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Rétrospective 2012 Faits marquants de la scène sociale marocaine

Rétrospective 2012  Faits marquants de la scène sociale marocaine

Dernière mise à jour : 24/12/2012 à 18:00 La fin de l’année 2012 approche à grands pas. Une année s’en va, et avant qu’une autre ne commence, la rédaction d'aufait propose de vous faire revivre quelques évènements phares de l’année, à travers une rétrospective résumant l’essentiel de l’information ayant marqué la scène sociale marocaine. Le tramway de Casablanca, tant attendu, a été inauguré le 12 décembre 2012, par le roi Mohammed VI, et se veut une partie de la solution à la circulation intenable de la métropole./DR Feu Assia Al Ouadie, grande militante des droits humains, a été décédée le 2 novembre 2012./DR Le drame d'Al Haouz, survenu le 4 septembre 2012, a coûté la vie a 42 personnes et engendré une vingtaine de blessés./DR L'année 2012 a été marquée et mouvementée par une série de grèves des syndicats représentatifs de différents secteurs, contre le gouvernement Benkirane./DR Nouveau gouvernement, décisions ministérielles, réactions syndicales, des projets qui ont été réalisés et des personnes qui nous ont quittés... Autant d'évènements qui ont fait de 2012 une année spéciale et mouvementée. Zoom sur les faits marquants de la scène sociale en 2012. 1er obstacle du gouvernement Benkirane Des affrontements entre forces de l’ordre et diplômés-chômeurs ont éclaté le 4 janvier 2012. C’est la première contestation sociale sous le gouvernement Benkirane, installé le même mois. Les diplômés-chômeurs avaient décidé de revenir en force dans plusieurs villes marocaines, clamant avoir atteint le point de non-retour. Les manifestations se sont enchaînées dans différentes villes du Royaume: après Benslimane, El Jadida, Ouazzane, Taza et Fquih Ben Salah, l’annexe du ministère de l’Education nationale à Rabat était prise d’assaut le 5 janvier par plus d'une centaine de diplômés-chômeurs “exclus”, manifestant leur colère d’avoir été écartés de la dernière opération d’embauche effectuée par l’ancien gouvernement. Lancement du RAMED Le coup d’envoi du Régime d’assistance médicale pour les économiquement démunis a été le 13 mars, à Casablanca, par le roi Mohammed VI. Cette initiative a constitué le début d'une ère de réconciliation entre les Marocains et un système de santé longtemps considéré comme privilégiant les plus riches et marginalisant les plus pauvres. A son lancement, le RAMED devait bénéficier à 26% de la population marocaine, soit près de 8,5 millions de personnes, selon le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi. Il s'agit de 4 millions de personnes en situation de pauvreté absolue (gratuité pleine), de 4,5 millions en situation précaire (gratuité partielle) et de quelque 160.000 bénéficiaires de droit parmi les pensionnaires des centres de protection sociale, des établissements pénitentiaires et les personnes parrainées par l'Etat. L’accident d’Al Haouz Le drame d’Al Haouz, qui s'est produit mardi 4 septembre à Tizin Tichka, près de Marrakech, est considéré comme le plus grave accident d’autobus jamais enregistré au Maroc. cet accident avait coûté, à lui seul, la vie à 42 personnes, et engendré une vingtaine de blessés. A l’origine, un autocar ayant chuté dans un ravin d'environ 200 mètres de profondeur. Selon le ministre de l'Equipement et du transport, Aziz Rebbah, la vétusté du véhicule et sa surcharge étaient les causes de cette hécatombe. L'Union des syndicats professionnels du Maroc avait pointé du doigt l'état de la route et le ministre, soulignant que son département accorde la priorité aux autoroutes et oublie le reste. Ainsi, il avait remis au devant de la scène les infrastructures défaillantes et l'insécurité routière, qui ne cessent de causer des ravages dans le Royaume. Tramway de Casablanca La mise en service du Tramway a eu lieu dans les délais annoncés. Le projet a été inauguré officiellement le 12 décembre 2012, pour une mise en service publique dès le lendemain, respectant ainsi le délai fixé dès la mise en place du projet en octobre 2008. Véritable projet structurant, le tramway constitue un élément moteur pour la ville, permettant de créer une nouvelle dynamique urbaine. Il facilitera notamment la circulation devenue invivable dans la métropole, ainsi que l’accès aux entreprises, commerces, centres touristiques et de loisirs et administrations publiques via un moyen de transport rapide, efficace et écologique. La première ligne de tramway, qui traverse la métropole d'est en ouest sur une distance de 31 km, relie les principaux quartiers de la ville et comprend 48 stations d'arrêts. Chaque rame couplée, d'une longueur de 65 m, peut accueillir 604 voyageurs dont 105 places assises, soit un nombre escompté de 250.000 voyageurs quotidiens via un parc roulant de 37 rames. Adieu “mama Assia” L'on ne peut parler de l'année 2012, sans évoquer la perte de Assia Al Ouadie. Cette femme au grand cœur, plus connue sous le surnom de “Mama Assia”, a rendu l'âme vendredi 2 novembre, laissant derrière elle les traces d'une éternelle militante pour les droits humains sur tous les fronts. Directrice des centres de réforme et de rééducation pour jeunes mineurs, Assia œuvrait inlassablement pour l’amélioration des conditions de détention et la réinsertion de cette catégorie. En guise de commémoration du 40e jour de son décès, le Conseil national des droits humains (CNDH) et la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus ont organisé, jeudi 20 décembre au théâtre Mohammed V à Rabat, une cérémonie d’hommage en l’honneur de la regrettée... Repose en paix “Mama Assia”. Médecins du public interdits d'exercer dans le privé Le ministère de la Santé a publié une circulaire (n° 128 du 27 novembre 2012) relative à l’exercice illégal de la médecine à titre privé par des médecins fonctionnaires. Cette circulaire interdit aux médecins du public d’exercer dans le privé. Une mesure qui avait été adoptée par le Conseil de gouvernement lors de sa réunion du 8 novembre 2012. Cette interdiction concerne aussi bien les établissements de soins privés à but lucratif que ceux relevant des organismes à but non lucratif, mais exclut ceux de la CNSS. Le ministre de la Santé, Houcine El Ouardi, avait précisé que cette mesure intervient dans le but de valoriser les ressources humaines exerçant dans le secteur public à même de répondre, entre autres, aux besoins des citoyens en terme de prestations médicales. Prélèvements sur les salaires Une des plus grandes décisions du gouvernement Benkirane réside dans les prélèvements sur les salaires des grévistes. Au début, cette décision a concerné les fonctionnaires des collectivités locales, pour se généraliser ensuite et toucher tous les secteurs, en passant par la Santé et la Justice. Depuis, cette décision n'a cessé de créer des remous auprès des syndicats représentatifs des secteurs concernés. Ces derniers la jugent “illégale et anticonstitutionnelle”, partant du fait que le droit de la grève est un droit universel, reconnu par la Constitution. Depuis l'application de ces prélèvements, les syndicats ne cessent d'observer des grèves et sit-in, appelant à un retrait immédiat de la décision gouvernementale et à la restitution des sommes d’argent défalquées sur les salaires des grévistes. Mais leurs revendications n'ont conduit à aucune réaction du gouvernement, qui a, à maintes reprises, souligné que la décision des prélèvements sur les salaires est “irréversible” et “irrévocable”. Vive tension entre étudiants infirmiers et ministère de tutelle La tension n'a cessé de monter entre les étudiants d'instituts de formation aux carrières de santé et le ministère de tutelle. A l'origine, le décret ministériel permettant aux lauréats des instituts privés, d’exercer dans le public. Un décret que les étudiants infirmiers qualifient d’injuste et de non équitable. Suite à cette décision, ces derniers sont en grève depuis plus de quatre mois, et observent des sit-in perpétuels devant le siège du ministère de la Santé. A travers ces manifestations, les infirmiers réclament le retrait immédiat du décret en question, la disparition de l’examen d’accès à la fonction publique, permettant aux lauréats de rejoindre directement leurs postes, ainsi que l’adoption du système LMD (Licence-Master-Doctorat). Face à tous ces mouvements de grève, le gouvernement Benkirane est appelé à prendre les choses en main et réagir, le plus tôt possible, afin de mettre fin au désordre qui règne sur la scène sociale et éviter la paralysie qui guette les principaux secteurs de la société. SOURCE WEB Par Salma Raiss Aufait Maroc