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L’agriculture bio sort de la confidentialité

L’agriculture bio sort de la confidentialité

En cinq ans, la production a plus que doublé

625.000 ha potentiellement reconvertibles

Le marché solidaire situé en face de la gare de Casablanca-l'Oasis est l'un des plus grands supermarchés des produits bio et des produits du terroir du Royaume. Ce complexe est devenu une attraction des touristes dans la métropole (Ph. L'Economiste)

Consommer sain est le credo qui forge désormais les habitudes alimentaires de beaucoup de ménages. Un concept porté par l’agriculture biologique. Et l’engouement qu’il suscite partout dans le monde est sans commune mesure: le marché est évalué à plusieurs centaines de milliards de dollars avec une progression annuelle à deux chiffres.

L’activité au Maroc se greffe désormais à cette dynamique. Le pays a développé un secteur de production biologique fort diversifié: cultures maraîchères, olivier, agrumes, grenadier, avocatier, céréales, légumineuses, menthe, verveine, plantes aromatiques et médicinales. La liste s’allonge également aux viandes (rouges et blanches), miel et produits laitiers. Mais ce n’est pas encore la vitesse de croisière.

Les superficies cultivées actuellement en agriculture biologique sont estimées à 7.400 ha pour une production de l’ordre de 75.000 tonnes dont 12.000 sont exportées en moyenne. Des chiffres qui traduisent une grande percée puisque la production a doublé en moins de 5 années et le marché local consomme désormais plus de 60.000 tonnes.

Plusieurs enseignes ont ouvert dans les principales villes du Royaume et la distribution directe s’active à longueur d’années. Chaque semaine, des opérateurs proposent des paniers de fruits et légumes de 10 à 15 kilos à des prix variant entre 150 et 200 DH. Des prix qui peuvent augmenter du tiers, voire plus, avec le rajout des viandes ou du fromage.

Aujourd’hui, les professionnels veulent transformer l’essai. Ils s’appuient sur la mobilisation de leur interprofession pour l’exécution du contrat-programme signé avec le gouvernement il y a plus de six ans. La seule association marocaine de la filière des productions biologiques (Amabio) a rallié deux autres professions, l’une opérant dans la valorisation, l’autre dans l’export. Ce regroupement a donné lieu à la création de la Fédération interprofessionnelle marocaine du bio (Fimabio).

L’objectif affiché est d’exploiter du moins une partie de l’énorme potentiel dont dispose le pays. La profession estime les superficies à reconvertir en production bio de l’ordre de 625.000 ha. C’est le cas des cultures et plantes spontanées, mais aussi de milliers de micro-exploitations qui pratiquent l’agriculture naturelle, faute de moyens pour s’offrir des intrants et produits chimiques de protection des plantes. «Un gros gisement de production et de revenus pour les petits agriculteurs», constatent les professionnels.

Pour le moment, l’interprofession considère qu’il y a deux leviers de croissance qu’il faut mettre à contribution. D’abord, la certification des superficies conduites actuellement en mode biologique, mais qui ne sont pas certifiées. En cause, le coût trop élevé pour les petits producteurs. Le contrat-programme l’estime à 381 millions de DH pour atteindre une superficie totale certifiée de 40.000 ha à l’horizon 2020. Ils doivent y contribuer pour 256 millions de DH. Le reste est à la charge de l’Etat.

L’autre levier tient à la reconversion des productions conventionnelles qui sont faciles à réussir techniquement et pour lesquelles il existe un intérêt commercial. Selon l’interprofession, l’impact socioéconomique attendu est très significatif.

Les objectifs ciblés se résument en la réalisation de 400.000 tonnes en production végétale et 8.500 de produits d’origine animale. Ce qui permettrait la création de 35.000 emplois et l’export de 60.000 tonnes pour un chiffre d’affaires de 800 millions de DH. L’interprofession mise ainsi beaucoup plus sur la consommation locale de produits biologiques.

    Les bio-solutions chez Eléphant Vert

    Depuis son installation au Maroc en 2012, Eléphant Vert a développé toute une palette de bio-solutions conçues pour répondre aux besoins des agriculteurs. Amendements, engrais organiques, biostimulants et produits de bio-contrôle sont disponibles, détaille Anouar Alasri, directreur général d'Eléphant Vert.

    Au total, une cinquantaine de produits ont été développés par les chercheurs de la firme. En matière de R&D, Eléphant Vert Maroc a créé une structure autonome ainsi qu’un laboratoire d’analyse et de contrôle. Ces deux structures alimentent non seulement l’innovation au sein du groupe, mais sont également ouvertes à tous les partenaires et clients à la recherche d’équipements ou d’accompagnement.

La grille de qualification

L'agriculture biologique est un mode de production et de transformation respectueux de l’environnement, du bien-être animal et de la biodiversité. Les aliments sont produits à partir d’ingrédients sans produits chimiques de synthèse et sans OGM (organismes génétiquement modifiés). Ils ne contiennent ni additifs de goût, ni colorants, ni arômes chimiques de synthèse.

Le mode d’élevage biologique est fondé sur le respect du bien-être animal. Les animaux disposent obligatoirement d’un accès au plein air et d’espace. Ils sont nourris avec des aliments bio principalement issus de la ferme et sont soignés en priorité avec des médecines douces. Les principes de base demeurent la certification et le contrôle.

Le 19/04/2019

Source web Par L’économiste

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