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Hamid Bentahar (CNT) : comment atteindre les 26 millions d’arrivées en 2030

Hamid Bentahar (CNT) : comment atteindre les 26 millions d’arrivées en 2030

Après l’annonce ministérielle du lancement d’une feuille de route visant à doubler le nombre d’arrivées d’ici 2030, le président de la Confédération nationale du tourisme, qui représente l’ensemble des opérateurs privés, rappelle que la réussite de ce challenge sera étroitement liée à l'injection des moyens nécessaires.

* Trois leviers : renforcer l’offre aérienne, stimuler l’investissement public-privé et aligner l’offre à la demande nationale et internationale.

* La profession adhère à  l'ambition des 26 millions de touristes (Bentahar).

* Condition sine qua non: mettre les moyens.

Dans l’élan de la reprise actuelle des arrivées étrangères, la ministre du tourisme a annoncé que son département allait finaliser d’ici deux mois une feuille de route, avec la participation du secteur privé et des régions, en vue de doubler le nombre de visiteurs à l’horizon 2030.

Opérateurs privés et publics, main dans la main

Une ambition largement soutenue par Hamid Bentahar pour qui la réussite de cet objectif passera par la mise en œuvre annoncée de trois leviers : renforcer l’offre aérienne, stimuler l’investissement public-privé et aligner l’offre à la demande nationale et internationale. Les détails seront connus au terme des travaux des ateliers constitués d’opérateurs du secteur public et privé.

Selon lui, la profession adhère totalement à la feuille de route ministérielle. En effet, celle-ci présente un objectif et des moyens atteignables au vu du remplissage des avions qui ont affiché complet durant l’été et d’un secteur porteur d’opportunités et de bonnes perspectives pour l’avenir.

La réussite de la feuille de route liée aux moyens financiers injectés

« Partant de là, la Confédération nationale du tourisme (CNT) encourage la volonté de sa ministre de tutelle, en espérant que des moyens nécessaires suffisants lui seront alloués pour redimensionner le tourisme marocain, avec l’ambition d’accélérer le rythme de la croissance des arrivées », nous indique Bentahar. Il ajoute que pour transformer l’ambition de doubler le nombre d’arrivées en feuille de route, il faudra d’abord laisser les ateliers élaborer des plans d’action et des recommandations détaillées et chiffrées.

En rappelant que le principal levier portera sur le doublement de la capacité aérienne en multipliant les vols point à point pour atteindre un taux d’occupation hôtelier d’au moins 65%, le ministère devra par conséquent débloquer de nouveaux budgets à destination de l’ONMT pour séduire davantage de compagnies aériennes étrangères, et de la SMIT pour stimuler l’investissement public-privé.

“La profession sera fixée avant la livraison de la feuille de route”

Optimiste, Bentahar se félicite d’ores et déjà du fait que, depuis l’ouverture des frontières, la destination Maroc a été très demandée avec des avions quasi pleins durant la saison estivale.

« Si l’ONMT a les moyens d’accompagner la reprise du trafic international à travers les compagnies aériennes durant l’hiver prochain, nous serons très vite fixés pour savoir si la croissance souhaitée se confirme ou s’il ne faudra pas plutôt attendre la livraison de la feuille de route (fin novembre) », avance Bentahar. Selon le président de la CNT, il faudra multiplier par quatre les taux de croissance actuels de croissance pour doubler le nombre d’arrivées, et automatiquement quadrupler les moyens alloués au secteur.

Un mal sanitaire pour un bien économique

« Des moyens d’autant plus nécessaires qu’après deux années de crise planétaire, tout le monde a pris conscience du fait que le secteur du tourisme est vital, car il représente une opportunité unique pour rebondir économiquement  (emplois, rentrées de recettes…).

« De plus, comme les habitudes de consommation ont changé, avec des gens qui préfèrent vivre des expériences plutôt que posséder des biens, si l’on donne à ce secteur les moyens de se développer, le temps du tourisme est arrivé », avance Bentahar en précisant que son potentiel de développement est loin d’être optimisé.

La hausse du kérosène pourrait profiter aux destinations moyen-courriers comme le Maroc

Quant à la hausse du prix du kérosène à l’origine d’une explosion des prix des billets d’avion, qui pourrait ralentir la croissance actuelle du trafic aérien, Bentahar ne semble pas s’en inquiéter outre mesure, estimant que ce sont principalement les vols long-courriers qui seront impactés par une désaffection éventuelle.

« Géographiquement proche de ses grands marchés émetteurs qui se trouvent surtout en Europe, le Maroc pourrait même profiter indirectement de cette crise, sachant qu’il y aura moins de billets de long-courriers vendus et certainement plus de moyen-courriers achetés », conclut le président de la CNT. D’après lui, la destination marocaine, qui est beaucoup moins dépendante du marché russe que certains concurrents touristiques (Turquie, Egypte…), ne devrait pas être affectée.

Le 05 septembre 2022

Source web par : medias24

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