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Villes nouvelles, vies nouvelles, le grand débat

Villes nouvelles, vies nouvelles, le grand débat

Par Farida Moha Publié le : 22.05.2011 | 15h11 Beaucoup d'idées et de propositions lors de ce premier forum. Synthèse. Lapsus révélateur d'une prise de conscience de l'immense chemin à parcourir ou premiers effets du printemps arabe ? Les propos introductifs de Mohamed Benamour, président du Conseil du développement et de la solidarité (CDS), méritent d'être rapportés : « Les membres du CDS doivent veiller à ce que le travail produit soit novateur, à forte valeur ajoutée, avec une vision d'anticipation et au service de l'intérêt général, s'inscrivant dans le réalisme, le pragmatisme et l'opérationnel », car nous ne sommes pas, dit-il, « de doux rêveurs mais des hommes de terrain ! » Rêvons pour notre part à une élite qui aurait du cœur, qui serait au service de l'intérêt général, au service « d'une solidarité active, d'une meilleure répartition des fruits de la croissance et d'une prise en compte des préoccupations de la jeunesse qui, a souligné M. Benamor, représente 70% de la population ! » Pour le premier forum portant sur «Villes nouvelles, vies nouvelles» beaucoup d'idées, de propositions ont été agitées par un aréopage de personnalités politiques, représentants de professions libérales, de milieux associatif et universitaire, avec des interventions remarquées de Saâd Hassar qui rappelle le caractère identitaire des villes, de Said El Hadi, Ali Ghannam, Mohamed Souafi, Karim Amor, Mostapha Mellouk et des invités étrangers comme Jean Luc Roland, bourgmestre, président de la ville universitaire de Louvain la Neuve, Mme Marion Unal, en charge de la rénovation urbaine et des politiques contractuelles de la ville de Bondy, Gilles Ricono, responsable du programme des villes nouvelles en France, l'architecte et urbaniste Alain Serfaty, qui a rappelé que « nous réalisons pourtant des villes depuis 30 siècles ». La journée a été introduite par Abdellatif Jouahri qui a rappelé que la conjoncture nationale a fait preuve de « résilience » dans un contexte d'évolutions rapides et des mutations inédites de l'environnement international. «Il reste cependant que l'émergence d'une économie plus compétitive et diversifiée requiert, dit-il, l'accélération des réformes qui appelle à des actions urgentes et audacieuses en matière d'éducation, d'assainissement du climat des affaires et de gouvernance ». Le gouverneur de Bank Al-Maghrib rappellera que l'encourt des crédits immobiliers distribués, qui représente 31% en 2010 du total des encours bancaires, a connu une croissance moyenne annuelle de 36% entre 2005 et 2008 et de 10% entre 2009 et 2010, pourcentage qui devrait s'accélérer avec le nouveau dispositif de relance du secteur du logement social. Malgré une très forte pression, les pouvoirs publics doivent favoriser, dit-il, les villes nouvelles de qualité qui doivent intégrer les conclusions du projet de la régionalisation avancée et le développement durable, en mettant le citoyen au centre de toutes les préoccupations ». Documentaire, étude présentée sur la déclinaison des orientations stratégiques et la question de la gouvernance, interventions de qualité auront permis des débats très denses. La synthèse de cette rencontre dont nous reprenons de larges extraits a été présentée par M. Benmoussa, président du Conseil économique et social, qui encourage vivement « l'implication de la société civile et des think-tanks sur des sujets d'intérêt pour la société ». Nous avons également demandé à M. Benamor de nous présenter le CES, et à Abdelghani Abouhani, directeur général de l'urbanisme, de l'architecture et de l'aménagement du territoire, de réagir aux conclusions de cette journée. SOURCE WEB Par Farida Moha | LE MATIN