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Les ministres de la Défense de la CEN-SAD mettent en garde contre toute démarche contre-productive

Les ministres de la Défense de la CEN-SAD mettent en garde contre toute démarche contre-productive

Vingt-sept États africains exhortent le secrétaire général de l'ONU à respecter les principes de neutralité et d’impartialité dans la région sahélo-saharienne

Le rapport publié à l'issue du Conseil des ministres de la Défense de la CEN-SAD constitue à l’évidence un rappel à l’ordre cinglant à Ban Ki-moon. Ph.AFP

S’obstinant dans son acharnement contre le Maroc, le secrétaire général de l’ONU vient d’essuyer un nouveau revers. Désavoué par les plus grandes puissances, M. Ban s’est attiré les foudres des représentants des 27 pays constituant la Communauté des États du Sahel et du Sahara (CEN-SAD). Cette organisation régionale estime, dans un rapport publié à l’issue des travaux de ses ministres de la Défense en Égypte, que «le secrétariat général des Nations unies devrait agir de manière constructive dans le respect de ses membres et éviter les actions contre-productives qui menacent la stabilité et la sécurité régionales».

Le rapport publié à l'issue des travaux du Conseil des ministres de la Défense de la Communauté des États du Sahel et du Sahara (CEN-SAD) sonne comme un désaveu pour Ban Ki-moon. Vingt-sept pays africains participants aux travaux de cette rencontre de deux jours à Charm El Cheikh ont clairement exhorté le secrétariat général de l’ONU à observer plus de neutralité et d’impartialité à chaque fois qu’il aborde les affaires de la région. Mieux encore, le rapport souligne que «le secrétariat général des Nations unies devrait agir de manière constructive dans le respect de ses membres et éviter les actions contre-productives qui menacent la stabilité et la sécurité régionales».

Le rapport publié à l'issue du Conseil des ministres de la Défense de la CEN-SAD constitue à l’évidence un rappel à l’ordre cinglant à Ban Ki-moon. Cela est d’autant plus vrai que son représentant, Martin Kobler, qui prenait part aux travaux de ce Conseil a tenté de faire passer des positions relatives au différend opposant le secrétaire général de l’ONU et le Royaume du Maroc. Ce à quoi la délégation marocaine a répondu de manière forte et ferme dans le cadre d'un droit de réponse aux propos de M. Kobler, en réitérant le rejet catégorique par le Maroc de cette tentative visant évoquer une affaire qui ne figure pas à l'ordre du jour. Tout en déplorant la surenchère du secrétaire général de l'ONU suite à une crise qu'il a lui-même provoquée, la délégation marocaine estime que la tentative malheureuse du représentant de M. Ban est de nature à perturber les efforts de cette organisation régionale qui déploie actuellement des efforts inlassables pour la réactivation de son action au service de ses membres. Ce genre de réunion ne devrait pas, selon elle, constituer l'occasion de faire passer de faux discours et des messages fallacieux à l'encontre d'un État actif et engagé au sein des Nations unies et qui contribue à la consolidation de la sécurité et de la stabilité dans son espace régional, comme reconnu et attesté par la communauté internationale. La position du Conseil des ministres de la Défense de la Communauté des États du Sahel et du Sahara, exprimée clairement dans le rapport final, intervient deux semaines après les dérapages de Ban Ki-moon lors de sa dernière visite à Tindouf sur le territoire algérien. Lors de ce déplacement hasardeux, le haut responsable onusien a multiplié les déclarations maladroites et les actions provocatrices à l’endroit du Maroc et de son intégrité territoriale.

Après avoir qualifié d’occupation la présence du Royaume dans le Sahara, il s’est rendu à Bir Lahlou (zone tampon) à partir de Tindouf, ce qui a suscité l’ire de la diplomatie marocaine qui a protesté officiellement auprès de l’ONU. Mais au lieu d’opter pour l’apaisement, il s’est obstiné dans sa démarche hasardeuse, en allant même jusqu’à critiquer la marche populaire de Rabat organisé le 13 mars dernier. Désavoué par les grandes puissances (France, Russie, Chine et États-Unis) qui ont réitéré leur soutien au plan de règlement politique et à la proposition d’autonomie, le secrétaire général général de l’ONU a tenté de liguer le Conseil de sécurité contre le Maroc. Peine perdue. Ce dernier a refusé de cautionner M. Ban dans son escalade contre le Royaume.

Le 28 Mars 2016
SOURCE WEB Par Le Matin

 

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