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L’INGÉNIERIE MAROCAINE POUSSE SES PIONS EN AFRIQUE

L’INGÉNIERIE MAROCAINE POUSSE SES PIONS EN AFRIQUE

BIENTÔT DES ANTENNES LOCALES POUR LE CID

LE BUREAU D’ÉTUDES TRAVAILLE DÉJÀ DANS PRÈS D’UNE VINGTAINE DE PAYS AFRICAINS

IL EST SOLLICITÉ POUR ACCOMPAGNER LES GRANDS CHANTIERS STRUCTURANTS

AUTOROUTES, LGV, BARRAGES, PORTS... SES RÉALISATIONS AU MAROC

Pour Moncef Ziani, DG du conseil, ingénierie et développement (CID), le développement de bureaux d’études marocains à l’étranger permettra de préparer le terrain aux entreprises nationales

- L’Economiste: Vous êtes sur quasiment tous les chantiers au Maroc. Comment comptez-vous vous déployer sur d’autres marchés?

- Moncef Ziani: Sur le marché local, nous sommes présents dans tous les grands chantiers de développement du pays. Il s’agit notamment du programme national autoroutier que ce soit pour les études ou le suivi des travaux. A titre d’exemple, nous assurons actuellement le suivi de construction d’un tronçon de l’autoroute Berrechid-Beni-Mellal et l’étude du dernier tronçon autoroutier reliant la frontière algérienne. Nous sommes aussi présents dans le domaine des barrages avec la réalisation des études ainsi que la supervision des travaux de plusieurs grands barrages. Les programmes d’alimentation en eau potable et d’assainissement figurent aussi parmi les activités du CID. Dans le domaine des ouvrages maritimes, on peut dire pour résumer que CID a réalisé les projets des deux tiers des ports marocains. Actuellement, nous supervisons la construction du port de Ksar Sghir et du nouveau grand port de Safi. Dans le secteur du rail, nous avons participé aux études et à la supervision des 2 tramways de Rabat-Salé et de Casablanca, et nous assurons une part importante des prestations d’ingénierie de la ligne à grande vitesse, LGV, entre Kénitra et Tanger.

- Pourquoi l’Afrique particulièrement?

- L’ouverture sur l’export a été placée comme un des axes principaux de la stratégie du CID, il y a déjà une douzaine d’années. Notre société avait en effet atteint une taille importante par rapport au marché local et il était devenu nécessaire de diversifier nos débouchés et aller chercher des marchés à l’international pour garantir la poursuite de notre développement. Nous avons mené un travail de prospection auprès de plusieurs pays avec un ciblage, dans un premier temps, sur l’Afrique de l’Ouest. Cela s’explique par la proximité géographique et la langue, car il s’agit de pays à majorité francophones. Ce travail a été accompagné par des actions de promotion auprès des bailleurs de fonds internationaux présents dans ces pays afin de mettre en valeur notre expertise et nos références. L’objectif étant bien sûr de faciliter notre participation aux appels d’offres internationaux lancés par ces pays. Nous avons progressivement élargi notre marché cible à l’Afrique centrale et à l’Afrique de l’Est.
- Quelle est aujourd’hui l’étendue de votre «marché»?

- Nous sommes présents dans près d’une vingtaine de pays en Afrique de l’Ouest, en Afrique centrale, en Afrique de l’Est et également en Albanie où nous supervisons la construction d’un port sur le mer Adriatique. Les premières autoroutes en Afrique de l’Ouest ont été réalisées avec l’assistance technique des équipes de CID. C’est le cas de l’autoroute Dakar-Thiès au Sénégal ou encore l’autoroute Abidjan-Yamoussoukro en Côte d’Ivoire. Sans oublier les études portant sur un projet autoroutier au Gabon. Outre les autoroutes, nous assurons actuellement la maîtrise d’œuvre de deux grands barrages, un au Burkina-Faso (Samendéni) et l’autre Kandadji au Niger.

- Comment procédez-vous pour décrocher ces contrats?

            Seul ou avec un accompagnement local?

- Dans la plupart des cas, nous nous associons à des cabinets locaux, particulièrement pour les missions de supervision des travaux. Cela nous permet de faire participer des cadres et techniciens de ce pays, car l’implication des compétences locales figure parmi les principes de notre société. Sur ce volet, nous envisageons d’ouvrir des antennes en Afrique de l’Ouest et en Afrique centrale.

 

Fidéliser les RH

Faire face à la concurrence sur le marché local et se déployer à l’international nécessitent des compétences humaines, souligne le patron du CID. Un sérieux défi à relever car les RH peuvent constituer aujourd’hui, selon lui, un facteur qui limite le développement de la société. «On pourrait se développer davantage si on avait à disposition des RH suffisantes, expérimentées et opérationnelles», explique-t-il. Devant cette situation, le CID est obligé de recruter et former lui-même ses propres compétences. Et pour fidéliser son personnel, l’entreprise a mis en place un système de gestion de carrières qui permet à tout collaborateur, une fois recruté, d’avoir une visibilité sur son évolution. Opérationnel depuis près de huit ans, ce système a permis d’assurer une stabilisation des effectifs et a renforcé la capitalisation de l’expertise, est-il indiqué.

SOURCE WEB Par Noureddine EL AISSI L’Economiste

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