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Voici les grandes lignes du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara

Voici les grandes lignes du rapport de Ban Ki-moon sur le Sahara

Le rapport annuel du Secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon sur le Sahara, particulièrement attendu cette année en raison du conflit qu’on sait entre Ban et Rabat, a été remis aux 15 membres du Conseil de sécurité tard dans la soirée du mardi 18.  En voici les grandes lignes.

Révélé en exclusivité par nos confrères de Morocco World News, et contrairement à ce qui a été écrit ici et là, et prédit ailleurs, le rapport du SG est équilibré, et recommande comme d’habitude le renouvellement du mandat de la Minurso, pour un an encore.

Le SG revient sur sa sortie violemment récusée et rejetée par Rabat quand il avait utilisé le terme « occupation » pour indiquer la présence du Maroc au Sahara, lors de sa récente visite dans la région. Il exprime son « regret » d’avoir prononcé ce terme qui, explique-t-il, ne dénote pas d’une position personnelle hostile au Maroc, et encore moins d’un changement d’attitude de l’ONU dans cette affaire du Sahara.

Petite phrase…

Cependant, Ban Ki-moon ajoute une petite phrase qui pourrait être mal interprétée par le Maroc, concernant la nécessité que les parties engagent des négociations sérieuses sans conditions préalables et de bonne foi afin de parvenir à « une solution politique mutuellement acceptable qui permette l'autodétermination du peuple du Sahara occidental ». Ce que le Maroc refuse, aux termes mêmes de Mohammed VI lors de son discours du 6 novembre : « Comme je l’ai affirmé dans le Discours de la Marche Verte de l’année dernière, cette Initiative (d’autonomie) est le maximum que le Maroc peut offrir. Son application reste tributaire de l’impératif de parvenir à une solution politique définitive dans le cadre des Nations Unies. Il se leurre celui qui attend du Maroc qu’il fasse une tout autre concession ».

Le SG de l’ONU insiste pour une solution juridique, le référendum, alors que le Maroc, et les grandes puissances semble-t-il aussi, n’y croient plus et privilégient la solution politique, en l’occurrence une large autonomie, effective d’ailleurs depuis les dernières élections régionales. De plus, le Maroc a engagé un très vaste plan de développement de 8 milliards de $, dûment relevée dans la Déclaration Stratégique de partenariat entre Rabat et Moscou, membre permanent du Conseil de Sécurité.

Impliquer l’Algérie

Pour la première fois, cependant, Ban Ki-moon demande l’implication directe et nominative de l’Algérie et de la Mauritanie dans le processus de règlement de la question du Sahara, alors que dans ses rapports passés, il se contentait d’appeler de ses vœux un « engagement des Etats voisins » dans le processus de règlement de cette affaire.

De plus, il n’est fait aucune mention de l’élargissement du mandat de la Minurso aux questions des droits de l’homme… Juste une demande, comme chaque année, de coopération entre les autorités de toutes les parties concernées à collaborer avec les organismes onusiens chargés des droits de l’Homme.

Enfin, Ban Ki-moon appelle à l’aide des populations des camps de Tindouf, dont il a demandé la poursuite de l’examen l’enregistrement… En termes clairs, le SG veut apparemment éviter une crise, avec l’Algérie cette fois, et se retient de demander clairement le « recensement », mais seulement « l’examen de l’enregistrement » des populations sahraouies (sur)vivant à Tindouf.

On attendra donc la publication officielle du Rapport pour apprendre la réaction de Rabat qui, on le rappelle avait eu une réaction d'une rare virulence contre les prises de position de Ban Ki-moon au et sur le Sahara, conduisant les grandes puissances membres permanents du Conseil de Sécurité (USA, France et Russie) en plus d'autres nations présentes au même Conseil d'adopter des positions parallèles et favorables à la ligne de Rabat, dans une sorte de désaveu du SG de l'ONU.

Le 19 Avril 2016
SOURCE WEB Par Panora Post

 

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