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Accompagnée de Son Altesse Cheikha Mozah bint Nasser Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma préside l'ouverture du 22e Festival de Fès des Musiques sacrées du monde

Accompagnée de Son Altesse Cheikha Mozah bint Nasser Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma préside l'ouverture du 22e Festival de Fès des Musiques sacrées du monde

Son Altesse Royale la Princesse Lalla Salma, accompagnée de S.A. Cheikha Mozah Bint Nasser, a présidé, vendredi soir à Fès, la cérémonie d'ouverture du 22e Festival de Fès des musiques sacrées du monde, organisé sous le Haut Patronage de S.M. le Roi Mohammed VI, autour de la thématique «Femmes fondatrices». À leur arrivée sur la place historique de Bab Makina, S.A.R. la Princesse Lalla Salma et S.A. Cheikha Mozah Bint Nasser ont passé en revue un détachement des Forces auxiliaires qui rendait les honneurs, avant d'être saluées par Mohamed Hassad, ministre de l'Intérieur, Mohamed Amine Sbihi, ministre de la Culture, et Essaïd Zniber, wali de la région Fès-Meknès, gouverneur de la préfecture de Fès, et Mohand Laenser, président du Conseil de la région.

S.A.R. la Princesse Lalla Salma et S.A. Cheikha Mozah Bint Nasser ont également été saluées par le président du Conseil de la ville de Fès, le président de l'assemblée préfectorale de Fès, le président du conseil Al Mechouar-Fès-Jdid, le président et le directeur général de la Fondation «Esprit de Fès», ainsi que par les membres du comité d'organisation de cette 22e édition du Festival, qui se poursuivra jusqu'au 14 juin.

Par la suite, S.A.R. la Princesse Lalla Salma, accompagnée de S.A. Cheikha Mozah bint Nasser, a rejoint la tribune officielle d'où Leurs Altesses ont suivi le concert inaugural du festival, «Ciel plein d’étoiles», qui se veut un hommage exceptionnel aux femmes mythiques de l'Orient et du Maroc dont les histoires ont été contées par Shéhérazade.

Pour commencer cette fête, chacune de ces femmes est incarnée par une artiste rare à travers des projections audiovisuelles qui ont proposé à l'aide d'un grand orchestre une traversée dans le temps et l'imaginaire. Mis en scène et conçu par Alain Weber, ce spectacle relate, sur le mode métaphorique, les destinées de femmes légendaires, de leurs rêves et combats. Chants, musiques, danses, rehaussés par la magie du mapping et les rythmes et harmonie d'un grand orchestre, ont assuré à cette soirée un éclat et une atmosphère particuliers. Au terme de cette soirée, S.A.R. la Princesse Lalla Salma et S.A. Cheikha Mozah Bint Nasser ont été saluées par un grand nombre d'artistes ayant participé à ce spectacle inaugural.

À l'instar des éditions précédentes, le Festival des musiques sacrées du monde offre un florilège d'expressions musicales des différentes traditions et cultures du monde, des concerts gratuits au grand public et des soirées soufies ainsi que d'autres activités pédagogiques. Cette édition sera l’occasion pour rendre hommage à ces femmes bâtisseuses à travers une création originale et des artistes venus de plusieurs pays, notamment les Marocaines Samira Saïd et Hindi Zahra, l'Iranienne Sahar Mohammadi, l'Irakienne Farida Muhammad Ali, la Malienne Oumou Sangaré ou encore la Réunionnaise Christine Salem et la Brésilienne Virginia Rodrigues.

Cette édition se veut le reflet des différentes facettes du monde féminin au cœur de la musique et des arts dans la mesure où chacune des invitées se fait l'écho de la notion de savoir symbolisée par Fatima El Fihriya, autrement nommée Oum El Banine, à l'origine de la construction de la mosquée et de l’université Al-Qaraouiyîne de Fès. Outre «Ciel plein d'étoiles», trois autres créations, «Durbar», «The King of Ghosts» et «Istanbul (...) Fès», seront initiées, érigeant la capitale spirituelle du Royaume comme une terre où héritage et devenir sont intimement liés.

Chaque édition mettra dorénavant en valeur un pays particulier. Cette année, l'Inde, dont de nombreux contes des «Mille et une nuits» sont d'ailleurs originaires, présentera son génie créatif. Les fastes des cours des palais des maharajahs et nababs d'antan auront permis l'émergence et la continuation d'une tradition et d'un savoir uniques qui seront exposés lors d'une joute musicale, «Durbar», présentée sur la majestueuse scène de Bab Makina.

Une Nuit de la Médina spécialement consacrée à l'art du raga parachèvera cette immersion qui fera découvrir au public la réalité virtuose et contemplative de la musique dite classique à l'occasion de ces salons de musique. Ce périple nocturne connaîtra son point d'orgue avec le projet «The King of Ghosts» en unissant une équipe artistique indo-britannique et un orchestre marocain. Ce ciné-concert fait renaître au fil d'une partition originale un petit bijou du plus grand des cinéastes indiens, Satyajit Ray. Soumik Datta, virtuose du luth sarod, y personnifiera par son jeu détonnant Goopy et Bagha, héros aux aventures rocambolesques. Le festival sera aussi l'occasion pour de jeunes prodiges des castes manghaniyars et langas, poètes et chanteurs du désert du Rajasthan rassemblés dans l'ensemble «Chota Divana», pour présenter un art vocal d'une rare beauté aux enfants des écoles de Fès. Autre nouveauté 2016, le festival déploiera son aura jusqu’au cœur de la médina et son rayonnement s'étendra au-delà de ses lieux traditionnels. Ainsi, le magnifique jardin Jnan Sbil, récemment rénové, accueillera les concerts de 16 h 30 ainsi que le forum de Fès, créant un nouvel axe reliant la médina, Bab Al Makina et la Place Boujloud.

Marionnettes géantes de l'Afrique sillonnant les ruelles de Fès, parcours musical initiatique à la découverte des fontaines de la médina et de la bibliothèque de l'Université Qaraouiyyine d'après une idée de l'architecte Aziza Chaoui et de l'artiste Susie Ibarra, Caravane Taragalte du Sud marocain installée à Jnan Sbil, résonneront par leur démarche nomade avec la beauté urbaine et architecturale de la cité.

À l'instar des autres étoiles de la chanson marocaine, que le Festival des Musiques sacrées a accueillies dans le passé, la star marocaine Mahmoud Al Idrissi sera également présent à Fès aux côtés de la chorale régionale de Fès, H-Kayne, Batoul Marouani, Mourad Bouriki, Lamia Zaïdi, Najat Atabou, l'orchestre Khalid Ali, Reda Taliyani Abdellah Yacoubi et Aminux.

Cette 22e édition du «Forum du Fès», une âme pour la mondialisation qu’accueillera le mythique jardin «Jnan Sbil» se déclinera en deux parties : la première journée sera confiée au groupe l'Obs-Le Monde qui associera une pléiade d’intellectuels, femmes et hommes, à une réflexion sur la thématique générale de l'édition «les Femmes fondatrices».Les deux journées suivantes seront animées par le philosophe Yves Michaud et Mohamed Metalsi, doyen de la Faculté des sciences humaines de l’Université euro-méditerranéenne de Fès, où il sera, notamment, rendu hommage à Fatima Mernissi, sociologue, enfant de Fès, décédée récemment. Outre la place historique de Bab Makina, J'nane Sbil, la salle de la préfecture, le complexe culturel Sidi Mohamed Ben Youssef, Dar Adyel, Dar Bensouda et d'autres sites accueilleront les nombreux ensembles et artistes représentant différentes régions et cultures du monde, tout en réservant les espaces qu’ils méritent aux jeunes et prometteurs talents nationaux.

Le 06 Mai 2016
SOURCE WEB Par LE MATIN

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