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Nucléaire israélien : Le Maroc et les autres pays arabes font une concession à Tel-Aviv

Nucléaire israélien : Le Maroc et les autres pays arabes font une concession à Tel-Aviv

Les pays arabes siégeant à l’Agence internationale de l’énergie atomique ont décidé de ne pas solliciter un vote sur le point intitulé « capacité nucléaire israélienne » lors de la prochaine assemblée générale de l’AIEA, prévue en septembre. Explications.

Les relations arabo-israéliennes semblent se normaliser petit à petit, même si elles n’ont pas encore atteint le stade de la réconciliation entre Ankara et Tel-Aviv, après six ans de tensions. Ils sont sur la voie de tourner la page des traditionnelles prises de bec à l’occasion de réunions d’organisations internationales où les deux parties siègent. Le dernier acte, hautement significatif, s’est produit à l’Agence internationale de l’énergie atomique, révèle le quotidien Haaretz.

Au nom du conseil des ambassadeurs arabes auprès de l’AIEA, le Marocain, Ali M’Hamedi, qui en assure la présidence tournante, a demandé le 24 juin dans une lettre au directeur général de l’Agence, d’inscrire le point intitulé « Capacité nucléaire israélienne » à l’ordre du jour de la 60e conférence générale de l’AIEA, prévue du 26 au 30 septembre à Vienne, mais sans solliciter un vote de l’assemblée de la proposition arabe. Ce qui constitue une petite révolution par rapport aux années précédentes.

Une concession de plus des pays arabes qui s’ajoute à celle enregistrée en septembre 2008 lorsqu’ils avaient décidé de modifier le titre de leur projet de résolution de « Capacité et menace nucléaires israéliennes » à seulement « Capacité nucléaire israélienne ».

Tel-Aviv se réjouit de l’initiative mais demande plus

Le 26 juin, soit deux jours après la lettre du diplomate marocain, l’ambassadrice israélienne auprès de l’AIEA, Merav Zafary-Odiz, a qualifié, dans un message adressé au directeur général de l’Agence, l’initiative arabe de « positive à même d’assurer les bases d’un dialogue régional constructif », selon Haaretz.

Mais force est de constater que Tel-Aviv demande davantage de concessions de la partie arabe. Sa représentante permanente estime, dans son message au Japonais Yukiya Amano (en poste depuis 2009), que des « calculs politiciens » sont à l’origine de l’inscription du point sur le programme nucléaire israélien.

Pour mémoire, les pays arabes qui siègent à l’Agence internationale d’énergie atomique avaient demandé de suspendre le traditionnel projet de résolution sur le nucléaire israélien en 1992, soit une année après la conférence de Madrid, octobre 1991, sur la paix au Moyen-Orient. Celle-ci avait réuni, officiellement, pour la première fois des Palestiniens proche de l’OLP de Yasser Arafat et le chef du gouvernement israélien de droite de l’époque,Yitzhak Shamir, autour de la même table et qui s’était conclue le 13 septembre 1993 par la signature des accords d’Oslo.

Réactions de la société civile marocaine à prévoir

Ce geste du Groupe arabe à l’AIEA n’est pas sans rappeler la décision des pays arabes de s’abstenir, le 17 juin, à l’occasion de l’élection du président de la commission des Affaires juridiques de l’Assemblée général de l’ONU, au bénéfice du représentant d’Israël.

Si les associations marocaines opposées à la normalisation avec Israël ont observé le silence quant à la reprise des relations diplomatiques israélo-turques, en échange de 20 millions de dollars de dommages aux familles des victimes turques de la flottille de la paix de juin 2010, elles dénonceront sans nul doute la décision des pays arabes sur le nucléaire israélien.

Le 20 Août 2016
SOURCE WEB Par Ya Biladi

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