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Environnement: Le Maroc prend soin de ses zones humides

Environnement: Le Maroc prend soin de ses zones humides

Baptisées sites Ramsar, en vertu de la convention internationale qui les protège

Le Maroc dispose de 24, d’ici 2024, 30 autres zones seront enregistrées

5 espèces disparues réintroduites pour l’occasion

Le vautour fauve retrouve ses terres à Jbel Moussa. Charognard, il s’étendait avant sur tout le périmètre méditerranéen. Cinq exemplaires ont été relâchés pour aider à la réintroduction des espèces disparues au Maroc (Ph. Adam)

Peu connues du grand public, les zones humides, véritables interfaces entre l’espace marin et terrestre, constituent des espaces d’une grande fragilité. Le Maroc a signé et ratifié la convention Ramsar, qui gère ces espaces au niveau international, en 1980. Depuis, il n’a cessé de s’y intéresser afin de protéger la faune et la flore particulières de ces espaces, selon Abdeladim Lhafi, haut-commissaire aux eaux et forêts et à la lutte contre la désertification lors de la journée de célébration de cette convention.

L’occasion a été de présenter les différents axes de la stratégie nationale des zones humides 2015-2024 qui prévoit, entre autres, l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar et la mise en place de 60 plans d’action intégrés de restauration  des zones humides prioritaires.

La stratégie prévoit un important volet côté sensibilisation avec l’objectif de toucher près de 50.000 personnes par an dans le cadre du programme animation nature pour les zones humides ainsi que le développement de 4 chaînes de valeurs durables au niveau des zones humides: pêche artisanale, aquaculture intégrée et tourisme halieutique ainsi que l’observation des oiseaux. Cette dernière constitue avec le tourisme durable, un aspect important à mettre en valeur car il correspond à des niches très prometteuses.

La thématique lors de cette année a été axée sur le caractère préventif de ces zones. En effet, face à un risque de catastrophe naturelle, les zones humides sont réputées pour leur capacité à protéger les infrastructures humaines contre les événements climatiques extrêmes telles que les inondations et les sécheresses par le stockage de l’eau dans le sol ou sa rétention à la surface. Les zones humides côtières telles que les lagunes et les marais jouent aussi un rôle primordial de protection du littoral en diminuant aussi la force et la vitesse des vagues.

Au Maroc, ce sont 24 zones humides qui sont inscrites sites Ramsar. Elles s’étendent sur une surface de 243.260 hectares avec des configurations diverses, en haute montagne ou associées à des cours d’eau, comme oued Loukkos, entre autres.

D’ici 2024, le haut commissariat prévoit l’inscription de 30 nouveaux sites Ramsar ainsi que la mise en œuvre de 60 plans d’action intégrés de restauration des zones humides prioritaires.

La dénomination «site Ramsar» provient du nom d’une ville d’Iran où la Convention intergouvernementale pour la sauvegarde des zones humides avait été signée en 1971. L’objectif est l’engagement à protéger les zones humides avec leur écosystème de biodiversité complexe et de les utiliser de manière rationnelle. Ces zones d’intérêt national et international recèlent une richesse de flore et de faune spécifique importante et constituent des refuges pour des multitudes d’oiseaux migrateurs.

Le vautour fauve reprend ses quartiers à Jbel Moussa

CINQ vautours fauves ont été relâchés mardi dernier, à l’occasion de la Journée mondiale des zones humides. Le lâcher a eu lieu dans les parages de Jbel Moussa, dans les criques montagneuses dépendant de la commune de Ksar Sghir, à quelques kilomètres de Sebta. Ces oiseaux, des charognards, peuplaient anciennement ces régions, mais ont depuis quasi disparu de cette partie du Maroc. Cette opération intervient dans le cadre du programme de réintroduction à long terme de cet animal avec comme partenaires le Jardin zoologique national de Rabat et un premier pas dans la réhabilitation de la faune sauvage à travers la réintroduction des espèces ayant disparu de la nature au Maroc.

Le 09 Février 2017

SOURCE WEB Par  L’économiste

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