Une transformation majeure menace les écosystèmes de la Terre
Forêts, déserts, paysages et écosystèmes vitaux de la Terre risquent de subir une “transformation majeure” au cours du prochain siècle du fait du changement climatique, ont prévenu des scientifiques.
Certains changements sont déjà enclenchés dans le sud-ouest des Etats-Unis, où des incendies de grande envergure détruisent de vastes superficies de forêts.
Dans les 100 à 150 prochaines années, ces changements vont probablement s’étendre aux savanes et aux déserts, bouleversant les écosystèmes et menaçant la faune et la flore. En particulier en Europe et aux Etats-Unis, selon les travaux publiés dans la revue Science.
“Si nous laissons le changement climatique hors de contrôle, l’apparence de la végétation de cette planète va être totalement différente de ce qu’elle est aujourd’hui et cela représente un risque énorme pour la diversité de la planète”, relève Jonathan Overpeck, doyen de la School for Environment and Sustainability, à l’université du Michigan.
L’étude s’appuie sur des fossiles et des relevés de température remontant à 21.000 ans, lorsque la dernière période glaciaire s’est achevée et que la température planétaire a augmenté de 4 à 7 degrés Celsius.
Les experts ont souligné que leurs prévisions étaient prudentes, car ce réchauffement lointain a été causé par des variations naturelles et sur une période beaucoup plus longue.
“Nous parlons de la même ampleur de changement, sur 10 à 20.000 ans, qui va être compactée sur un siècle ou deux”, souligne Stephen Jackson, directeur du Southwest Climate Adaptation Center de l’institut américain de géologie (USGS). “Les écosystèmes vont devoir se hâter pour s’adapter”.
Les scientifiques estiment que leurs travaux, effectués à partir de données provenant de près de 600 sites, sont les plus complets à ce jour en la matière. Chaque continent, à l’exception de l’Antarctique, est représenté.
Les modifications les plus marquantes ont été constatées dans les latitudes moyennes à hautes de l’Amérique du Nord et de l’Europe, et dans le sud de l’Amérique du Sud. Il s’agit de régions qui étaient les plus largement recouvertes de glaciers et qui se sont réchauffées le plus avec l’évolution du climat.
Selon les scientifiques, si les émissions de gaz à effet de serre sont plafonnées aux objectifs fixés par l’Accord de Paris de 2015, “la probabilité d’une modification à grande échelle de la végétation est inférieure à 45%”. Mais si rien n’est fait, cette probabilité est “supérieure à 60%”.
Une telle modification n’affectera pas uniquement les forêts, mais également l’eau potable et le cycle de formation de l’eau.
Publier Le 5 septembre 2018
Source web par: libe
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