Kounouz Biladi

Crée le : 07 juillet 2011 la période des soldes dans le tourisme a commencé, mais n’attire pas grand monde. En tout cas, pas les hôteliers Sur le papier, l’objectif de Kounouz biladi est de permettre aux hôteliers d’améliorer leurs recettes, contenir autant que faire se peut le déficit de la demande internationale, et démocratiser un peu plus l’offre touristique nationale. Du point de vue économique, et à l’aune de la conjoncture actuelle, les arguments de la tutelle sont largement défendables puisqu’il s’agit clairement de soutenir une activité au bord de la crise, comme à Marrakech par exemple. Sur le terrain en revanche, le concept ne prend pas suffisamment. Les hôteliers semblent prêts à rallier une clientèle supplémentaire, mais pas à «sous-facturer» ou à céder leurs chambres à n’importe quel prix Le bilan de Kounouz biladi est donc mitigé. A vrai dire, ce n’est pas nouveau. Depuis son lancement en 2003, le concept n’a jamais véritablement pris. Et pour cette année, les finalités du dispositif semblent mal imprégnées, pas déployées dans des délais suffisamment longs. L’Etat semble s’être exonéré d’une véritable réflexion à ce titre et c’est un peu dommage Les opérateurs, et c’est leur droit, exigent des arguments sonnants et trébuchants, des incitations fiscales. Ils trouvent qu’on leur demande de subventionner, mais sans prime à la casse! En réalité, les modèles artificiels de prix, dans le tourisme comme pour d’autres secteurs, ne sont jamais indolores, on le sait Mettre une clientèle naturellement solvable à côté d’une autre, que l’on tente de forcer à l’être, peut avoir des conséquences sur le fonctionnement normal du marché. Des tas de contraintes qui obèrent donc les «trésors de notre pays». Encore une sauce qui ne prend pas suffisamment. SOURCE WEB Par L’ECONOMISTE