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TOURISME LES DETAILS DU NEW DEAL

TOURISME   LES DETAILS DU NEW DEAL

REFONTE DE LA VISION 2020 QUI PROMET UNE APPROCHE TOTALEMENT DIFFERENTE UNE HAUTE AUTORITE ET DES AGENCES DE DEVELOPPEMENT DANS LES CIRCUITS EN 2013 LARGES PREROGATIVES ET RECETTES INEDITES POUR DOPER LES DESTINATIONS MATURES RETENEZ bien ces sigles: HAT et ADT. Il s’agit de la Haute autorité touristique et des Agences de développement touristique. Ce sont les instances qui seront chargées à l’avenir du pilotage de la stratégie touristique du Maroc. Elles seront lancées en 2013 après 2 ans de retard. La présentation de leur architecture devra se faire lors des 11es Assises du tourisme, prévues à Skhirat en décembre prochain. Il s’agit d’un des axes fondamentaux de la vision 2020 et son retard «en dit long sur sa non-opérationnalisation», estime ce professionnel. A la veille des Assises, le ministère du Tourisme souhaite enfin accélérer la cadence et obtenir l’adhésion des professionnels. En témoigne le nombre de réunions tenues à Rabat depuis le 17 août dernier et de négociations qui n’en finissent pas. Pour parvenir à des résultats plus rapidement, le département de tutelle a élaboré un pré-projet pour le pilotage. Ce document dont L’Economiste détient copie en exclusivité définit d’une manière claire les prérogatives des nouveaux acteurs de pilotage. C’est ainsi que dans la nouvelle configuration, le dispositif de pilotage de la vision 2020 repose sur 3 éléments: la mise en place d’une nouvelle architecture institutionnelle ; le pilotage coordonné de tous les paramètres de l’équation touristique et une régulation dynamique des capacités. En d’autres termes, ces instances créées par la nouvelle architecture de pilotage auront leur mot à dire au niveau des nouvelles installations de projets touristiques dans un territoire donné afin d’en déterminer l’équation hôtelière. En cas de dépassement, elles devront donc ajuster les objectifs stratégiques de capacité et procéder à des arbitrages. L’Etat sort de son rôle de stratège pour endosser celui de régulateur avec la bénédiction du secteur privé. La configuration de ce nouveau pilotage suppose d’abord la création de la Haute autorité du tourisme qui sera le garant de la bonne exécution de la stratégie. Dans le détail, cette instance sera composée de plusieurs ministres (Tourisme, Transport, Culture, Finance, Artisanat, Intérieur, Emploi, Industrie, Enseignement en plus d’institutionnels comme les DG de l’ONMT, la Smit, la FMDT, le wali de Bank al Maghrib et le Haut Commissariat aux eaux et forêts). Dans le collège privé, l’instance comptera 8 membres, principalement des représentants du secteur privé au sein de la Fédération nationale du tourisme en plus de la CGEM et le GPBM. L’observatoire du tourisme, lui, n’a pas droit au chapitre si on se réfère au pré-projet de pilotage. La seconde instance tant attendue est l’ADT qui devrait être le garant de la mise en œuvre des feuilles des routes régionales tout en assurant une gouvernance de proximité. Une sorte de bras armé de la promotion régionale mais aussi de guichet unique pour l’élaboration, le suivi, l’exécution et le pilotage de la feuille de route à l’échelle régionale. Elles remplacent les conseils régionaux et provinciaux du tourisme (CRT et CPT) qui disparaîtront au fur et à mesure que les agences seront créées et installées. A la différence qu’elles opéreront sous forme d’établissements publics sous tutelle du ministère du Tourisme, piloté par un conseil d’administration composé de représentants du secteur public et privé, et seront dotées de prérogatives très larges. Sur le papier, elles vont de la mise en place en partenariat avec les CRI de l’offre produit, l’orientation et l’accompagnement des investisseurs, la préparation de la carte formation touristique, passant par le marketing de la destination que les CRT actuels assurent très bien. Ces agences seront composées de membres du secteur public (ministère, ONMT, SMIT, finance, CRI, Equipement, agence urbaine.), des élus et des représentants de la FNT ainsi que les présidents des fédérations régionales touristiques. Coté budget, les ADT disposeront d’un financement mixte Etat/Région/secteur privé et ce, du moins pour les «territoires matures». C’est-à-dire un budget de l’Etat, une dotation de la région, des recettes et taxes parafiscales et une contribution directe du secteur privé. Marrakech et Agadir dans le pipe A court terme, seules Agadir et Marrakech sont concernées par ces nouveaux changements. Elles sont les destinations les «plus matures» représentant les deux tiers des arrivées touristiques et où les CRT ont été jusqu’à aujourd’hui très efficaces. Dans sa version actuelle, le projet de pilotage propose un calendrier précis pour le groupe 1 composé de Marrakech et Agadir. Le démarrage de ces deux ADT devrait intervenir dès 2013 avec un lancement effectif en 2014 et une montée en charge en 2015. Il faudra auparavant préparer l’arsenal juridique qui doit l’accompagner. D’après le ministère du Tourisme, les textes régissant aussi bien la HAT et les ADT sont en cours de finalisation, et si tout va bien, ils seront introduits dans le circuit d’approbation en 2013. Dans tous les cas, Lahcen Haddad, ministre du Tourisme en fait une priorité. «Nous essaierons de faire en sorte que les textes d’application soient mis dans le pipe des actions gouvernementales avec une validation par le Parlement avant la fin de 2013», déclarait-il à L’Economiste dans une interview au lendemain de sa nomination (cf.leconomiste.com du 23 janvier 2012). SOURCE WEB Par B.B. L’Economiste