Délais de paiement: l’Etat poursuit ses efforts pour limiter l’hémorragie
Les délais de paiement constituent l’un des plus gros soucis, sinon le plus gros souci des entreprises. Et, pour débattre de la question et trouver des solutions, trois ministres, le patronat et quelques élus ont pris part à la rencontre organisée le 19 février par le ministère des Finances, rapporte L’Economiste dans sa publication de ce 20 février. Il s’agit là d’une énième rencontre sur le sujet.
Pour le journal, la réduction des délais de paiement devient une condition pour assurer à l’entreprise assez de liquidités pour poursuivre son activité, son développement, l’emploi et la croissance. Le journal nous apprend notamment que le ministère des Finances et celui de l’Intérieur sont venus à cette rencontre avec de nouvelles mesures censées consolidées celles déployées depuis l’année passée. Soulignons que Mohamed Benchaâboun, ministre des Finances, a annoncé la mise en place, début mai, d’un système de dépôt électronique des factures pour les marchés de l’Etat et des collectivités territoriales. L’objectif de cette initiative est d’augmenter la diligence du processus lié au règlement des marchés publics. L’Economiste remarque que, deux ans après la réforme, les résultats sont au rendez-vous, notamment au niveau du comportement de l’Etat, même s’il y a encore beaucoup à faire en termes d’amélioration.
Il faut savoir que le délai moyen de paiement des marchés de l’Etat est passé de 146 jours en 2016 à 58 jours en 2017 et à 39 en 2018. Au niveau des collectivités territoriales, on note aussi une baisse puisque, de 142 jours en 2016, on est passé à 58 en 2017 et à 44 jours en 2018. Toutefois, force est de remarquer que les entreprises qui attendent d’être payées depuis plus d’un an par leurs clients dans les administrations publiques ont un autre ressenti, souligne le journal qui ajoute que le délai moyen d’ordonnancement pour les marchés publics s'est replié à 35,5 jours en 2018 contre 53,6 jours en 2017 et 140 jours en 2016.
On apprend aussi que le diagnostic de la réforme engagée depuis deux ans montre que le délai de certification du service réalisé a été réduit en moyenne de 2,56 jours, alors que le délai légal est de 30 jours. Notons également que le système de dépôt électronique des factures, qui sera mis en place de façon progressive dès mai prochain, vise à permettre de dépasser le dysfonctionnement observé.
Le 19/02/2019
Source web : le 360
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