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Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre

Lutte contre les émissions de gaz à effet de serre

Le transport aérien fera partie des négociations lors de la COP22 prévue à Marrakech

La lutte contre les émissions de (GES), de par son lien direct avec la réduction de la consommation en carburant, est un impératif aussi vieux que l'histoire de l’aviation, aussi bien du côté des industriels que des opérateurs, a indiqué le directeur de l’Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile (AIAC), Abdellah Menou.

 Le sujet des émissions du transport aérien est complexe et dépasse l’équation opposant l’inexorable augmentation du trafic mondial d’un côté et les améliorations techniques et les cycles de renouvellement des flottes de l’autre côté, a-t-il expliqué dans un entretien à MAP-Casablanca, soulignant que les différents acteurs oeuvrent aussi à optimiser les trajectoires (ciel unique), à désengorger les espaces et à fluidifier le trafic pour réduire les temps de vol.

 Les politiques tarifaires des compagnies aériennes facturant davantage les passagers sur les vols directs, la multiplication des possibilités de correspondances à travers le monde, allongeant de plus en plus les voyages et donc les émissions, l’augmentation des fréquences au détriment de l’utilisation d’appareils de plus grande capacité, sont autant de pistes dont on ne parle pratiquement jamais et qui engagent aussi la responsabilité du passager, a expliqué M. Menou.

 Le transport aérien, qui représente 2 à 3% du total des émissions de gaz à effet de serre, fera certainement partie du périmètre des négociations de la COP22 qui se tiendra à la cité ocre, une occasion pour analyser les avancées de la convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques et prendre des décisions pour atteindre les objectifs de lutte contre ces changements, a-t-il souligné.

 Le secteur du transport aérien se trouve aujourd’hui au seuil d’une ère extrêmement importante dans l’histoire de l’aviation civile internationale, a-t-il poursuivi, notant qu’il est désormais établi que le réseau mondial du transport aérien voit le nombre de ses vols et passagers doubler tous les 15 ans.

 Vu la grande importance de ce secteur pour la prospérité des sociétés et des entreprises partout dans le monde, les mesures et les engagements pris au nom des Etats et des organisations du monde entier en vue de la modernisation et de l’élargissement des infrastructures et des capacités de l’aviation civile n’ont jamais été plus importants, a relevé le responsable. Et d'ajouter que dans le cadre de son programme "Aucun pays laissé de côté", l'Organisation de l'aviation civile internationale (OACI) œuvre aujourd’hui avec une grande détermination à sensibiliser l’opinion mondiale à l’importance fondamentale de la mise en œuvre effective des normes et politiques de l’OACI, qui promeuvent la sécurité, l’efficacité, la sûreté, le développement économique et la protection de l’environnement du système d’aviation internationale.

 Selon M. Menou, il s’agit de l’étape la plus importante et la plus urgente à entreprendre pour les Etats et les régions qui espèrent bénéficier des avantages socioéconomiques importants découlant du respect desdites normes, et tirer profit de la disponibilité de services aériens sûrs et fiables. L’Académie internationale Mohammed VI de l'aviation civile est déjà engagée dans cette initiative mondiale, a affirmé son directeur, précisant que cet engagement se traduit notamment par l'organisation de conférences thématiques sur le sujet et le développement de projets de recherche avec des universités nationales et étrangères.

 Parmi ces projets, il a cité celui baptisé "Green Airport" pour l’utilisation du mix-énergétique dans les aéroports marocains par une approche neuronale d’intelligence artificielle, en partenariat avec les universités de Turko et Jyvaskyla en Finlande.

Le 12 Mai 2016
SOURCE WEB Par L’économiste

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