BUSINESS AU MAGHREB COFACE PRÉDIT UN CLIMAT MITIGÉ

UNE REPRISE DIFFICILE EN TUNISIE ET PAS DE CHANGEMENT POUR LE MAROC  L’ALGÉRIE PERD SA SURVEILLANCE NÉGATIVE

 L’économie maghrébine passée au crible! La Tunisie et l’Algérie figurent dans le nouveau Panorama Coface Risque Pays publié hier, mardi 25 mars. Une étude  très attendue par les investisseurs et les politiques.

Comme à l’accoutumée,  les pays sont différemment notés. La surprise vient de l’Algérie qui s’apprête à organiser des élections présidentielles sous haute tension. Le pays, dont l’évaluation environnement des affaires est «B», perd sa surveillance négative. L’assureur-crédit avance plusieurs facteurs dans son analyse sur la révision des évaluations risque-pays et environnement des affaires. D’abord, des mesures d’assouplissement du cadre légal des affaires ont été introduites par la loi de finances 2014. Puis, les procédures d’agrément des projets d’investissements directs étrangers ou d’investissements en partenariat avec des capitaux étrangers sont allégées. Alors que depuis 2009, le crédit documentaire était devenu le seul moyen de paiement des importations, cette loi rétablit le paiement avec remise documentaire.
En Tunisie, la reprise sera difficile, prévoient les experts de Coface. Le classement du risque-pays au niveau «B», un risque assez élevé, est maintenu. Les économistes restent sceptiques: «l’environnement institutionnel des affaires pâtit des pesanteurs liées à l’ancien régime et de l’instabilité que connaît le pays depuis 2011. Les indicateurs de gouvernance de la Banque mondiale de 2013 se dégradent». Par ailleurs, Coface constate une hausse des incidents de paiement et un allongement des délais de recouvrement des créances. La solvabilité bancaire, la qualité des actifs et la rentabilité, déjà médiocres avant 2011, se sont dégradées depuis. Pis encore, les faiblesses du secteur bancaire pourraient miner la stabilité macro-économique, avertit l’étude Coface. Par ailleurs, le Rapport 2014 sur la compétitivité internationale du Forum économique mondial fait apparaître une très forte dégradation de la Tunisie. Une détérioration qui s’explique par le développement du secteur informel, de la corruption et de la contrebande, ainsi que les conflits sociaux.

Encore une fois, le spécialiste de notation du risque-pays pour les entreprises et les investisseurs maintient la note A4 du Maroc, pour le risque pays et l’environnement des affaires. Sur le plan macroéconomique, la Coface table sur 3,8% de croissance  pour 2014. La montée en puissance de l’usine automobile Renault/Dacia de Tanger dope les exportations et l’expansion du port de Tanger Med contribue à la croissance des services.

BRICS et pays avancés

Selon Coface, la reprise dans les pays avancés (1,9% attendu en 2014, après 1,2% en 2013) est illustrée par la révision à la hausse des évaluations risque-pays du Royaume-Uni et des Etats-Unis, qui intègrent la catégorie des meilleurs risques.

En revanche, les risques augmentent chez les grands émergents. Les évaluations du Brésil, de la Russie, de la Turquie et du Venezuela ont été dégradées ou placées sous surveillance négative.

SOURCE WEB Par F.Z.T. L’Economiste

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