TSGJB BANNER

Maladies émergentes :Les nouveaux défis de la santé maternelle

 Maladies émergentes :Les nouveaux défis de la santé maternelle

Publié le : 16.08.2011 | 17h17 Des Journées scientifiques internationales sur le thème «Santé de la mère et de l'enfant au Maroc» auront lieu les 10 et 11 novembre prochain à Marrakech. Au Maroc, des progrès ont été réalisés dans le secteur de la santé de la mère et de l'enfant depuis plusieurs décennies et tout particulièrement dans les villes. La baisse de la mortalité chez les enfants et les mères atteste de ces progrès. Ces derniers correspondent à une amélioration des niveaux et des conditions de vie et au développement du système de soin à l'échelle nationale, à travers de nombreux programmes relatifs à la santé materno-infantile, depuis les programmes de planification familiale jusqu'à ceux de vaccination en passant par la surveillance pré et postnatal Malgré ces efforts, certaines femmes et enfants n'ont pas pu bénéficier de ces efforts en raison de lieu d'habitation, de leur situation culturelle, de leur milieu socioéconomique, etc. Ces catégories sociales défavorisées de femmes et d'enfants sont exposées aux risques de morbidité et de mortalité accrus et bénéficient moins que d'autres des programmes de prévention et des services de soins offerts par le système de santé national. Ainsi pour discuter des ces défaillances, l'université Cadi Ayyad en association avec l''Institut de recherche pour le développement (IRD) et le Centre national de la recherche scientifique (CNRS), organisent les 10 et 11 novembre prochain à Marrakech, des Journées scientifiques internationales sur le thème « Santé de la mère et de l'enfant au Maroc » Les participants à cette rencontre scientifique qui traitera des progrès récents et nouveaux enjeux nationaux et régionaux dans le domaine de la santé maternelle et de l'enfant discuteront aussi des maladies émergentes. « Nous assistons aujourd'hui à une recrudescence de maladies dites de société ou de civilisation, le plus souvent liées aux changements des modes de vie et à la transition nutritionnelle qui affectent les populations marocaines depuis quelques décennies. Ces maladies, touchant fréquemment les systèmes métabolique ou cardio-vasculaire, concernent souvent les personnes âgées mais elles frappent également les mères (cancer, hypertension, etc.) et leurs enfants (carences en micronutriment, surpoids) en constituant de nouveaux facteurs de risque pour leur santé et même pour leur survie », indiquent les organisateurs Parallèlement à ces maladies, l'émergence de l'infection du VIH/Sida qui, même si elle touche moins les populations d'Afrique du Nord que celle d'Afrique subsaharienne, est un nouvel obstacle à la santé des mères et des enfants, compte tenu de leur impact, commun aux autres infections sexuellement transmissibles (IST), au plan gynécologique et obstétrical. « Dans ce contexte, ces journées scientifiques se proposent de mettre l'accent sur ces changements qui affectent la santé maternelle et infantile au Maroc en ce début du XXIe siècle. Il s'agit, pour les participants à cette rencontre de dresser un bilan des progrès enregistrés durant les dernières années, comme des inégalités et des vulnérabilités qui subsistent et des nouveaux phénomènes sanitaires qui affectent mères et enfants en constituant de nouvelles contraintes à la poursuite des progrès récents et de nouveaux défis pour le système de santé marocain », ajoutent les organisateurs. Repères Inégalités Les communications permettront de comprendre les principales tendances de la santé materno-infantile au Maroc en identifiant les facteurs des progrès enregistrés et les inégalités qui subsistent. Civilisation Les participants traiteront de la prévalence des maladies de civilisation chez la mère et l'enfant, afin de mieux appréhender les conséquences actuelles. Pathologie Il sera aussi question des stratégies actuelles développées par le système de soins dans le domaine préventif et curatif pour poursuivre dans la voie des progrès en tenant compte des nouvelles pathologies émergentes. SOURCE WEB Par Rachid Tarik | LE MATIN