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Environnement. En Indonésie, la mer monte et les îles disparaissent

Environnement. En Indonésie, la mer monte et les îles disparaissent

Deux îlots ont été engloutis au large de Sumatra à cause de la montée des eaux et de la mauvaise gestion des activités humaines autour de ces îles. Parmi les prochaines îles menacées, certaines sont habitées.

“Deux îles de la province de Sumatra du Sud ont disparu en raison de la montée du niveau de la mer, causée par le changement climatique, tandis que quatre autres îles sont sur le point d’être englouties”, déplore le Forum indonésien pour l’environnement (Walhi), comme le rapporte le Jakarta Post. Selon l’ONG indonésienne, appartenant au réseau Les Amis de la Terre, les îlots Betet et Gundul se trouvent désormais respectivement à un et trois mètres au-dessous du niveau de la mer.

La submersion de l’île Betet, qui fait partie du parc de Berbak-Sembilang, reconnu comme réserve de biosphère mondiale par l’Unesco en 2018, a été confirmée par un des directeurs du parc. Il indique au quotidien indonésien :

Elle a été submergée à cause de la montée des eaux et des tsunamis. Mais cela n’a pas causé de perturbation majeure pour la faune du parc national.”

Parmi les autres facteurs ayant favorisé la disparition de l’île, le président de l’ONG mentionne “la dépendance aux engrais chimiques, qui altèrent le drainage des sols”, ainsi que “la surexploitation des nappes phréatiques”.

Il prévoit d’ailleurs que “si aucun effort majeur n’est entrepris pour endiguer la montée toujours plus importante des océans, les quatre autres îles de la région à moins de quatre mètres au-dessus de la mer pourraient tôt ou tard suivre le mouvement et disparaître”.

Une île habitée en danger

Or une de ces îles est habitée. Il s’agit de l’île Salah Namo. Ses habitants, conscients que sa submersion est inexorable, sont contraints de la quitter. Syarhul, un de ses habitants, interrogé par le Jakarta Post, décrit les conséquences de la montée des eaux :

La plupart des résidents sont arrivés sur l’île dans les années 1970 pour avoir une vie meilleure grâce à la riziculture et en devenant pêcheur. En 1990, il y avait de grands champs autour des habitations où les gens pouvaient faire du sport et les enfants jouer, mais désormais ce n’est plus pareil. Il n’y a plus de champs devant les maisons. Beaucoup de personnes sont déjà parties.”

La disparition d’îles habitées ne se limitera pas à l’île de Salah Namo. La montée des eaux menace à terme “des millions de personnes vivant actuellement sur des zones littorales de faible altitude éparpillées sur plus de 17 000 îles” de l’archipel indonésien, déplore le Jakarta Post.

Le 22-01-2020

Source courrier international

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