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FINANCES: AKHANNOUCH AU-DELÀ DE L’INTÉRIM SANS ÉTIQUETTE POLITIQUE, LE MINISTR

FINANCES: AKHANNOUCH AU-DELÀ DE L’INTÉRIM  SANS ÉTIQUETTE POLITIQUE, LE MINISTR

 

URGENCE: PRÉPARATION DU BUDGET DANS UN CONTEXTE DE BAISSE CONTINUE DE RECETTES

Aziz Akhannouch n’aura pas le temps de souffler. Il va devoir accélérer les travaux de préparation de la prochaine loi de Finances dans une conjoncture économique dégradée

Nommé par décret ministre par intérim de l’Economie et des Finances en remplacement de Nizar Baraka qui présidera le Conseil économique, social et environnemental, Aziz Akhannouch n’aura pas le temps de souffler. Il va devoir accélérer les travaux de préparation de la prochaine loi de Finances en attendant le remaniement du gouvernement donné pour imminent dans les cercles politiques. Il se dit, par ailleurs, qu’Akhannouch pourrait être confirmé dans le poste même après, ce qui ferait basculer le ministère des Finances dans le périmètre des ministères dits de souveraineté. Le RNI, qui convoite ce maroquin dans l’optique d’une entrée au gouvernement, serait ainsi prié de mettre une croix sur ses ambitions. Salaheddine Mezouar, ex-ministre des Finances du gouvernement El Fassi et numéro un du RNI, était donné favori pour retrouver ce portefeuille. Cela rentrerait dans le deal que son parti négocie actuellement avec le PJD pour former une nouvelle coalition après le départ de l’Istiqlal.

Sur la forme, la décision du Chef du gouvernement de charger le ministre de l’Agriculture de l’intérim aux Finances a été mise en scène de manière ostentatoire. Les observateurs y voient un message politique. C’est pour la première fois en effet qu’un communiqué officiel annonce le décret de nomination à l’intérim. Par le passé, c’est au travers des séances de questions orales ou des débats au Parlement que l’opinion apprenait qu’un ministre remplaçait provisoirement un collègue parti en mission ou empêché.

Chef d’entreprise avisé, Akhannouch au ministère des Finances, même pour un intérim, constitue pour les opérateurs économiques une garantie de parler le même langage ou tout au moins d’avoir une plus grande écoute sur des dossiers qui touchent l’environnement de l’entreprise et sa compétitivité. Sur la question explosive des délais de paiement des marchés publics, il devrait faire plus que dans la promesse au moment où les entreprises, surtout les plus petites, sont étranglées par les difficultés de trésorerie.

L’arrivée de Aziz Akhannouch au ministère des Finances, ministre sans casquette politique, même par intérim, a fait réagir les internautes. Les commentaires fusent, ils vont de compliments qui saluent la compétence de l’homme à des critiques sur sa richesse et son appartenance au Makhzen. D’autres critiquent son «opportunisme » en rappelant qu’il avait quitté le RNI pour garder son portefeuille ministériel et qu’il pourrait le réintégrer maintenant que le même parti négocie une réintégration au gouvernement.

Intérim ou pas, le ministre va affronter une situation économique et financière qui s’est dégradée depuis le début de l’année. Les Finances publiques font grise mine et les industriels n’ont pas le moral. En effet, pour le septième mois consécutif, les recettes ordinaires du Trésor sont en baisse (2,4%) alors que rien n’arrête la course à la dépense: +5% sur les dépenses du personnel, +23% sur les biens et services, etc. Seule exception, la facture de la compensation qui recule de 5,2%, grâce, il est vrai, à un pétrole moins cher au cours du premier trimestre. Dans ce contexte, il faudra s’attendre à des bagarres sur les arbitrages entre départements ministériels.

 SOURCE WEB Par M.A.M. L’Economiste

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