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PLF: Le sprint final de Benchaâboun

PLF: Le sprint final de Benchaâboun

Le texte sera adopté aujourd’hui par les conseillers

La deuxième lecture par les députés est programmée pour lundi prochain

Les conseillers donnent la priorité aux secteurs sociaux

Mohamed Benchaâboun entame le sprint final avant l’adoption de la première partie du PLF aujourd’hui en plénière de la Chambre des conseillers. S’ensuivra la deuxième partie qui sera approuvée par la Commission des finances et le vote des budgets sectoriels devant les commissions permanentes dans la même journée.

Le PLF sera transféré à la Chambre des représentants pour une deuxième lecture programmée lundi 17 décembre. En attendant ce jour, force est de constater que les parlementaires ne se sont pas massivement mobilisés pour écouter la réponse du ministre des Finances à leurs multiples interrogations. En effet, l’hémicycle était parsemé de conseillers, moins de la quarantaine en tout. Qu’importe, Benchaâboun s’est montré ferme, avec plus d’assurance que lors des précédentes fois.

Pour le ministre, le grand défi à relever en tant que politiques, de la majorité comme de l’opposition, dans le gouvernement ou dans le Parlement, est de regagner la confiance des citoyens dans les institutions du pays et leur capacité à trouver des réponses aux besoins du pays.

Cet objectif ne peut être atteint qu’à travers un discours politique au niveau de l’interpellation objective et constructive sur l’efficacité des politiques publiques. Au lieu de gaspiller son temps à refaire le diagnostic de la situation économique et sociale en présentant des comparaisons avec les gouvernements précédents et des chiffres en dehors de leur contexte, il est plus judicieux de s’attaquer aux grands dossiers qui nous interpellent tous dans ce contexte précis de l’histoire de notre pays.

L’exagération des divergences entre les composantes de la majorité ne fait pas avancer le train du développement et de la modernisation du pays. D’ailleurs, Benchaâboun a voulu remettre les pendules à l’heure en rappelant que dans toutes les coalitions gouvernementales de par le monde, des divergences existent.

«L’important est d’avoir la capacité de les gérer et de garantir la mise en œuvre des différents chantiers. L’urgence doit être accordée à ceux annoncés par le Roi lors de son dernier discours. La conduite de ces chantiers exige une mobilisation générale et la mise de côté des désaccords, tout en s’éloignant des calculs politiciens», a souligné le ministre des Finances.

Par ailleurs, les interventions des groupes parlementaires ont focalisé sur les secteurs sociaux, qui sont en lien avec les attentes des citoyens sur les plans de l’éducation, la santé, l’emploi et la protection sociale. Pour le ministre, «ces secteurs sont prioritaires et bien mis en valeur dans le projet de loi de finances. Ils ne peuvent pas attendre. Le gouvernement met en œuvre tous les moyens possibles pour l’activation rapide des instructions royales», a-t-il indiqué.

Le ministre est revenu sur les enseignants recrutés par contrat. En effet, l’année prochaine, le ministère de l’Education compte embaucher 15.000 enseignants sur la base de contrat, soit un total de 70.000 postes budgétaires si on prend en compte les effectifs de ces trois années 2017- 2018 - 2019. Selon lui, le recrutement par contrat vise à montrer que ce système est la solution à  la question de la centralisation de la gestion des ressources humaines dans l’éducation.

«Ce n’est pas raisonnable de continuer à gérer à partir de Rabat un effectif de 287.000 personnes, à l’heure où les parlementaires réclament l’activation de la régionalisation avancée», martèle-t-il. En tout cas, «le gouvernement veille à l’amélioration de la qualité et à la réhabilitation de l’école publique, son rôle dans l’égalité des chances et la promotion sociale».

Selon le ministère, en pratique, si le stagiaire enseignant réussit l’examen de passage, le contrat sera reconduit chaque année et de façon automatique. Il rappelle que les enseignants recrutés selon cette formule bénéficient de toutes les garanties et les avantages accordés à leurs collègues sur les plans du salaire, de la promotion interne et de la couverture sociale ainsi que les autres droits du statut de la fonction publique.

Au niveau de la formation, il faut reconnaître que les enseignants de la première promotion, vue l’urgence des sureffectifs dans les classes, ont été embauchés directement, avec la possibilité de bénéficier d’une formation parallèlement au travail. La 2e vague a profité d’une formation de base durant 6 mois dans les centres régionaux des métiers de l’éducation et de la formation. Les contractuels ont reçu une bourse de stage de 1.400 DH par mois.

Benchaâboun est également revenu sur la révision de la stratégie des participations de l’Etat dans des établissements et des entreprises publics (EEP) à travers une réforme structurelle et progressive. Le but est d’améliorer la gouvernance, de renforcer les ressources du budget général et surtout de réhabiliter le rôle essentiel des EEP dans la dynamique de l’investissement public, particulièrement dans les secteurs sociaux.

    Programmes par objectifs

    Le ministre des Finances est formel: la lecture du PLF s’est beaucoup améliorée avec la mise en œuvre de la LOF. Ainsi, les budgets sectoriels sont présentés selon les programmes. Elle est renforcée par un document important, appelé «projet d’efficacité des paiements». Ce dernier comporte les objectifs fixés pour chaque programme et les indicateurs permettant d’en mesurer le niveau de réalisation. Ce document permet également de s’informer sur les dotations financières consacrées à chaque programme dans le budget général, celui des Segma, des comptes spéciaux du Trésor et des établissements publics bénéficiant des aides de l’Etat.

Le 12 décembre 2018           

Source web Par L’économiste

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