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Arabie saoudite : ce que l’on peut déduire des fragments de nouvelles du prince héritier "disparu"

Arabie saoudite : ce que l’on peut déduire des fragments de nouvelles du prince héritier

Toujours aucune réaction dans la sphère médiatique. Pourtant, et malgré les rares "preuves" qui concernent le Prince Mohammed ben Salman, il y a de quoi se poser quelques questions.

- les "expatriés invisibles", tenus à une totale discrétion, ces étrangers vivant durablement au contact direct des princes saoudiens et participant à leurs majlis (conciliabules où tout se décide dans la culture bédouine) excluent tout putsch familial - trop dangereux en plein Ramadan, disent-ils tous. Certes, l'oligarchie saoudienne a récemment été secouée par Mbs de milliards de dollars - au-delà encore de ce qu'ont dit les médias, les "détenus du Ritz-Carlton de Riyad" étant ceux qui ont d'abord refusé de cracher au bassinet ; certes, colère et rancune sont grandes chez divers princes - mais lors du Ramadan, non, ça ne se fait pas.

Quelle piste alors ? A quoi MbS cherche-t-il à échapper depuis désormais quarante-cinq jours ? Une question stratégique pour tout le Moyen-Orient et l'Europe, au plan énergétique comme a celui de la lutte contre le terrorisme.

On se souvient que jadis, le Royaume d'Arabie Saoudite a joué de complexes jeux avec des salafistes-djihadistes - dont Oussama bin Laden - utilisés comme pittbulls contre des ennemis régionaux - délaissant ensuite ces périlleuses stratégies indirectes. Mânes des Mille et Une Nuits : un génie oublié serait-il récemment sorti de quelque bouteille ?

Concluons par une note taquine, cette réflexion sur l'urgence de suivre de près le cas MbS : légitimiste comme il se doit, l'actuel ambassadeur de France en Arabie saoudite affirme ces temps-ci à qui veut l'entendre que MbS est en pleine forme et que ces rumeurs sont idiotes. Quand on sait que, trois mois avant le coup d'Etat de d'Omar al-Bachir au Soudan, notre ambassade de Khartoum écartait tout péril islamiste ; et qu'à la veille du renversement de ben Ali, celle de Tunis disait ce dernier solide comme un roc, on ne peut se déprendre d'une sourde inquiétude.

Le 05  Juin 2018

Source Web : Atlantico

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