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Du gâchis

Du gâchis

Le ministère de l’Intérieur est anonymement monté sur ses grands chevaux pour traiter de «fake news» les écrits et commentaires affirmant que les dernières nominations de cadres s’étaient opérées par copinage.

L’anonymat de cette annonce transmise sans aucune signature connue et autorisée fait automatiquement baisser le crédit que les citoyens auraient pu accorder à cette rectification. C’est la loi du genre.

Il est vraiment étonnant que ce ministère-là ne l’ait pas intégré dans chacun de ses comportements, lui qui, en une quinzaine d’années, est sorti de «l’autorité par la force»,  au profit d’une gestion plus axée sur la mobilisation.

Pourtant, sur la fin du temps de Basri, quand le département était au faîte de «l’autorité par la force», on prenait soin de dresser des communiqués très complets, sur les formations et carrières des responsables nommés. Chacun pouvait alors commenter et échanger ses évaluations. Il ne faut pas avoir peur des mots: c’est ainsi que se construit le consensus qui servira ensuite à avancer ensemble.

Aujourd’hui, tout cela disparaît. Et pas seulement au ministère de l’Intérieur.

Sous mille et un prétextes, la gestion des affaires publiques essaye de tenir les citoyens à distance. Elle y réussit souvent, ce qui donne beaucoup de grain à moudre aux tendances politiques totalitaires, dans leur projet de capter, à leur unique profit, la parole publique.

Autre cas plus pernicieux quand on voit avec quelle désinvolture nous sommes capables de gâcher idées et projets... Dans les premiers jours, l’idée de service militaire pour les jeunes garçons et filles a beaucoup plu.

Mais faute de renouveler les arguments et d’enrichir les idées, les discussions se sont étiolées, laissant la place aux professionnels de la polémique, construisant des discours sur les risques d’injustice, de perversion... Discours d’autant plus crédibles qu’ils sont seuls à occuper le terrain des débats.

Quel gâchis!

Publier le 30 Août 2018                           

Source web par: leconomiste

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