Croissance : Toujours de grosses incertitudes

Le PIB mondial se contracterait de 6% selon les dernières prévisions de l’OCDE. La situation sera pire si le virus resurgit au cours de l’année. Même si le confinement et la distanciation ont permis de limiter la propagation du virus, celui-ci reste dans l’environnement d’où l’appel à maintenir les gestes barrières. Une deuxième vague accentuerait la récession et le Maroc pourrait voir son PIB baisser de plus de 4% comme prévu par la Banque mondiale. Toutefois, l’économie mondiale devrait rebondir dès 2021.
Alors que plusieurs pays ont rouvert leur économie et que le Maroc va entamer un déconfinement progressif à partir du 11 juin, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) n’écarte pas le risque d’une deuxième vague de contamination avec la reprise de l’activité. Le confinement et la distanciation ont permis de limiter la propagation du virus. Néanmoins, celui-ci reste dans l’environnement d’où l’appel à maintenir les gestes barrières. Une deuxième vague n’est souhaitable pour personne. En dehors du coût humain, l’impact sur les économies déjà malmenées serait sévère si une nouvelle période de confinement devait avoir lieu. Ce scénario accentuerait encore plus la baisse du PIB du Maroc. Pour l’instant, la Banque mondiale prévoit un recul de 4%, rappelle l’Économiste.
Les scénarios de l’OCDE
Chez nos principaux partenaires, le choc serait encore plus rude. L’OCDE prévoit une récession de 11,4% en France en 2020. En cas de seconde vague de contamination, le recul serait plus prononcé et s’afficherait à 14%. L’Italie et l’Espagne verraient leur PIB baisser à deux chiffres aussi. Au niveau planétaire, le PIB se contracterait de 6% selon les dernières prévisions de l’OCDE. Cependant, il devrait rebondir dès 2021 de 5,2%. En cas de deuxième vague, la croissance se limiterait à 2,9%.
La Chine, d’où est partie l’épidémie, enregistrera une baisse du PIB de 2,6% voire 3,7% selon les scénarios. Les pronostics pour les États-Unis tablent sur une récession de 7,3% ou 8,5% si une deuxième vague survenait.
La crise va accentuer les inégalités. Le taux de chômage est attendu en forte hausse un peu partout. Il pourrait dépasser 12% au Maroc. Cela traduit les difficultés des entreprises qui font face à un effondrement de leurs activités. L’automobile, le transport, le textile et habillement, le tourisme font partie des secteurs les plus touchés et où les défaillances d’entreprises sont élevées. Coface prévoit une hausse de 33% des dépôts de bilan d’ici 2021. La casse sera importante au Maroc où le nombre de faillites pourrait dépasser 10.000.
Le 10/06/2020
Source Web Par lebrief
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