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Préscolaire: Une stratégie pour la généralisation

Préscolaire: Une stratégie pour la généralisation

La mise en œuvre du programme pour la généralisation du préscolaire sur une période de 10 ans nécessite la construction de plus de 50.000 classes dont 4.000 dès cette année. Le ministère veut atteindre l’objectif de 100% du préscolaire pour les 4-5 ans dès 2027. Dès l’année suivante, le préscolaire commencera alors à cibler les enfants de 3 ans

Le programme de généralisation du préscolaire, concocté par Said Amzazi, démarre cette année. Le coût global est estimé à 30,22 milliards de DH, sur une période de 10 ans, à hauteur de 3 milliards par an. L’objectif est de généraliser l’enseignement du préscolaire à l’horizon de la rentrée 2027-2028.

Pour y parvenir, le ministre de l’Education nationale a établi un plan, avec un calendrier et des étapes. Le lancement de cet ambitieux dispositif est prévu pour cette année, avec l’ouverture de 4.000 classes pour absorber 100.000 enfants supplémentaires, soit 28% du préscolaire. A l’horizon 2021-2022, le ministre compte créer des classes dans toutes les écoles primaires publiques.

Le but est d’atteindre un taux de couverture de l’ordre de 67% avant de réaliser l’objectif de la généralisation du préscolaire pour les 4-5 ans dès 2027. Dès l’année suivante, le préscolaire commencera alors à cibler les enfants de 3 ans. Un dispositif d’encouragement en direction du secteur privé qui veut se lancer dans cette aventure est prévu.

Dans le même élan, il s’agira d’identifier les partenaires pour la gestion et le financement des classes à construire, estimées à 50.000 sur cette période.  La liste des contributeurs au financement est longue: le ministère de l’Education nationale, l’INDH, les conseils régionaux, provinciaux, les communes, le Fonds de développement rural, le secteur privé et la société civile. Ces acteurs vont assurer le financement de la construction, la mise à niveau et l’équipement des infrastructures.

L’INDH prendra en charge la formation. Quant aux collectivités territoriales, elles sont surtout attendues, outre le financement,  sur la mise à disposition des lots de terrain pour abriter des classes pour le préscolaire. Quant à la gestion de ces établissements, elle reviendra aux Académies régionales d’éducation et de formation (Aref) ayant un savoir-faire incontestable dans le domaine.

D’autres partenaires nationaux et  des associations locales seront également mis à contribution. Le programme national pour les 4-5 ans nécessitera la réhabilitation des espaces de préscolaire traditionnel qui accueillent 460.000 enfants et remettre à niveau 27.000 éducateurs dans le domaine pour améliorer le niveau de compétences et scolariser annuellement 700.000 enfants. La méthodologie qui sera suivie pour l’exécution du programme prévoit de définir les zones à besoins et le nombre d’enfants en vue de prévoir une offre d’enseignement préscolaire.

Le ministère devra estimer les besoins en salles, en éducateurs et mobiliser les ressources humaines nécessaires. Un modèle pédagogique a été arrêté à cet effet. L’approche retenue est de placer les jouets comme outils efficaces pour l’enseignement préscolaire, avec des méthodes récréatives et pédagogiques pour les enfants.

L’accueil se fait dans la langue maternelle mais le bilinguisme y sera encouragé. Ce programme pédagogique s’appuie sur les compétences cognitives de base que l’enfant doit acquérir. Celles-ci englobent notamment le calcul mental, l’expression orale et de communication,  l’expression artistique, les valeurs et l’éducation.

Hypothèses de financement                                      

Pour la réalisation de ce vaste programme, le ministère a mis en place des hypothèses de financement. Ainsi, au niveau de l’investissement, une classe dans une école primaire coûtera 40.000 DH par an dont 15.000 pour la mise à niveau et 25.000 pour l’équipement. Le fonctionnement nécessitera 50.000 DH par an dont 12.000 DH de dépenses diverses et 38.000 de salaires (Smig). Quant à la construction d’une classe, il faudra 250.000 DH pour l’investissement et 50.000 pour le fonctionnement.

Le 20/09/2018                                            

Source web par: l’économiste

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