#Somalie_RETRAIT_TROUPES_AMERICAINES : Donald Trump ordonne le retrait de la "majorité" des troupes américaines
Donald Trump a ordonné le retrait de l'essentiel du contingent américain en Somalie, qui compte environ 700 hommes, a fait savoir vendredi le Pentagone. Une décision permettant au président sortant de tenir sa promesse de "mettre un terme aux guerres sans fin" avant son départ du pouvoir.
Après l'Irak et l'Afghanistan, Donald Trump a "ordonné" le retrait de la "majorité" des troupes américaines de Somalie "d'ici début 2021", soit juste avant son propre départ du pouvoir, afin de tenir sa promesse de "mettre un terme aux guerres sans fin", a annoncé le Pentagone, vendredi 4 décembre, dans un commuiqué.
"Une partie des forces pourront être redéployées en dehors de l'Afrique de l'Est. Toutefois, le reste des forces seront repositionnées de Somalie vers les pays voisins afin de permettre des opérations transfrontalières par les États-Unis et les forces partenaires, pour maintenir la pression sur les organisations extrémistes violentes", a-t-il ajouté.
Quelque 700 soldats des forces spéciales américaines forment et conseillent l'armée somalienne dans ce pays pauvre de la Corne de l'Afrique ravagé par les conflits face aux jihadistes shebab, affiliés à Al-Qaïda.
"Les États-Unis ne se retirent pas ni se désengagent d'Afrique", a assuré le Pentagone. "Nous continuerons d'affaiblir les organisations extrémistes violentes susceptibles de menacer notre territoire", a-t-il ajouté, promettant de "conserver la capacité de mener des opérations contreterroristes ciblées en Somalie".
Washington s'engage aussi à poursuivre ses activités de renseignement sur place.
Joe Biden également favorable à la fin des "guerres éternelles"
Avec cette annonce, Donald Trump continue ainsi d'afficher un certain désengagement de l'US Army de ses principaux théâtres d'opérations extérieures, fidèle à son engagement de "mettre un terme aux guerres sans fin" de l'Amérique, à l'unisson avec une bonne partie de l'opinion.
Depuis la victoire du démocrate Joe Biden à la présidentielle de novembre, le milliardaire républicain tente d'accélérer le retrait de plusieurs pays, notamment d'Afghanistan et d'Irak, avant la passation du pouvoir du 20 janvier.
Il n'entend laisser à son successeur que 2 500 soldats dans chacun de ces deux pays. Le futur président a lui aussi fait savoir qu'il était favorable à la fin des "guerres éternelles", et pourrait donc confirmer ces retraits pour ne maintenir sur place que de petites unités de forces spéciales chargées d'opérations contreterroristes.
"Une bonne décision"
En Somalie, le redéploiement annoncé "est une bonne décision", qui "semble permettre de passer d'un vaste effort visant à combattre au nom du gouvernement somalien contre les shebab à une mission plus ciblée de contreterrorisme", a estimé le cercle de réflexion proche de la gauche, Defense Priorities.
Les interventions militaires américaines en Somalie depuis plusieurs années "montrent que rester jusqu'à ce qu'il n'y ait plus aucun terroriste potentiel sur le terrain signifierait ne jamais partir", a-t-elle ajouté.
Les shebab restent une menace importante, comme l'a encore affirmé l'inspecteur général du Pentagone dans un très récent rapport. Le groupe "continue à s'adapter, à résister, et reste capable d'attaquer les intérêts occidentaux et leurs partenaires en Somalie et en Afrique de l'Est", a-t-il noté.
Le chef d'état-major américain, le général Mark Milley, avait lui-même reconnu mercredi que les shebab demeuraient "une menace" devant être "surveillée".
Il avait expliqué que les États-Unis recherchaient le meilleur équilibre pour minimiser les risques en termes humains et financiers, tout en menant des "opérations contreterroristes" efficaces. "Mais aucune de ces opérations est sans risque", avait-il prévenu, rappelant le décès, en novembre, d'un agent de la CIA en Somalie.
Fin novembre, juste après ce décès, le ministre américain de la Défense par intérim, Chris Miller, s'était rendu dans ce pays pour passer la fête de Thanksgiving avec ses troupes, alors que la décision d'un retrait était déjà attendue.
Le 05/12/2020
Source web Par : france24
Les tags en relation
Les articles en relation

Déplacement de Guterres à Rabat et Tindouf en attente d'une validation de l'administration Trump ?
Le quotidien Al Quds Al Arabi annonce avec une extrême précaution une possible visite de Guterres au Maroc et à Tindouf. Sauf que sur ce dossier le Portugais...

Proche-Orient: Trump favorable à la solution à deux Etats
Le président américain Donald Trump s'est déclaré mercredi favorable pour la première fois à une solution à deux Etats dans le conflit israélo-pales...

Trump annonce des accords de défense avec l’Inde de plus de 3 milliards de dollars
Le président américain Donald Trump, en visite de deux jours en Inde, a annoncé lundi la conclusion de plusieurs accords de défense avec l’Inde de plus de...

Coronavirus : le Maroc, comme le reste du monde, anticipe le pire
Un 6e cas de contamination au coronavirus a été confirmé au Maroc. Le royaume consolide ses mesures préventives contre le virus et a contrôlé jusqu’à p...

#MAROC_SENAT_AMERICAIN_ELECTIONS: Les républicains à une voix de la majorité au Sénat américai
Le parti républicain du président Donald Trump a conservé un siège supplémentaire mercredi au Sénat américain, avec une victoire en Alaska, qui le place ...

Appel téléphonique entre Antonio Guterres et Donald Trump
Le nouveau Secrétaire général de l’Onu, Antonio Guterres, a eu, mercredi matin, un premier appel téléphonique avec le président-élu américain Donald T...

Décryptage : le tourisme chinois est-il une arme de distraction massive ?
La chronique de Josette Sicsic (Touriscopie) Les difficultés que rencontre la Chine à cause de la crise du Coronavirus affectent son image, son économie e...

Ségolène Royal: Trump ne pourra pas empêcher la "mise en oeuvre" de l'accord de Paris
La ministre de l'Environnement Ségolène Royal s'est exprimée sur les résultats partiels de l'élection présidentielle américaine qui donnent D...

Iran : "La grande bataille de libération commence"
A la Une de la presse ce mercredi, les premières réactions aux frappes de représailles iraniennes qui ont visé deux bases américaines en Irak. Alors que l...

Donald Trump : le leader libre
Trump, qu’on est parfaitement libre de détester et de mépriser pour cent raisons, est en passe de s’imposer tout naturellement comme le « leader » du mo...

Avant l’investiture de Trump, Obama verse 500 millions de dollars pour l’environnement
Barack Obama essaie de prendre un maximum de mesures de grande importance avant la fin de son mandat. Après avoir gracié Chelsea Manning, l’informatrice de ...

Israël : Mohammed VI met en garde contre le transfert de l’ambassade américaine à Al Qods
Mohammed VI a exprimé son opposition à l’avis de l’administration Trump de déplacer son ambassade vers Al Qods. Dans une lettre adressée à Mahmoud Abba...