Ça craint pour les réserves de la CNSS
Après l’euphorie de la hausse des allocations familiales, l'atterrissage est compliqué pour le gouvernement. L’Exécutif, qui doit faire face à une hausse de ses engagements pour les fonctionnaires, se retrouve également dans une situation pour le moins compliquée pour les salariés du privé, rapporte Aujourd’hui le Maroc dans son édition du 13 janvier.
La hausse généralisée de 100 dirhams pour chacun des trois premiers enfants a été décidée sans révision préalable des cotisations salariales et patronales. En effet, le gouvernement n’a pas pu convaincre les partenaires sociaux de l’importance d’une révision des cotisations pour préserver les équilibres financiers, notamment à la Caisse nationale de la sécurité sociale (CNSS).
L’impact financier de la récente hausse est estimé à plus de deux milliards de dirhams. En l’absence d’une révision des cotisations, les réserves de la CNSS pourraient, à terme, se retrouver sous pression.
Pour rappel, les allocations familiales, fixées aujourd’hui à 300 dirhams par enfant contre 200 dirhams auparavant, représentent 20% du salaire pour 32% des allocataires déclarés à moins du Smig, 13% pour la catégorie des salariés déclarés entre Smig et 4.000 dirhams et 2% pour les salariés percevant plus de 6.000 dirhams. Le gouvernement n’a, cependant, pas perdu espoir. Les responsables comptent sur la réforme globale qui se profile à l’horizon pour rattraper le retard. Il faut dire que plusieurs décisions avaient été prises concernant les prestations fournies aux salariés, ainsi que les retraités du secteur privé, sans que cela n’ait aucun impact sur le niveau des cotisations alimentant aujourd’hui la Caisse.
Il a été décidé de revaloriser la grille des remboursements pour les retraités. Ainsi, les retraités CNSS ont bénéficié, dès le début de cette année, d’une revalorisation de la pension de retraite de l’ordre de 5%, sachant que cette décision concerne plus d’un demi-million de pensionnés dont 415.345 retraités et 182.369 pensions de survivants. Ceci arrive à un moment où le total des créances dues à la Caisse se chiffre en dizaine de milliards de dirhams. La situation est d’autant plus compliquée que certaines dettes remontent à la fin des années 1960. C’est ce qui a poussé, sans nul doute, les responsables à décréter des remises concernant les majorations appliquées au retard de paiement. Cela dit, cette «amnistie» est conditionnée par le versement de la totalité des cotisations dues selon un échéancier précis.
Le 12 janvier 2020
Source web Par le 360
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