considération l’intérêt général et les caractéristiques du projet», souligne l’article 13. Toutefois, en cas de désaccord, la nouvelle réglementation détermine les modalités de règlement des litiges. Outre le recours judiciaire, le projet de loi favorise les moyens de résolution des litiges à l’amiable. Cette nouvelle réglementation permettra également de booster l’activité des PME. L’opérateur qui décroche un marché dans le cadre d’un PPP peut sous-traiter certaines prestations à d’autres entreprises. Mais il reste le seul responsable des obligations vis-à-vis du partenaire public. Par contre, en cas de défaillance de l’opérateur, ou de survenance d’autres événements pouvant justifier la résiliation anticipée du contrat, l’entité publique peut procéder à sa substitution, afin de garantir la continuité du service public. Exception Par ailleurs, les dispositions de ce texte ne s’appliqueront pas aux PPP établis avant son entrée en vigueur. Celle-ci sera effective après la mise en place des décrets d’application, notamment celui relatif aux conditions d’application des modes de passation des contrats de partenariat, et celui relatif aux modalités d’évaluation préalable des projets. SOURCE WEB Par M. A. M. L’Economiste
Les tags en relation
Les articles en relation
Réintégration de la CNT à la CGEM: les vérités de Jalil Benabbès-Tâarji
Pour Jalil Benabbès-Tâarji, président de l’ANIT, il est nécessaire, et même indispensable, pour la Confédération nationale du tourisme (CNT), de reveni...
Sid Ahmed Ghozali Ensemble, le Maroc et l’Algérie peuvent devenir une start-up mondial
EXCLUSIF. De passage au Maroc, l’ancien premier ministre algérien du défunt président Mohamed Boudiaf nous a entretenus sur sa vision idéale des relatio...
Brouille maroco-allemande : la ligne de relance Post-Covid-19 de la KFW sera-elle compromise?
Alors que la polémique enfle quant à l’appel d’offres récemment lancé par la section marocaine de l’Agence allemande de coopération internationale (G...
Comment le commerce extérieur du Maroc a changé en 15 ans
L’analyse rétrospective des échanges extérieurs marocains depuis 15 ans fait ressortir une fuite en avant des importations, mais auss...
Laâyoune abrite le Forum d’affaires Maroc-France du 02 au 04 novembre
La Région de Laâyoune Sakia-El Hamra et la Chambre française de commerce et d’industrie au Maroc organiseront, du 02 au 04 novembre prochain à Laâyoune, ...
Le Maroc et la Guinée Bissau signent 16 accords de partenariat dans différents domaine
Le Maroc et la Guinée-bissau ont signé, jeudi après-midi à Bissau, 16 accords visant à renforcer le partenariat dans diff&eac...
La hausse du tarif de l’eau maintenue
La hausse du prix de l’eau prévue en janvier 2016 conformément à l’accord signé entre l’Etat et l’ONEE sera maintenue. Mohamed Louafa, ministre de...
Mine d'Achmmach : Kasbah Ressources prévoit la production en 2020
La société australienne Kasbah Resources a finalisé l’étude de faisabilité définitive (DFS) pour la mine d’étain d’Achmmach, située à 40 km au su...
Retour à l'heure GMT le 30 octobre prochain
L’heure sera retardée de 60 minutes (GMT) à partir de 3h00 du matin, le dimanche 30 octobre 2016. Ainsi, à 3h00, il sera 2h00. Cette mesure intervient e...
Le ministère du tourisme du Maroc lance une campagne social media pour la promotion du voyage durab
Le ministère du Tourisme s’est associé au couple de globe-trotteurs marocains Amal et Anass Yakine, dans une campagne social media destinée à promouvoir l...
Face aux risques des produits phytosanitaires sur la santé et l’environnement: Révolutionner les
La courbe d’évolution des cancers est, à l’échelle mondiale, selon les estimations des scientifiques, en hausse continue, les nombres de personnes attein...
Chambre des représentants Le cadre juridique régissant la communication audiovisuelle jugé dépas
Mustapha EL Khalfi estime que l’adaptation du cadre juridique s’impose. Outre l’adaptation aux nouvelles dispositions constitutionnelles, la loi sur la...