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Rétrospective Les faits marquants du champ politique marocain en 2012

Rétrospective  Les faits marquants du champ politique marocain en 2012

Dernière mise à jour : 24/12/2012 à 18:01 Le gouvernement Benkirane est le trentième depuis l’indépendance en 1956. Le 3 janvier 2012, le roi Mohammed VI nomme les 31 ministres de l'Exécutif. L'arrivé des islamistes au pouvoir est, sans conteste, l’évènement politique phare de l'année 2012. Le 3 janvier, le roi Mohammed VI nomme les 31 ministres du gouvernement Benkirane. /DR 5 janvier - Premier conseil du gouvernement Benkirane. La toute première réunion du conseil du gouvernement est dominée par l'auscultation des grandes lignes de la politique à suivre et l'élaboration de la Déclaration gouvernementale. Dans son allocution d'ouverture, Abdelilah Benkirane a affirmé que son gouvernement “est le couronnement de la dynamique que connaît le Maroc que d'autres pays considèrent comme un modèle”. 15 janvier - Nabila Mounib devient la première femme à la tête d'un parti au Maroc, le PSU Le Parti Socialiste Unifié choisit Nabila Mounib, docteur en sciences biologiques, pour occuper le poste de secrétaire général. Il s'agit de la première élection d'une femme à la tête d'un parti politique au Maroc. La secrétaire générale du PSU avait déclaré qu'il s'agit d'une “nouvelle bataille gagnée par toutes les femmes, pour une société égalitaire. La présence d’une seule femme au gouvernement constitue quant à elle, une récession très grave”. Le paradoxe mérite bien d'être souligné. 1er mars - Aziz Rebbah dévoile la liste des agréments de transport routier. Le ministre de l'Equipement et du transport, Abdelaziz Rebbah, publie la liste des personnes (morales et physiques) bénéficiaires des agréments de transport routier de voyageurs. L'examen de cette liste révèle que la majorité écrasante des bénéficiaires ne sont nullement dans le besoin. Parmi les noms les plus célèbres: Nawal Al Moutawakkil, ministre de la Jeunesse et des sports de 2007 à 2009, Fathi Jamal, ex-entraîneur de l'équipe nationale de football, Mouna Fettou, actrice, et la liste longue. Malgré la polémique qu’elle avait suscité, l’initiative a été saluée par l’opposition tout comme la majorité, sans oublier la société civile. 31 mars - Mustapha El Khalfi dévoile les nouveaux cahiers des charges des médias audiovisuels publics Préparé à la hâte et sans concertation avec les autres composantes du gouvernement selon les observateurs, Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication a présenté les “fameux” cahiers des charges relatifs au pôle public. L’opposition n’a pas gardé les bras croisés, tout comme les professionnels du secteur. L’affaire avait été portée devant le roi Mohammed VI, et Abdelilah Benkirane avait dû se résigner au retour du projet à la case départ, avec la nomination d’une commission présidée par Nabil Benabdallah. Ratifié par la commission, le projet a finalement été validé par la HACA, puis par le gouvernement. 17 mai - Rabat retire sa confiance à l'émissaire de l'ONU au Sahara Après la publication d'un rapport de l'ONU accusant les autorités marocaines de compliquer le travail des casques bleus de la Mission de l'ONU au Sahara (MINURSO), le Maroc a décidé de retirer sa confiance à Christopher Ross, désigné, en janvier 2009, émissaire spécial pour le Sahara par le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon. Les décisions de l’envoyé onusien sont jugées “partiales et déséquilibrées”: “Les comportements contrastés de M. Ross s'écartent des grandes lignes qui ont été tracées par les négociations dans le Conseil de sécurité. Pour cela, le Maroc a décidé de retirer sa confiance”, a indiqué le communiqué officiel du gouvernement. 11 juin - L’affaire des primes : Abdelaziz Aftati, député du PJD, attaque Salaheddine Mezouar Intervenant au Parlement, le député PJDiste avait accusé le président du RNI, Salaheddine Mezouar, d’avoir perçu “sous la table”, alors qu’il était ministre de l’Economie et des finances, la somme de 40.000 Dhs par mois en plus de son salaire de ministre. Quelques jours plus tard, le journal arabophone Akhbar El Youm publie des documents officiels censés être confidentiels, attestant que Mezouar et Noureddine Bensouda, trésorier général du Maroc, s’étaient effectivement accordés mutuellement en 2010, respectivement des primes mensuelles de 80.000 et 97.000 Dhs. Contrairement aux attentes de l'opinion publique, les sources de la fuite des documents, à savoir Abdelmajid Louiz et Mohamed Reda, fonctionnaires au sein de la trésorerie générale du Royaume et au ministère des Finances, sont poursuivis, en état de liberté provisoire, pour “divulgation de secret professionnel”, une violation de l’article 18 de la fonction publique. 29 juin - Khalid Alioua, ancien parton du CIH, incarcéré Le parquet général a décidé de poursuivre, en état d’arrestation, douze responsables du CIH (Crédit immobilier et hôtelier), dont l’ex-directeur de l’établissement public, Khalid Alioua. Les faits remontent à l’époque où Khalid Alouia, par ailleurs ancien ministre socialiste dans le gouvernement de Abderrahmane Youssoufi, occupait le poste de directeur de l’établissement bancaire entre 1998 et 2002. Poursuivi pour “dilapidation de deniers publics”, Khalid Alioua obtient le soutien de ses anciens camarades et leaders de l'USFP. Un comité de soutien a été créé pour plaider sa cause, alors que sa défense, présidée par Driss Lachgar, l'acteul SG de l'USFP, avait déjà dénoncé un procès à caractère “politique”, et une détention “arbitraire” malgré toutes les garanties présentées. 21 août - Polémique autour de la cérémonie d’allégeance, “une tempête dans un verre d'eau” ! La 'Béia', programmée chaque 30 juillet, date à laquelle le roi Mohammed VI avait succédé en 1999 à son père feu Hassan II, avait suscité un tollé à la veille du mardi 21 août. Organisée à Rabat, tous les ministres du PJD y participent. Révolu le temps où le parti trouvait une telle pratique “du passé”... Les anti-Béia se sont donnés rendez-vous: le lendemain de la cérémonie, une manifestation organisée par quelques dizaines de personnes devant le Parlement avait été brutalement dispersée. 23 septembre - Chabat écrase El Fassi, et prend les commandes de la balance Pour la première fois, un secrétaire général issu d’un scrutin démocratique prend les commandes du parti de la balance. Hamid Chabat est devenu le cinquième secrétaire général de l’histoire du parti de l’Indépendance, succédant à Abbas El Fassi, qui occupait le poste depuis 1998. “La démocratie qui a prévalu lors des travaux du Conseil national a gagné”, a lancé le député-maire de Fès. Depuis son arrivée, l'actuel secrétaire général de l'UGTM n'a pas manqué d'évoquer un éventuel remaniement ministériel. Mais s'il l'a réclamé haut et fort, publiquement et dans la presse, le sujet n'a toujours pas été abordé lors des réunions de la coalition. 6 octobre - La toute première révolte des magistrats dans l'histoire du Maroc Ils étaient environ 800 magistrats à manifester devant la Cour de cassation de Rabat, répondant à l'appel du Club des Magistrats du Maroc. Les magistrats réclamaient une rupture des liens avec le ministère de la Justice, l’indépendance du pouvoir judiciaire, une “Justice sans corruption”, et l’amélioration de leurs salaires. 12 novembre - Aziz Rebbah publie la liste des agréments d’exploitation des carrières Comme prévu, et après avoir obtenu le feu vert du Chef du gouvernement, le ministre de l'Equipement et du transport avait publié la liste des agréments des carrières de sable. Contrairement aux attentes, la liste est dominée par 1.257 noms de sociétés (67%), alors que les personnes physiques ne dépassent pas 628 (33%). 28 novembre. - Christopher Ross met fin aux négociations informelles Après une tournée effectuée au Maroc, en Mauritanie, en Algérie, en Espagne et en France, l'envoyé spécial du SG de l'ONU au Sahara a annoncé qu'il mettait fin à une série de pourparlers informels organisés par l'ONU entre le Maroc et le Polisario, depuis 2009. Christopher Ross a indiqué que, désormais, il allait consulter les pays directement, soulignant la nécessité d’adopter une nouvelle approche, qui consiste à organiser des “navettes diplomatiques” incluant des visites et consultations régulières dans la région. 13 décembre - Mort du chef spirituel du mouvement Al Adl Wal Ihsane, Abdessalam Yassine Le fondateur et chef spirituel du mouvement islamiste Al Adl Wal Ihsane, Abdessalam Yassine, est décédé à Rabat à l'âge de 84 ans. Son décès est intervenu alors qu'aucun successeur n'a été encore désigné. Le chef du gouvernement s'est rendu au domicile du défunt pour présenter ses condoléances, mais l'Exécutif et le Palais restent les principaux absents lors de ses obsèques. Selon la presse, les funérailles ont regroupé quelques dizaines de milliers de personnes, venant des quatre coins du Maroc pour accompagner “Chikh Yassine” à sa dernière demeure. 16 décembre - Driss Lachgar, nouveau premier secrétaire de l'USFP Avec 848 voix contre 650 pour Ahmed Zaidi, Driss Lachgar devient le nouveau patron du parti de la rose. Son élection qui est, certes, un nouveau tournant dans l'histoire du parti, n'a pas réjoui certains membres du bureau politique. En effet, des leaders du parti, tels que Ali Bouabid, et Mohamed Lahbabi, mais également des jeunes du courant “Unionistes du 20 février”, à l'instar de Montassir Sakhi, ont décidé de claquer la porte, déclarant “le décès de l'Union” SOURCE WEB Par Y. B. Aufait Maroc