CONFIRMATION : le crash de l’avion russe Tu-154 a été causé par une attaque radio-électronique
Nous avons vu, dans notre article C’est la CIA qui a causé la chute catastrophique de l’avion russe en Mer Noire , que cette chute est due à une attaque radio-électronique commanditée par la CIA. Selon l’expert russe Alexandre Artamonov, les exécutants pourraient être des navires français qui étaient présents en Mer Noire.
Un avion de la Défense russe se dirigeant à Khmeimim, base aérienne russe en Syrie, est tombé après le décollage dans les eaux territoriales russes. Les musiciens et les journalistes se trouvant à bord ont tous péri dans cet accident. Aucun rescapé, comme toujours lorsqu’il s’agit d’une catastrophe aérienne… Ces lignes qui ont fait le tour du monde ne reflètent pas vraiment tout le dramatisme de ce qui est en train de se jouer dans le bassin de la mer Noire.
Il se trouve que l’avion en question a été en « grande visite », comme disent les avionneurs, en septembre dernier ce qui veut dire que tous les systèmes – avionique, propulseurs, hydraulique – ont été mis en révision. Qui plus est, cet avion desservait une commande spéciale : les musiciens de l’ensemble de musiciens Alexandrov (Chœur de l’Armée Rouge), les ballerines qui s’y sont associées et les journalistes de la grande chaîne de télévision devant participer aux festivités du Nouvel An organisées par la Défense russe pour le corps expéditionnaire russe en Syrie. Vous pouvez bien imaginer que l’appareil aurait dû être bichonné jusqu’au dernier boulon. Mais voilà qu’il tombe sans raison apparente, un peu comme si c’était dans le Triangle de Bermudes.
Il est à dire que le désastre est arrivé juste après le décollage les 3 moteurs s’étant arrêtés simultanément parce que le Tupolev est tombé dans un total silence – tel que les observateurs de passage se trouvant sur la berge, à une distance d’1,5 km, ont entendu le bruit de l’eau qui se refermait sur la coque engloutie. L’épave gît à une profondeur de 50-70 mètres avec les débris qui se sont dispersés à une très grande distance à cause du courant qui est particulièrement fort dans cet endroit et une mer hivernale démontée. Tout ça pour dire qu’il serait difficile de retrouver les boîtes noires qui, dans ce type d’avion, ne sont pas encore pourvus de balises électroniques. Difficile, mais possible puisqu’une équipe de plongée faisant plus d’un millier de personnes est déjà sur place pour travailler dans les conditions particulièrement éprouvantes.
Les avions tombent, hélas, et assez régulièrement, mais la bizarrerie de ce dernier crash a été remarquée par plus d’un observateur. Non seulement l’avion était dans un état excellent et le vol étroitement surveillé, mais, qui plus est, l’équipage n’a donné aucune alerte par radio. La tour de contrôle a pu juste constater la disparition du Tupolev. Point, à la ligne.
Ayant passé plus de 15 ans dans l’aviation civile et militaire, je suis en droit de dire qu’il s’agit d’un cas rarissime – beaucoup plus rare que la disparition de l’avion de ligne Malaysian Airlines dont l’épave n’a jamais été découverte ni aucune hypothèse viable sur le crash avancé. Quoi qu’il en soit, un grand nombre de professionnels militaires russes estiment qu’aucune raison logique n’aurait pu mener à un tel dénouement tragique. D’aucuns avancent l’hypothèse d’un missile de croisière ou d’un missile antiaérien portable de type « Stinger ». Il est cependant sûr que si ça avait eu lieu, on aurait dû enregistrer l’impact et l’éclair au moment de la déflagration sans parler du suivi du tracé du missile qui eût pu être réalisé par les moyens de surveillance de la mer Noire. Donc une telle éventualité de tir terroriste est fort peu probable.
Reste la dernière version des faits qui, à bien y réfléchir, n’est pas si futuriste que ça. Depuis très longtemps, les Russes parlent de leurs armes ultra-sophistiquées dans le domaine de la défense anti-aérienne et du brouillage électronique. Les moyens de la guerre électronique seraient tellement sophistiqués que le passage d’un seul avion russe au-dessus d’un croiseur américain qui était d’ailleurs en mer Noire à ce moment-là, a provoqué le blocage de tous les systèmes électroniques y compris la liaison avec le satellite et les systèmes d’armements embarqués [1].
Le croiseur a dû même rebrousser chemin pour revenir à Istanbul.
Cette information prouve, de façon éloquente, que l’on peut très bien bloquer l’avionique de bord avec les moyens de guerre radio-électronique qui peuvent servir d’arme offensive.
Si les Russes l’ont fait, il serait logique de supposer que l’OTAN a à sa disposition les armements de même type. Un groupe aéronaval américain est actuellement localisé en mer Noire et a été même renforcé de plusieurs bâtiments. Deux bâtiments de guerre français « Dupuy- De-Lôme », le meilleur d’ailleurs dans le domaine de la lutte radio-électronique et « Le Chevalier Paul » croiseraient également dans le même périmètre.
Il est extrêmement difficile de repérer un faisceau radio-électronique dirigé [2].
Et quand bien même les Russes réussissent à démêler l’écheveau, auraient-ils le courage de faire porter le chapeau à l’OTAN ?
Il est également vrai que s’il s’agit d’une acte ennemi (l’usage d’un bâtiment de guerre n’a rien d’un acte terroriste mais équivaut à des hostilités ouvertes entre les États), le moment a été très bien choisi. Non seulement la date est symbolique : c’était Noël hier (c’est vrai que les Russes orthodoxes le fêtent selon le calendrier julien plutôt le 7 janvier, mais une partie d’Églises orthodoxes le fait bien le 25). En plus, l’avion appartenait à la Défense russe et le Chœur de l’Armée Rouge est le symbole même de l’armée russe. Enfin, dernière chose à dire, la catastrophe s’est passée au moment du départ d’Obama qui crache le feu à propos de l’avènement de Donald Trump et de l’éventuelle amélioration des relations avec la Russie.
Le symbolisme a forcément un rôle a joué. On n’a pas oublié la tempête diplomatique qu’avait déchaînée le concert donné par l’orchestre russe dirigé par le très célèbre Guerguiyev dans le théâtre antique de Palmyre, juste après la libération de la cité antique. De tout temps les symboles ont leur force et leur mysticisme : faire tomber un avion militaire avec le Chœur de l’Armée Rouge qui s’est envolée pour célébrer le Nouvel An après la libération d’une grande partie de la Syrie est plus que symbolique.
Quant aux moyens mis à exécution, je considère que la piste mentionnée serait à prendre en considération.
Et si la France en sait quelque chose, on ne serait pas étonné par le laquais de l’Élysée qui, à la différence de la majorité des chefs de l’État (y compris les Américains), s’est bien gardé d’exprimer ses condoléances au Kremlin se limitant juste à un bref message de la part de l’ambassadeur à Moscou. S’agit-il juste d’un acte cynique ou y a-t-il là matière à réflexion ?
Alexandre Artamonov
Docteur ès sciences sociales à l’Institut Catholique de Paris, DEA de littérature générale et comparée à Paris 3 (Sorbonne Nouvelle) et DEA en aéronautique militaire et civile au CEDS IHEDN (Promotion 1995), Alexandre Artamonov est l’un des animateurs des émissions FM sur les fréquences de la Radio Spoutnik à Paris, chef de Service radio en français de MIA « Rossiya Segodnya » et observateur politique à ses heures perdues.
Le 28 Décembre 2016
SOURCE WEB Par Philippehua
Les tags en relation
Les articles en relation
Salon international de tourisme de Moscou: le pavillon marocain séduit
Le pavillon marocain au Salon international de Tourisme à Moscou a accueilli, avant sa clôture samedi, un nombre important de visiteurs et de professionnels i...
UE-Russie. Que rapportent les accords de pêche au Maroc ?
Au-delà de la contrepartie financière, le renouvellement des accords de pêche avec le Maroc inclut d’autres retombées socio-économiques. Alors que l’ac...
Tourisme. Qui sont ces Brésiliens, Chinois et Russes qui choisissent le Maroc ?
L’Observatoire du tourisme a publié des études sur les principaux pays émetteurs, dont trois nouveaux. Elles renseignent sur leur profil, leurs niveaux de ...
Selon la télévision russe, la 3e Guerre mondiale a déjà commencé
Le bateau de guerre russe class Corvette 617 «Mirazh» traverse le Bosphore à Istanbul et se dirige vers la Syrie, le 7 octobre. Photo Ozan Koze. AFP A en ...
Une délégation d’agents de voyages russes en prospection au Maroc
La capitale du Souss, principale destination prisée par les touristes russes Près de 120 agents de voyages russes sont actuellement en séjour de prospecti...
Pourquoi l'hypothèse d'une troisième guerre mondiale prochaine n'est plus seulement un fantasme d'
A une semaine de la réunion du G20, les tensions entre les Etats-Unis et la Russie se multiplient. Dans le même temps, la situation géopolitique au Moyen-Ori...
Poutine en route pour un 4e mandat, l'opposition dénonce des fraudes
Les Russes votaient, dimanche 18 mars, pour une présidentielle qui devrait sacrer le triomphe de Vladimir Poutine, l'opposition dénonçant des fraudes pou...
Russie : explosion dans un laboratoire renfermant la variole et Ebola
Selon les autorités, aucune substance dangereuse n’était présente dans les pièces touchées par l’accident. Une explosion a eu lieu lundi à Vektor, ...
Les pays BRICS portent un coup fatal à la suprématie du dollar américain
Les États-Unis ont déclaré une guerre de sanctions contre la Russie et continuent d’exercer une pression commerciale sur la Chine. Il n’est pas exclu que...
Marché de touristes russes: Pourquoi le Maroc, y a-t-il du mal?
Moscou: Alors que ses concurrents, la Turquie et l’Egypte y sont effondrées, le Maroc semble avoir du mal à bien en profiter. Pourquoi le Maroc ne réuss...
Le roi Salmane d'Arabie saoudite en Russie pour une visite "historique"
Le roi Salmane d'Arabie saoudite est arrivé mercredi 4 octobre à Moscou pour la première visite officielle d'un souverain saoudien en Russie, ont con...
L'armée russe affirme avoir probablement tué le chef de l'EI
La coalition internationale ne peut confirmer si Baghdadi est mort ou pas L'armée russe a affirmé vendredi avoir probablement tué en Syrie le chef du ...