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Conseil économique, social et environnemental

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Absence d'un véritable décollage économique dans les régions du Sud         Rappel du 03/01/2013

Le président du Conseil économique et social (CES), Chakib Benmoussa. /DR  01/2013

L'économie des régions du Sud est “peu diversifiée” et reste “fortement dépendante” de deux secteurs, à savoir l'administration publique et la pêche, a souligné le CESE. Dans une note présentée, mercredi à Agadir, devant le roi Mohammed VI, l'instance franchit la première étape dans le processus d'élaboration du nouveau modèle de développement économique et social des provinces du Sud.

Les régions du Sud connaissent une absence d'un véritable décollage économique, a précisé le Conseil économique, social et environnemental (CESE) dans une note de cadrage relative à l'élaboration d'une plateforme pour un modèle de développement régional pour les provinces du Sud.

L'économie des régions du Sud est “peu diversifiée” et reste “fortement dépendante” de deux secteurs, à savoir l'administration publique et la pêche, souligne la note présentée, mercredi à Agadir, devant le roi Mohammed VI.

L'administration publique contribue à 36% du produit intérieur brut (PIB) et 27% des emplois posant une question de soutenabilité budgétaire à terme territoriale. De son côté, la pêche participe avec 17% du PIB et 35% des emplois dans ces provinces, ajoute la même source.

En outre, le PIB régional (PIBR) est de l'ordre de 20 milliards de dirhams, soit un PIBR par habitant de 21.400 dirhams contre 19.800 dirhams au niveau national, se classant ainsi à la quatrième place.

“La note de cadrage du modèle de développement économique et social des provinces du Sud (...) démontre que le Maroc a entamé concrètement le passage d'un modèle de développement global à des modèles de développement territoriaux”.

MANAR SLIMI, PROFESSEUR DES SCIENCES POLITIQUES.

Selon la note, la réalité du développement actuel dans les provinces du sud indique que, depuis 1975, un effort national d'investissement important a été conduit pour doter en équipements et infrastructures les territoires récupérés.

Résultats contrastés et bilan paradoxal

Malgré cet effort, relève le document, les résultats semblent contrastés et le bilan paradoxal. Des infrastructures et des équipements assez développés comparativement aux autres provinces du Royaume, des niveaux d'accès des populations aux services de base et des indicateurs sociaux qui se situent dans la tranche supérieure de la moyenne nationale ont été observés. Mais de réels problèmes de décollage économique et de création de valeurs locales sont à noter.

Les régions du Sud ont connu une action publique importante pour le développement du territoire, accélérée par la création de l'Agence de développement des provinces du Sud. En effet, les investissements publics dans ces région sont classés en troisième position en termes d'investissements par habitant. Le territoire est parmi les trois premiers en termes d'infrastructures et d'équipement.

Par ailleurs, les entreprises bénéficient de l'exonération fiscale de l'impôt sur les sociétés, de la taxe sur la valeur ajoutée (sauf sur les intrants) et de taxes locales. Ces dispositions incitatives mises en place pour encourager les investissements n'ont pas atteint leurs objectifs et induisent parfois des comportements contre-productifs, note le Conseil présidé par Chakib Benmoussa.

La note de cadrage précise la méthodologie qui sera suivie par la Conseil et qui veillera à une participation des populations et institutions concernées.

SOURCE WEB Par aufait/agences

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