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Rétrospective 2018 : l’hécatombe des compagnies low-cost Retour sur l’année écoulée

Rétrospective 2018 : l’hécatombe des compagnies low-cost Retour sur l’année écoulée

De Primera Air à Flybe en passant par Small planet airlines, Cobalt, ou encore Wow air, la montée du prix du pétrole ainsi qu'une concurrence toujours plus forte ont fait des victimes dans le ciel européen en 2018.

Alors qu’en début de l’année, le secteur avait encore les yeux braqués sur le démantèlement d’Air Berlin qui se terminait, 12 mois après, nombre d’entreprises européennes ont rejoint l’ex-compagnie allemande au registre des disparues.

A commencer par les fameuses compagnies low-cost long-courrier, tant redoutées par les « legacy ».

Le 2 octobre, la compagnie danoise Primera Air, qui avait ouvert une base à Paris au printemps 2017, a ainsi annoncé son placement en liquidation judiciaire et avait dans la foulée cessé toutes ses opérations.

Elle proposait des vols vers l’Amérique du Nord à partir de 149 euros depuis Paris-Charles de Gaulle, où elle volait vers New-York, Boston, Toronto, Montréal ou encore Tel-Aviv.

« En 2017, la société a perdu un avion en raison de graves problèmes de corrosion et a dû supporter le coût total de la reconstruction, entraînant une perte de plus de 10 millions d’euros. (…) Nous avons décidé de cesser nos activités, cela aura moins d’effet sur nos clients, en raison du calendrier de l’année, au lieu d’augmenter l’exposition », justifiait Primera dans un communiqué.

Pourtant, la faillite de la compagnie low-cost long-courrier a laissé de nombreux passagers et agences sur le carreau. Comme elle n’était pas au BSP et qu’elle était réglée par carte bancaire, il a été très compliqué de trouver des fonds de remboursement, même pour les billets émis et non volés.

Le syndicat des Entreprises du Voyage n’a en outre pas pu intenter une procédure en référé à l’encontre de Primera et du BSP, comme elle a pu le faire dans d’autre cas de faillites.

Quelques semaines après, la compagnie islandaise WOW Air, en grandes difficultés financières, annonçait à son tour qu’elle jetait l’éponge.

Devant initialement être reprise par sa concurrente Icelandair, c’est finalement le fonds d’investissement Indigo Partners qui doit intervenir dans le redressement de la low-cost long-courrier en y investissant 75 millions de dollars. Une restructuration qui ne sera pas sans douleur. D’après les dernières déclarations de son P-DG, Skúli Mogensen, la flotte sera réduite de vingt à onze avions et 111 salariés ont déjà été licenciés.

Small Planet, Flybe

Dans le même temps, la star des compagnies long-courriers à bas-coûts, Norwegian, a continué d’aligner les mauvaises performances financières, avec des comptes toujours aussi rouges, et ce malgré une hausse continue du nombre de passagers transportés.

De leurs côtés, plusieurs transporteurs européens spécialistes des vols affrétés n’ont également pas été à la fête ces derniers mois. A commencer par Small planet airlines, une compagnie lituanienne bien connue des tour-opérateurs français.

Minée par les dettes accumulées par ses filiales en Allemagne et en Pologne et après des mois de climat financier très défavorable, la compagnie charter a finalement été placée en faillite par le tribunal de Vilnius, le 13 décembre 2018. Ce dernier n’avait pas été convaincu par une ultime proposition de restructuration, et Small Planet a fini par perdre sa licence de vol.

Flybe, la compagnie à bas coûts britannique, a aussi fini, après des mois de difficultés financières, par annoncer sa mise en vente le 14 novembre 2018.

Les raisons avancées par sa direction, alors que les bénéfices ont été divisés par deux entre 2017 et 2018 : la hausse des prix du carburant, la faiblesse de la livre sterling, ou encore un « ralentissement du marché européen du court-courrier ». Aux dernières nouvelles, Virgin Atlantic a confirmé qu’elle envisageait de poser une offre de rachat, laissant présager une consolidation plus poussée du ciel britannique.

Une liste des compagnies à bas-coûts qui ont sombré en 2018 qui comprend aussi Cobalt Air, qui était la principale compagnie de l’île de Chypre et qui a soudainement cessé ses activités en octobre après deux ans d’activités, ou encore NextJet, une compagnie suédoise qui partageait ses codes avec Air Baltic et KLM.

Ajoutons également, en tout début d’année, la liquidation judiciaire de la petite compagnie aérienne française Atlas Atlantique Airlines, lancée en 2015 et qui proposait des vols entre Paris-Vatry et l’Algérie.

Dans un contexte de montée du prix du pétrole et d’une concurrence accrue, cette hécatombe pourrait bien se poursuivre. « Très clairement, un baril de pétrole à 80$ va faire des victimes en Europe cet hiver », a d’ores et déjà prévenu Michael O’Leary, à la tête de Ryanair, lors d’une intervention à la télévision américaine.

Le 28 Décembre 2018

Source web Par Tourmag

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