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#TOURISME_5_NOUVELLES_TENDANCES_POST_COVID: Quelles sont les grandes tendances de consommation touristiques ?

#TOURISME_5_NOUVELLES_TENDANCES_POST_COVID: Quelles sont les grandes tendances de consommation touristiques ?

Dans son livre « Management et Marketing des stations de montagne » qui vient de paraître, Armelle Solelhac, CEO de l’agence SWiTCH, explore les changements de comportements de consommation dans le tourisme et plus particulièrement le tourisme de montagne. Elle revient pour TOM.travel sur les 5 grandes tendances actuelles.

Tendance n°1 : D’un tourisme de masse vers un tourisme d’espace

La première tendance observée par Armelle Solelhac concerne le surtourisme et ses conséquences. Il existe actuellement un tourisme virtuel de masse qui se vit depuis son salon ou un centre multimédia à travers les jeux vidéo et la réalité augmentée. « En Chine, il y a de plus en plus de centres urbains qui proposent de faire du ski immobile, sur un tapis roulant. Beaucoup de chinois apprennent à skier de cette manière », explique-t-elle. Quand ils arrivent à la montagne, ils sont prêts à affronter les pistes et prennent davantage de plaisir.

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Armelle Solelhac, CEO de l’agence SWiTCH

A l’opposé, bien que complémentaire, il y a le tourisme d’espace. Celui-ci est davantage physique. Il consiste à rechercher des lieux préservés présentant une qualité de service maximale. « Le tourisme d’espace peut très bien être complété par du tourisme virtuel de masse », déclare l’auteure.

Elle donne l’exemple du Mont Blanc. En été, le plus haut sommet d’Europe occidental est gravi par près de 500 personnes par jour. Une haute fréquentation qui a un impact sur l’environnement. C’est pourquoi la commune de Saint Gervais a réalisé une vidéo à 360° qui permet de vivre l’ascension virtuellement. En Autriche ou en Allemagne, certaines destinations ont décidé de limiter le nombre de personnes dans certains lieux naturels. Des mesures qui devraient bientôt être appliquées pour le Mont Blanc. « Le but est de faire rempart au tourisme de masse. En créant une offre écologiquement et socialement soutenable, il est possible de faire davantage de bénéfices contrairement à ce que l’on pourrait penser », continue-t-elle. Puisqu’ils ne passent pas des heures à faire la queue, les touristes ont plus de temps pour consommer et ils sont davantage satisfaits.

« Comme le disait Jean-François Rial, je pense que le prix des voyages va augmenter car il faudra payer les conséquences écologiques du Tourisme », déclare Armelle Solelhac.

Tendance n°2 : Un monde sans friction

Selon une étude Gartner, 64% des personnes réalisant un achat considèrent que l’expérience client est plus importante que le prix. « Cela veut dire qu’ils sont prêts à payer plus cher pour avoir une meilleure expérience. Les professionnels vont devoir travailler à son intégration », explique l’auteure. Des modes de transport tels que l’Hyperloop ne seront pas viables s’ils ne sont pas connectés à d’autres infrastructures existantes selon elle. L’expérience de voyage sera désagréable si elle n’est pas fluide.

Par exemple, la ville de Täsch en Suisse propose aux voyageurs de déposer leur voiture dans les parkings et d’emprunter ensuite le train-navette électrique pour rejoindre le village du Cervin. Dans la station, des voiturettes sont mises à disposition pour circuler.

Cette tendance prend davantage d’ampleur avec les jeunes générations pour qui le concept de propriété n’existe pas. Sans permis et sans véhicule personnel, ils dépendent entièrement des infrastructures mises en place.

Tendance n°3 : L’hypertourisme

Pour Armelle Solelhac, l’expérience touristique tend à devenir binaire. On parle d’hyper connexion mais aussi d’hyper déconnexion, deux tendances qui s’interpénètrent. D’un côté, il y a l’utilisation de technologies comme prolongement de soi. Elles permettent notamment de tracker les comportements de consommation. Par exemple, le Club Med propose à ses clients d’utiliser un bracelet connecté qui fait office de moyen de paiement et de clé de chambre. De l’autre côté, il y a une volonté de se déconnecter, de profiter de ses proches, de se ressourcer. L’accent est mis sur la découverte spontanée, sur la culture locale. La notion d’éthique et de naturalité y sont très fortes.

Selon la CEO de SWiTCH, déconnexion ne rime pas forcément avec absence de confort. « Quelque soit son niveau de vie, il est possible de faire cette expérience. Même s’il y a un côté marketing, des offres correspondent à chaque budget », détaille-t-elle.

Tendance n°4 : Le mini tourisme ou le tourisme partout, tout le temps

Cette tendance inclut les concepts de staycation (voyager près de chez soi), de bleisure (le fait de prolonger un déplacement professionnel en vacances), de micro-aventure (expérience près de chez soi respectueuse de l’environnement) et de workation (mix de travail et de vacances). Ces nouveaux concepts de tourisme émergent ou se renforcent et peuvent être de courte ou de longue durée.

Ils sont très présents dans les territoires de montagne. C’est le cas à Annecy par exemple qui ne possède pas de station de ski. La ville propose par exemple un circuit de randonnée et une activité de parapente réalisable en une journée. Il s’agit de micro-aventure car elle s’adresse à des personnes habitant dans les environs, mais aussi de staycation, car l’activité ne nécessite pas de dormir sur place.

Tendance n°5 : Le tourisme vert

Armelle Solelhac explique que le tourisme vert vise à satisfaire la quête de sens. Il s’agit de donner un objectif utilitaire aux vacances. « L’idée est de vivre une expérience authentique qui préserve voire améliore les conditions de vie des locaux », explique-t-elle. En 2016, une enquête GlobaData révélait que 35 % des touristes dans le monde préféraient des vacances écoresponsables. Autre chiffe marquant : 74,5% des voyageurs affirment que la charte RSE d’un hôtel influence le choix d’une destination.

L’auteure donne l’exemple d’Habitat for Humanity, une ONG dont le but est d’aider à reconstruire l’habitat de la population locale. Elle s’inscrit dans des voyages à vocation sociale et éthique.

Dans son article « Un tourisme durable est-il soutenable ? », elle revient également sur l’initiative du complexe hôtelier Outrigger aux Fidji qui propose à ses clients de replanter du corail afin de les sensibiliser sur leur érosion.

Le 15 février 2021

Source web Par : tom.travel

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