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Pollution à New Delhi : L’urgence de mesures concrètes de la part de la COP23

Pollution à New Delhi : L’urgence de mesures concrètes de la part de la COP23

New Delhi suffoque pour la 4ème journée successive sous un nuage toxique de pollution. Un épisode de pollution sans précédent, qui relance la discussion autour de l’urgence de prise de décisions concrètes lors de la COP 23, dont les travaux ont débuté le 6 Novembre dernier à Bonn. Retour sur un épisode climatique digne des pires films d’horreur.

New Delhi, la ville la plus polluée du monde :

La capitale indienne New Delhi a enregistré un taux de pollution supérieur de 165 fois la norme maximale exigée par l’OMS. En effet, le niveau de particules ultra-fines a atteint à New Delhi cette semaine 1010 microgramme par mètre cube d’air, alors que le seuil de danger est de 300 ! Résultat ? Un rideau gris a enveloppé la ville en entier, poussant les autorités à déclarer l’état d’urgence, et à prendre des mesures drastiques pour limiter les dégâts, mais aussi mettre en place des plans concrets pour améliorer la situation le plus vite possible.

Ainsi, le gouvernement a décrété la fermeture de plus de 25.000 établissements scolaires d’ici la fin de la semaine, afin de protéger les poumons des enfants, tranche spécialement sensible aux effets nocifs de la pollution pour leur santé. A noter que les experts ont qualifié : « respirer l’air de la ville ces derniers jours équivaut à fumer cinquante cigarettes par jour ! » Enorme ! Même pour la ville la plus polluée du monde ; selon un Rapport de l’OMS en 2016 ; et qui est habituée à ces épisodes de grande pollution chaque année en cette période en particulier.

De plus, « la chambre à gaz » ; terme utilisé par des officiels pour qualifier New Delhi ; a instauré des stratagèmes pour venir à bout de ce fléau environnemental, à travers notamment la hausse des prix des parkings, et la baisse de celui des transports publics notamment dans les heures creuses, afin d’inciter les gens à prendre moins leurs voitures personnelles, dont les émissions sont jugées cause principale de l’effet « smog » que connait la ville. D’autres idées sont discutées au niveau du gouvernement, comme définir des heures où il est interdit de circuler en voiture, excepté pour les personnes agées, les VIP, les femmes seules, et les urgences. De plus, une deuxième mesure consiste à définir des jours particuliers pour les voitures à numéros de plaque d’immatriculation paires et d’autres pour les voitures dont les numéros sont impairs. Des amendes sont prévues, mais nombre d’experts signalent déjà des failles dans de telles mesures, puisque nombre de gens pourraient s’offrir une deuxième voiture bon marché, afin d’avoir les différentes plaques d’immatriculation et circuler tous les jours en voiture. Aussi, une possibilité de recourir au marché noir afin de s’offrir de fausses plaques d’immatriculation est une option. La sensibilisation de la population devant les graves enjeux en cours sont alors de mise.

A noter enfin que ce fléau environnemental est dû principalement à la combinaison de brûlis agricoles, et d’émission de particules extra-fines, mais aussi à l’augmentation des voitures et de leurs émissions toxiques. Un état de panique a envahi la population, qui s’est empressée de se parer de masques, mais aussi de purificateurs d’air pour les maisons quand le budget le permet.

COP 23 et enjeux majeurs de la pollution de l’air dans le monde :

A un temps où un quart des décès prématurés liés à la pollution de l’air dans le monde se produisent en Inde, la question de l’impact de l’homme et de son empreinte écologique sur l’environnement sont plus que jamais d’actualité au cœur de la très célèbre Conférence annuelle sur le climat, qui se tient dans sa 23ème édition à Bonn, en Allemagne. D’ailleurs, les médias indiens appellent fortement l’Inde à être au premier rang des négociations vivant à convaincre les pays développés à réduire leurs émissions de carbone, et se tourner vers des solutions plus écologiques. Toutefois, malgré l’urgence de la situation, l’Inde prend « presque » à la légère la situation, en improvisant à chaque fois, alors que la situation empire d’année en année. En effet, sans plan d’urgence solide, le pays ne résout pas le problème depuis sa racine, mais ne fait que le camoufler, tiraillée entre son désir accru de développement et l’obligation de s’engager dans des énergies plus propres, mais trop coûteuses pour ce pays pauvre.

Du côté de la COP 23, des mesures concrètes devraient être prises au plus vite, puisque les répercussions négatives sur le climat d’un pays affecteront tôt ou tard le reste du monde. L’urgence est alors de mise, devant une vision horrifiante de quoi ressembleraient les grandes villes industrialisées du monde d’ici quelques années.

Le Maroc, aussi impliqué :

Quelques jours à peine après le scandale de pollution d’air à Safi et des manifestations de nombre de riverains se plaignant de malaises, suite à l’échappement de gaz toxiques depuis l’OCP, la question de la pollution de l’air et de la santé des citoyens devient globale et concerne aussi notre pays. Ayant accueilli la COP 22 à Marrakech, il y a un an de cela, le Maroc a prouvé être engagé dans la démarche écologique et environnementale, visant à diminuer voir renverser les effets négatifs du réchauffement climatique, mais aussi de la pollution en général. Toutefois, en tant que pays en développement, d’autres efforts sont encore de mise, afin de passer au vert, et de bannir les industries polluantes, trop nocives pour l’environnement mais aussi pour l’Homme.

Le 07 Novembre 2017

Source Web : Les Infos

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