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Chine: une conférence à Pékin accueille les machines intelligentes

Chine: une conférence à Pékin accueille les machines intelligentes

Robots chirurgiens, automates industriels, musiciens ou athlètes mécaniques : une conférence à Pékin accueille les machines intelligentes censées révolutionner l'économie chinoise.

Un bras articulé calligraphie un caractère ; des androïdes du groupe local d'électroménager Gree jouent des percussions ; un robot-poisson tourne dans un aquarium tandis qu'une machine chauve-souris s'envole...

Plus loin, des automates à écran de la firme cantonaise Inbot, capables de s'improviser professeurs ou assistants-vendeurs, entament une chorégraphie synchronisée, tandis que des robots miniatures jouent au football.

Avec 160 entreprises représentées, le 4e Congrès mondial des robots témoignait cette semaine du foisonnement des technologies permettant à des automates de remplacer les humains.

L'attraction-phare restait cependant les combats de robots, qui voient s'affronter sur un ring, sous les exclamations de spectateurs fascinés, des tanks miniatures conçus par des amateurs, véloces et aux lames acérées, qui s'entrechoquent et se mutilent avec fracas.

Mais au-delà du divertissement, la Chine entend sérieusement gagner dans l'arène internationale la bataille de la robotique industrielle, alors qu'une guerre technologique exacerbée l'oppose aux Etats-Unis.

Avec une population vieillissante et le renchérissement de la main-d'oeuvre locale, le géant asiatique compte notamment sur l'automatisation des usines pour maintenir son développement industriel.

La demande des robots industriels pourrait augmenter de 20% par an d'ici 2020

"Les robots sont le joyau de la couronne pour l'industrie manufacturière (...) une nouvelle frontière!", s'enflammait sur place jeudi Xin Guobin, vice-ministre chinois de l'Industrie. Le président Xi Jinping avait lui-même appelé dès 2014 à une "révolution des robots".

La Chine est déjà le premier marché pour les robots industriels, avec 141.000 unités vendues l'an dernier, soit un bond annuel de 58,1% et un tiers de la demande planétaire, selon la Fédération internationale de robotique. Sa demande pourrait grimper de 20% par an d'ici à 2020.

"Le potentiel d'automatisation reste immense : en 2016, le pays comptait 68 robots pour 10.000 employés, soit quatre fois moins qu'au Japon et en Allemagne", explique Karel Eloot, expert du cabinet McKinsey en Asie.

Cependant, seuls 27% des robots industriels vendus l'an dernier provenaient de firmes chinoises : Pékin voudrait que leur part de marché grimpe à 50% dès 2020, puis à 70% d'ici sept ans, selon l'ambitieux plan technologique "Made in China 2025".

Un pari compliqué selon M. Eloot : "Il faudrait doubler le nombre d'ingénieurs chinois en robotique (...) et pallier les lacunes de propriété intellectuelle. Les entreprises chinoises possèdent moins de 1% des brevets".

Autre défi : un niveau de sophistication accru, prévient Qu Daokui, président de Siasun, fabricant d'un bras mécanique-serpent capable d'opérer dans d'étroites conduites.

Le 19 aout 2018                                                   

Source web par : le boursier                          

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