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Nadia Salah La politique marocaine de l’emploi sanctionne les jeunes

Nadia Salah  La politique marocaine de l’emploi sanctionne les jeunes

Crée le : 08 août 2011 La politique marocaine de l’emploi sanctionne la partie la plus active et la plus nombreuse de la population, les jeunes Il n’est pas question ici de soutenir les casseurs. Sans enracinement politique autre que de créer le maximum de désordres, ces casseurs se trompent complètement de combat. Au lieu d’exiger que le marché de l’emploi soit purgé de ses handicaps et de ses lourdeurs, ils veulent le renforcement des rentes. En revendiquant l’emploi public de leur père, ou de leur région, ou de leur diplôme… ils aggravent leur propre situation et celle de tous les autres jeunes chômeurs. Il y a bien longtemps qu’on n’avait pas vu les chiffres de chômage augmenter. Au contraire, de trimestre en trimestre, ils baissaient doucement jusqu’à tomber au-dessous de 9%, ce qui était un record pour le Maroc. Or, voilà qu’au deuxième trimestre de 2011, les résultats sont mauvais: l’emploi est à la baisse, le chômage à la hausse… Juste au moment où, enquête à l’appui, on sait que ce qu’attendent les jeunes, c’est de trouver plus facilement du travail. C’est si puissant chez eux qu’ils espèrent que la nouvelle Constitution améliorera le marché du travail! Or, qu’y a-t-il en face? La poursuite d’un phénomène gravissime: l’exclusion des jeunes. Le taux d’activité des 15-24 ans est tombé de 5% en cinq ans. Sur cette période, qui était favorable et a connu les plus fortes créations d’emplois, les jeunes de 15 à 24 ans sont la seule catégorie à être pénalisée. De plus, les chiffres montrent qu’il n’y a pas de rattrapage après 24 ans. C’est de l’exclusion pure En cause, évidemment, la qualité de l’enseignement, mais pas uniquement. En effet, la législation du travail est entièrement tournée vers la préservation des droits acquis, jusqu’à l’absurde parfois. Par nature, elle rend difficile l’entrée des nouveaux arrivants, sauf à les rejeter vers le sous-emploi, l’emploi précaire ou encore l’emploi sauvage, aux marges de la légalité. SOURCE WEB Par Nadia Salah L’Economiste