Sahara : Siemens Gamesa à nouveau dans le viseur du Polisario

Le Front Polisario a condamné, mardi, l'implication de l’entreprise Siemens-Gamesa dans la construction d’un parc éolien dans la ville de Boujdour. Dans un communiqué de sa représentation en Europe, le mouvement séparatiste a accusé l’entreprise de soutenir le Maroc.

«Selon des sources fiables, Siemens-Gamesa charge des éoliennes sur un cargo dans le port de Motril, en Espagne, pour les exportation vers le port de Laâyoune puis vers Boujdour, où se situe le parc éolien, géré par Enel Green Power et Narvia. Elle prévoit demain (mercredi) d'acheminer une autre cargaison de la même façon», dénonce le Polisario, qui brandit à nouveau les décisions de la Cour internationale de justice de 1975 et celle de la Cour de justice de l’Union européenne de 2016.

Tout en accusant l’entreprise basée en Espagne de travailler «hors la loi», le Polisario estime que les «activités de la compagnie sont illégales car n’ayant pas eu» son accord. «Ce comportement imprudent et irrationnel de la société susmentionnée indique un manque de compréhension de la dynamique actuelle sur le terrain», assure le mouvement de Brahim Ghali qui vante sa «guerre» contre le Maroc et dit s’attendre à de «nouveaux verdicts» de la CJUE en septembre prochain. L’occasion aussi pour le mouvement séparatiste de menacer les autres entreprises étrangères opérant au Sahara.

C’est la première fois que le Front s’attaque à Siemens-Gamesa. D’habitude, son bras associatif, la Western Sahara Ressources Watch (WSRW) se chargeait, jusque-là, de traquer et de menacer par des lettres les entreprises étrangères opérant au Sahara. En mars dernier, cette ONG avait lancé une campagne exigeant le départ du Sahara de Siemens-Gamesa. Quatre mois plus tôt, l’entreprise espagnole avait été accusée par WSRW de «manque de respect des droits humains fondamentaux».

Le 7 juillet 2021

Source web Par : yabiladi