Le Maroc compte 25.000 enfants à la rue

Tanger et Casablanca détiennent un triste record, celui d’être le réceptacle de la majorité des quelque 25.000 enfants de la rue. C’est un récent rapport, repris par la presse internationale, qui divulgue cette poignante réalité.

Tanger détient le record des enfants de la rue. Et pour cause, la capitale du Boughaz est considérée par les Harragas, ces candidats à la migration clandestine, comme le passage tout indiqué vers l’eldorado européen.

Selon le quotidien Assabah de ce jeudi 26 avril, le quotidien français Le Monde du week-end dernier a consulté un rapport sur les enfants de la rue au Maroc, d’où il a ressorti que Tanger est une destination prisée par une nuée de mineurs qui cultivent le secret espoir de se retrouver un jour de l’autre côté de la Méditerranée.

Sans domicile fixe, ils dorment à la belle étoile, s’adonnent à la drogue et aux petits métiers et larcins, en attendant que se présente l’occasion de la «traversée», malgré les risques qu’elle comporte. Le Monde relate le cas d’un Harrag en herbe, Oussama, 15 ans,  venu de Tétouan la voisine, victime d’un divorce de ses parents dont chacun est parti de son côté refaire sa vie, laissant le bambin au milieu du gué. Sûr de lui, il déclare à qui veut l’entendre qu’il sera en Espagne «dans cinq jours minimum» où il est «assuré d’avoir un bon boulot». Et pourtant, cela fait deux ans qu’il ressasse la même promesse de partir dans cinq jours, tout en se consumant à petit feu, car il s’adonne entre-temps à la drogue.

Selon ce rapport repris par Le Monde, c’est Casablanca qui vient en deuxième position après Tanger, de par le nombre de mineurs sans domicile fixe, et qui vivent dans une situation des plus dramatiques. La faute, dit le quotidien français, revient à l’actuel gouvernement qui n’a pas réussi à mettre sur place une politique sociale idoine qui rendrait à ces enfants le sourire et l’espoir d’une vie digne dans leur pays.

Le 25 Avril 2018

Source Web : Le 360