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Des solutions innovantes pour le financement des PME

Des solutions innovantes pour le financement des PME

Microcrédit, financement participatif ou responsable et coopérative de cautionnement ne sont que quelques exemples d'outils de financement novateurs à la disposition des PME touristiques dans le monde.

Des difficultés de financement persistantes les garanties et cautions exigées par les financiers constituent le principal problème lors d’une demande de financement

Les exigences en matière de garanties et de cautions affectent la capacité des PME touristiques à emprunter. Au Québec, 44 % des entreprises des secteurs de l’hébergement, des arts et spectacles, des divertissements et loisirs ainsi que des services de voyages, qui ont été interrogées en novembre 2017 par la firme de recherches et sondages SOM pour le compte du ministère du Tourisme, affirment que les garanties et cautions exigées par les financiers constituent le principal problème lors d’une demande de financement; cette proportion atteint 61 % dans le cas des services de voyages. Pourtant, la possibilité d’avoir accès au financement est primordiale pour assurer le développement et la viabilité des entreprises.

Des programmes particuliers pour les PME touristiques

Pour résoudre ces difficultés de financement, des destinations ont décidé de mettre sur pied des programmes spécifiques pour les PME touristiques. C’est le cas du Québec qui a créé, entre autres, le Fonds tourisme PME, en partenariat avec Filaction. Ce fonds vise à « stimuler l’investissement des PME touristiques et à favoriser l’émergence de projets novateurs ». Il a vu le jour dans le cadre du Plan de développement de l’industrie touristique 2012-2020 et il fait partie des neuf programmes d’aide financière aux entreprises touristiques du ministère du Tourisme.

Le Fonds de solidarité FTQ « accompagne financièrement et stratégiquement les entreprises désireuses de profiter des opportunités de croissance » grâce à du capital-actions et à de la dette non garantie. La Banque de développement du Canada propose également des solutions de financement pour agrandir ou acquérir des installations, investir dans les ventes et le marketing, ou explorer de nouveaux marchés.

En France, il y a cinq ans, le Crédit Agricole Pyrénées Gascogne a créé la Banque du Tourisme, une caisse locale consacrée entièrement à ce secteur d’activité. En plus d’offrir du financement, celle-ci propose un accompagnement, des formations sur mesure ou encore du soutien à la création et à la transmission des entreprises.

La Banque autrichienne du développement et du tourisme constitue un guichet unique pour les entreprises touristiques. Il s’agit d’un partenariat public-privé dont les programmes reposent sur le financement direct et indirect, de même que sur le partage de risques : prêts bonifiés, subventions et garanties d’État. L’argent prêté ne doit pas servir au financement des activités courantes.

Des modes de financement innovants l’Organisation de coopération et de développement économiques croit qu’il faut élargir la gamme des outils de financement afin de rendre les entreprises moins dépendantes de l’emprunt

Malgré l’importance du financement bancaire pour le secteur des PME, l’Organisation de coopération et de développement économiques croit qu’il faut élargir la gamme des outils de financement afin de rendre les entreprises moins dépendantes de l’emprunt. Voici quelques exemples venus d’ailleurs :

    Le prêt entre particuliers et le financement participatif. Ils constituent deux modes de financement innovants, simples et peu coûteux pour les entreprises touristiques qui éprouvent de la difficulté à obtenir des fonds en faisant appel aux circuits traditionnels. Bien qu’ils existent depuis plus de 10 ans, ils sont peu utilisés dans le secteur du tourisme. Toutefois, certaines destinations, comme la Nouvelle-Zélande, ont modifié leur législation afin de permettre le prêt entre particuliers et le financement participatif sur le marché des capitaux du pays. Supervisés par l’Autorité des marchés financiers néo-zélandaise, les services de prêt entre particuliers et de financement participatif sont maintenant fournis par des sociétés privées (plateformes) agréées par le législateur. En février 2016, on dénombrait quatre plateformes autorisées pour le prêt entre personnes et huit, pour le financement participatif.                                          La défunte TravelStarter, une plateforme de financement participatif destinée aux PME du tourisme, a permis de financer des projets dans plusieurs pays, notamment la Croatie, l’Espagne, les États-Unis, la France, le Portugal, la Slovénie et le Royaume-Uni. À Cardiff, au Royaume-Uni, Safehouse Hostel a amassé plus de 10 000 $ US pour financer des travaux de rénovation. À San Francisco, Pacific Tradewinds Hostel a réalisé une campagne marketing pour moderniser et rénover l’espace de travail partagé qu’il met à la disposition des entrepreneurs en déplacement et pour promouvoir l’endroit auprès des résidents et des voyageurs. Au Québec, La Ruche a permis à Voyage Grand V de mettre sur pied son projet Bustel, un autobus scolaire converti en auberge voyageuse, et MiiMOSA, qui se consacre exclusivement aux secteurs de l’alimentation, de l’agriculture et de l’agrotourisme, a soutenu plusieurs projets.

    Le financement responsable. Au Royaume-Uni, des entreprises sociales réinvestissent leurs bénéfices pour offrir du financement à d’autres personnes et entreprises. Elles financent les prêts qu’elles accordent, entre autres, auprès de sources publiques et privées (banques commerciales, investisseurs sociaux, aides publiques, fonds fiduciaires, fondations). En 2015, 51 acteurs de la finance responsable ont prêté 98 millions de livres sterling (173 millions CA) à des microentreprises et à des PME. Le propriétaire du Black Swan, un gîte rural, a eu la possibilité de ne payer que de faibles mensualités pendant les six premiers mois suivant son ouverture. Le prêt s’est accompagné de services de soutien non financiers, comme le tutorat.

    Les coopératives de cautionnement permettent aux PME suisses d’obtenir des prêts grâce aux garanties de plafond de crédit qu’elles leur accordent. Elles peuvent couvrir jusqu’à 65 % des pertes occasionnées par un projet. Trois de ces quatre institutions œuvrent sur le plan régional.

    Le prêt d’honneur. Il s’agit d’un prêt sans intérêt (taux zéro) qui ne nécessite pas de garantie personnelle ou réelle. Il est consenti à une personne physique — et non à une entreprise — afin qu’elle puisse augmenter sa capacité d’emprunt pour réaliser un nouveau projet ou acquérir une entreprise. L’entrepreneur s’engage sur l’honneur à rembourser cette dette. En France, deux réseaux offrent ce type de prêt aux personnes capables de présenter un solide plan d’affaires. L’effet de levier est considérable : pour un euro de prêt d’honneur, les banques allouent en moyenne de 7 à 13 euros en financement supplémentaire. De plus, l’entrepreneur reçoit un accompagnement tout au long de la phase de démarrage de l’entreprise. Au Québec, le CLD Antoine-Labelle propose un tel fonds à ses investisseurs. Son objectif : « stimuler l’entrepreneuriat, fournir un support (sic) technique et financier aux entrepreneurs désirant créer, développer un nouveau projet ou prendre la relève d’une entreprise à but lucratif dans la MRC d’Antoine-Labelle. »

Et vous? Avez-vous des solutions à apporter aux problèmes de financement des PME touristiques?

Le 18/04/2019

Source web Par Veilletourisme

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