TSGJB BANNER

Audiovisuel Chronique d’une crise qui ne dit pas son nom

Audiovisuel    Chronique d’une crise qui ne dit pas son nom

Les chaines publiques tournent en boucle les programmes et émissions. Cette situation suffit pour perturber la lucidité des producteurs qui font appel à des « Etats généraux » pour sauver 15 000 emplois.

Crise ! Le mot est fort, mais il traduit une parfaite inquiétude de l’Association des entreprises du secteur audiovisuel ASESA. Cette situation est plus alarmante chez les sociétés de production. Dans la plupart des chaines, la programmation pour les mois à venir est pour le moment compromise. A les suivre de près, les deux chaines publiques à savoir 2M et Al Aoula diffusent en boucles les mêmes émissions.

Afin de parer à toute mauvaise surprise, l’ASESA prône la tenue des « Etats généraux ». Notons que cette situation va faire des dégâts collatéraux parce que les estimations font part de 15 000 personnes menacées de perte d’emploi. Tous les métiers qui gravitent autour de la production audiovisuelle sont ainsi concernés, du maquillage à la décoration en passant par la régie et l’éclairage sans oublier la menuiserie.

Il faudrait une volonté administrative réelle pour débloquer la situation. En effet Fayçal Laraïchi, PDG de la SNRT et le Conseil D’administration sont entrain de se renvoyer la balle. De l’avis de l’un des membres de l’ASESA, Laraïchi soutient que « la loi sur la Société anonyme l’empêche de valider les travaux de ladite commission». Quand au conseil d’administration dont les membres viennent du ministère de la communication, il ne veut pas non plus prendre les devants pour entériner les travaux de la commission. Il s’agit là d’un bug juridique que le Secrétariat général du gouvernement (SSG) pourrait décanter en s’autosaisissant et statuer sur les priorités, selon Benikhlef.

Il faut dire que c’est, pour l’instant, une véritable épée de Damoclès qui plane sur une chaine comme 2M, qui réalise 40% de son chiffre d’affaire, estimé à 200 millions de dirhams, durant le mois de ramadan qui se profile d’ici 3 mois.

Le seul espoir réside dans le fait qu’une solution jaillisse de la réunion entre les conseils d’administration de la SNRT et de Soread 2M, selon Benikhlef. «Espérons qu’une solution puisse sortir de ces réunions», poursuit le producteur. Sans laquelle solution, « l’ensemble de l’écosystème du secteur de l’audiovisuel sera mis en péril», prévient le président de l’ASESA.

 SOURCE WEB Par Villes du Maroc

Tags : Association des entreprises du secteur audiovisuel ASESA- les deux chaines publiques à savoir 2M et Al Aoula- Fayçal Laraïchi, PDG de la SNRT- Secrétariat général du gouvernement (SSG)- SNRT et de Soread 2M-