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A fin mars 2018, nouvelle aggravation du chômage des jeunes en milieu urbain

A fin mars 2018, nouvelle aggravation du chômage des jeunes en milieu urbain

Avec 43,5%, le taux de chômage des jeunes de 15 à 24 ans en milieu urbain continue à s’aggraver. Fin décembre 2017, il était “seulement“ de 41,5%. Entre T1 de 2017 et T1 de 2018, l’économie nationale a créé 116.000 emplois nets.

L’économie nationale a créé 116.000 emplois nets ce qui a permis de faire baisser légèrement le taux de chômage. Cette baisse n’aurait toutefois jamais été possible sans la baisse du taux d’activité qui se poursuit d’année en année.

Le Maroc compte 1.272.000 chômeurs qui sont en majorité citadins (85,6%) et jeunes (63,7% sont âgés de 15 à 29 ans)., plus de 810.000 jeunes chômeurs donc, essentiellement en milieu urbain.

Facteur aggravant, près de quatre sur dix (38,1%) des chômeurs détiennent un diplôme de niveau supérieur.

Les principaux chiffres

Entre le 1er trimestre de 2017 et la même période de 2018, l’économie marocaine a créé 116.000 postes d’emplois nets, 77.000 en milieu urbain et 39.000 en milieu rural, contre une création de 109.000 une année auparavant.

Les "services" ont créé 50.000 emplois, l’"agriculture, forêt et pêche" 43.000, les BTP 32.000 alors que le secteur de l’"industrie y compris l'artisanat" en a  perdu 9.000. Le volume global de l’emploi a ainsi atteint 10.882.000 actifs occupés.

Dans ce contexte, avec une hausse de 6.000 personnes en milieu urbain et une baisse de 30.000 en milieu rural, le nombre total des chômeurs a baissé de 24.000 personnes au niveau national, atteignant  1.272.000 chômeurs.

Le taux de chômage est ainsi passé de 10,7% à 10,5% au niveau national, de 15,7% à 15,6% en milieu urbain et de 4,1% à 3,5% en milieu rural.

De son côté, la population sous-employée s’est accrue de 33.000 personnes, s’établissant à 1.090.000 personnes au niveau national. Le taux de sous-emploi a ainsi augmenté de 0,2 point, par rapport au premier trimestre de 2017, passant de 9,8% à 10,0%. Il a augmenté de 10,3% à 10,7% en milieu rural et a stagné à 9,4% en milieu urbain.

Légère baisse des taux d’activité et d’emploi

Avec 12.154.000 personnes, la population active âgée de 15 ans et plus a augmenté, entre les premiers trimestres de 2017 et 2018, de 0,8% au niveau national (+1,2% en milieu urbain et +0,2% en milieu rural). La population en âge d’activité s’est accrue, quant à elle, de 1,7%. Ainsi, le taux d’activité est passé, entre les deux périodes, de 47,5% à 47,1%, enregistrant une diminution de 0,4 point. Il est seulement de 42,4% en milieu urbain.

Légère baisse du volume et du taux de chômage

Avec une baisse de 24.000 chômeurs, résultant d’une hausse de 6.000 en milieu urbain et d’une baisse de 30.000 en milieu rural, la population active en chômage est passée, entre le premier trimestre de l’année 2017 et celui de 2018, de 1.296.000 à 1.272.000 chômeurs, enregistrant une baisse de 1,9% dans le volume global du chômage au niveau national.

Le taux de chômage est ainsi passé, entre les deux périodes, de 10,7% à 10,5% au niveau national, de 15,7% à 15,6% en milieu urbain et de 4,1% à 3,5% en milieu rural.

Le chômage reste encore élevé parmi les diplômés et les jeunes

Si le taux de chômage enregistre 4% parmi les personnes n’ayant aucun diplôme, il passe à 14,5% parmi ceux ayant un diplôme de niveau moyen[1], au niveau desquels il enregistre 22,7% parmi les actifs ayant un certificat de spécialisation professionnelle, et à 25,4% parmi les detenteurs d’un diplôme de niveau supérieur[2], avec en particulier un taux de 27,8% pour les lauréats des facultés.

Il est de 25,7% parmi les jeunes âgés de 15 à 24 ans et de 43,5% parmi les citadins d’entre eux, contre 10,5% pour l’ensemble des personnes âgées de 15 ans et plus.

Les profils des chômeurs

Les chômeurs sont en majorité (85,6%) des citadins (81,7%parmi les hommes et 92,6% parmi les femmes), et jeunes (63,7% sont âgés de 15 à 29 ans, 62,6%parmi les hommes et 65,6% parmi les femmes). Près de quatre sur dix (38,1%) des chômeurs détiennent un diplôme de niveau supérieur (29,2% parmi les hommes et 53,6% parmi les femmes).

En outre, un peu plus de la moitié (56,4%) des chômeurs sont à la recherche de leur premier emploi (49,3%parmi les hommes et 68,8% parmi les femmes), près des deux-tiers (66,4%) chôment depuis une année ou plus (61,6%parmi les hommes et 74,8% parmi pour les femmes), et enfin,  25,2% des chômeurs se sont retrouvés en chômage suite au licenciement (20,1%) ou à l’arrêt de l’activité de l’établissement employeur (5,1%).

Par ailleurs, 7,1% des chômeurs, totalisant 89.000 personnes au premier trimestre de 2018, sont découragés par la recherche active d’un emploi, contre 7% une année auparavant. Ils sont à environ 90% citadins, 51% femmes, 51% jeunes âgés de 15 à 29 ans et 82% diplômés.

Hausse du volume de la population active occupée en situation de sous-emploi

Le taux de sous-emploi est passé de 9,8% en 2017 à 10% en 2018 au niveau national. Le nombre des actifs occupés en situation de sous-emploi est passé de 1.057.000 à 1.090.000. Dans les villes, et avec une légère augmentation de la population sous employée, passant de 550.000 à 558.000, le taux de sous-emploi a stagné à 9,4%.

Dans la campagne, ce taux est passé de 10,3% à 10,7% et les effectifs de 507.000 à 532.000 personnes.

Le sous-emploi demeure plus répandu dans les secteurs des BTP, où il a atteint le niveau de 16,1%, et de l’agriculture où il touche environ le dixième (9,8%) de la population active employée dans ce secteur.

D’un autre côté, six régions du Royaume concentrent environ 82% de l’ensemble des chômeurs ; Casablanca-Settat  vient  en  première  position  avec 24,5% de chômeurs, suivie de Rabat-Salé-Kénitra (17%), l’Oriental et Fès-Meknès (11,2%), Marrakech-Safi (9,7%) et, enfin, Tanger-Tétouan-Al Hoceima (8,3%).

Les niveaux de chômage les plus élevés sont observés dans les régions de Guelmim-Oued Noun (19,8%) et de l’Oriental (17,6%). Avec moins d’acuité, quatre autres régions dépassent la moyenne nationale (11,5%) à savoir Rabat-Salé-Kenitra (13%), Laayoune- Sakia El Hamra (11,9%), Casablanca-Settat (11,2%) et Souss-Massa (10,7%). En revanche, les régions de Drâa-Tafilalet et de Béni Mellal- Khénifra enregistrent les niveaux les plus bas avec respectivement 5,3% et 7,3%.

Le 04 Mai 2018

Source Web : Médias 24

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