CHANGEMENTS CLIMATIQUES Donald Trump et son rival démocrate, Joe Biden, s’opposent sur les causes de ces feux et mettent le changement climatique au centre des préoccupations politiques, une première dans l’histoire du pays
Le Président TRUMP en pleine CAMPAGNE assure que les incendies sont dus à une simple mauvaise "gestion forestière" et ce alors que les experts et élus démocrates parlent depuis quelques jours déjà de "feux climatiques" !
ÉTATS-UNIS : LES FEUX EN CALIFORNIE IMPOSENT (ENFIN) LE CLIMAT DANS LA CAMPAGNE PRÉSIDENTIELLE
La question climatique prend de plus en plus sa place comme un thème majeur de la campagne présidentielle américaine. Alors que des incendies géants ravagent les forêts américaines, Donald Trump et son rival démocrate, Joe Biden, s’opposent sur les causes de ces feux et mettent le changement climatique au centre des préoccupations politiques, une première dans l’histoire du pays.
Donald Trump White house
Les feux en Californie imposent le climat dans la campagne présidentielle
En Californie, le président des États-Unis est attendu de pied ferme par les élus locaux, démocrates. Après dix jours d’incendies sans précédents qui ravagent l’ensemble de la côte ouest américaine, Donald Trump a finalement modifié son agenda de tournée électorale pour se rendre dans cet État aux mains de l’opposition, dévasté par les feux de forêts. Mais son discours sur les causes et l’ampleur des dégâts - les incendies ont détruit deux millions d’hectares de forêts et provoqué la mort de 27 de personnes -, a relancé le débat politique autour de l’importance du changement climatique.
"Mauvaise gestion forestière" contre "feux climatiques"
Le 8 septembre dernier, alors que le ciel de San Francisco orangé et vicié par les flammes faisait la Une des journaux, le chef de l’État vantait son bilan environnemental. "Nous avons actuellement l’air le plus pur que nous ayons jamais eu dans ce pays", déclarait-il alors que Portland, Seattle et San Francisco affichaient les taux de pollution les plus élevés du monde selon le classement de la société IQAir. Dimanche, le Président récidivait en assurant que les incendies étaient dus à une simple mauvaise "gestion forestière" et ce alors que les experts et élus démocrates parlent depuis quelques jours déjà de "feux climatiques". "C'est juste un mensonge énorme et dévastateur. [Ces incendies] sont les conséquences du réchauffement de la planète qui ont des impacts énormes sur l'Amérique", a déclaré Jeff Merkley, le sénateur de l'Oregon, à ABC News.
Outre ces feux "apocalyptiques", le pays fait déjà face aux conséquences du changement climatique avec des canicules, des ouragans majeurs de plus en plus fréquents, des incendies dévastateurs et des crues records. Au point que l’opinion publique américaine, moins préoccupée par le changement climatique que le reste du monde (avec 10 à 20 points d’écart selon un sondage 2020 du Pew Research Institute), commence à basculer. Près de 60 % des Américains considèrent désormais qu'il s'agit d'une menace sérieuse, une hausse de 17 points en six ans. Mais c’est surtout le clivage politique qui est marquant : 27 % des Républicains disent que le changement climatique est une menace majeure, contre 83 % des Démocrates.
Un sujet électoral décisif pour un quart des Américains
Avec 25 % d’Américains qui déclarent faire leur choix électoral en fonction du programme sur le changement climatique, le thème commence à être porteur. Une première. "Il n'avait jamais été auparavant l'un des sujets majeurs pour la base d'un des deux grands partis politiques", souligne Anthony Leiserowitz, chercheur à l'université de Yale, à l’AFP. Côté Républicains, de plus en plus d’élus et votants ont délaissé leur discours climato-sceptiques. Malgré plusieurs dérapages et un manque de conviction évident, Donald Trump lui-même ne parle plus du changement climatique comme un canular et adopte une posture de défenseur de l’environnement. Mais le parti démocrate en fait lui un vrai sujet de différenciation.
Joe Biden a en fait un point central de son programme de campagne, "Build Back Better" ("Mieux reconstruire"). Son ambition : la neutralité carbone en 2050 grace notamment à des investissements massifs de milliers de milliards de dollars dans les énergies renouvelables, la construction bas carbone, la mobilité électrique et le retour dans l’Accord de Paris… "Des investissements gagnants-gagnants" pour le pays qui y gagnera des emplois et des réductions de coûts énergétiques, assure ainsi le candidat qui doit convaincre des atouts économiques de son programme face à un Donald Trump qui peut afficher un certain succès en la matière.
S’il est devenu un vrai thème de campagne, le climat ne devrait donc pas suffire à départager les candidats. Car le sujet coexiste avec la montée en puissance des problématiques sociétales comme le racisme mais aussi sociales, sanitaires et économiques avec la crise du Covid-19 qui poursuit ses ravages sur la santé et les inégalités de la population américaine.
Le 14/09/2020
Source Web Par Novethic
Les tags en relation
Les articles en relation
Le fils du chah d'Iran exhorte l'Occident à donner le coup de grâce à la République islamique
Reza Pahlavi, fils du dernier chah d'Iran, estime que la République islamique est sur le point de s'effondrer. Mais pour cela, il faut un coup de main ...
Sommet du G7 2021 : quel bilan ?
Réunis depuis vendredi dernier, les dirigeants des grandes puissances du G7 ont affirmé ce dimanche 13 juin, leur volonté de mettre fin à la pandémie de Co...
Le message de Jimmy Carter à Donald Trump : « Savez-vous pourquoi la Chine est en train de nous d�
Le week-end dernier, le président Trump a appelé l’ex-président Carter pour s’entretenir avec lui du problème chinois. Et voici les propos que Jimmy Car...
TV : Une émission inédite aux États-Unis sur le Maroc (Vidéo)
Diffusée sur les chaînes de télévision publiques américaines et sur PBS, l’émission «This is America & the World» (C’est l’Amérique et le monde),...
L'économie mondiale menacée de lente asphyxie, malgré certains espoirs
Une lente asphyxie de la croissance mondiale, sous l'effet de la numérisation et du changement climatique, au risque d'attiser les colères sociales: v...
Quels risques encourent les entreprises marocaines après la victoire de Donald Trump?
Il y a quelques heures, Donald John Trump a été élu 45e président des États-Unis, à l’issue d'une campagne explosive, populiste et polarisante. Tr...
#USA_SAHARA_MOHAMMEDVI: UN COUP ROYAL !
L’annonce de la reconnaissance de la souveraineté du Royaume du Maroc sur la Saquiat Al Hamra et le Wadi Eddahab, nos provinces sahariennes, par les Etats-Un...
COP28 : Comment renforcer la place de la culture dans les discussions sur la résilience
La Fondation pour la Sauvegarde du Patrimoine Culturel de Rabat, présidée par Son Altesse Royale la Princesse Lalla Hasnaa, prend part à la 28e Conférence d...
Elections en Turquie : le président américain Joe Biden
Une déclaration qui intervient alors que Recep Tayyip Erdogan et son adversaire Kemal Kiliçdaroglu s'affronteront lors d'un second tour le 28 mai. ...
Nombreux hommages à l'ex-président américain Georges H.W. Bush après son décès
Nombreux hommages à l'ex-président américain Georges H.W. Bush après son décès Du monde de la politique à celui des affaires en passant par Hollyw...
Tourisme et aérien : les grands projets du Maroc
Organisé à Tanger jusqu’au 24 février, le Connect 2023 a permis de passer en revue tous les grands projets mis en place par le Maroc pour développer les s...
Russie, Merkel, Otan, Brexit: Trump réalimente les polémiques
La main tendue vers la Russie, "l'erreur catastrophique de Merkel" sur les migrants, l'Otan "obsolète", le "succès" du Brexit qui verra d'autres p...