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LE PLAN «MAROC VERT» EN PROMO À LA FAO

LE PLAN «MAROC VERT» EN PROMO À LA FAO

4,7 MILLIARDS D’EUROS À MOBILISER POUR LES PROJETS D’ÉCONOMIE D’EAU

RABAT VEUT SE POSITIONNER EN AFRIQUE PAR SA STRATÉGIE AGRICOLE

SÉCURITÉ ALIMENTAIRE ET RARÉFACTION DE LA RESSOURCE HYDRIQUE, LES GRANDS DÉFIS

Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc en Italie, a été un VRP convaincant de la stratégie agricole du Royaume devant l’Assemblée régionale de la FAO à Rome

Comment assurer la sécurité alimentaire au Proche-Orient et en Afrique du Nord? C’est la grande question qui a monopolisé les débats de la 32e Conférence de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture) qui s’est déroulée du 24 au 28 février à Rome. Ces deux régions sont confrontées aux mêmes défis dont les solutions ne relèvent pas des seules capacités nationales de chaque Etat : Rareté de l’eau, importations massives de produits alimentaires, émigration de jeunes, surexploitation des ressources halieutiques et fortes pertes de récoltes,… autant de problèmes qui aggravent l’insécurité alimentaire. «Bien évidemment, ces défis sont posés avec moins d’acuité, notamment pour six pays dont le Maroc», tempère le directeur général de la FAO, José Graziano da Silva.

Pour faire face à ces problèmes, la FAO a lancé deux initiatives. L’une préconisant des solutions à la rareté de la ressource hydrique au double plan national et régional. L’autre cible la sécurité alimentaire via l’amélioration des techniques de production, de traitement et de valorisation. Ceci, en apportant l’expertise nécessaire  et la transposition des expériences réussies. A tous ces niveaux, le concours de l’Organisation s’avère salvateur. Il s’exerce à travers l’expertise mais aussi en ce qui concerne le montage financier pour la levée de fonds et la mobilisation des aides internationales. «Et le Maroc adhère totalement à la démarche de la FAO en tant qu’institution de mise en synergie des expériences et de partage de réflexion», déclare Hassan Abouyoub, ambassadeur du Maroc à Rome. Pour Abouyoub qui présidait la délégation marocaine, «le choix impérieux est d’allier le souci immédiat de nourrir nos populations à des considérations plus lointaines de viabilité écologique». L’enjeu est d’une importance capitale dans la mesure où il faudra assurer la sécurité alimentaire dans un espace géographique qui compte parmi les plus arides de la planète.

En effet, la région est confrontée au changement climatique, à la croissance démographique, à la réduction des ressources naturelles et énergétiques, à la volatilité des prix de produits agricoles et à la lutte contre la pauvreté. «Conscient des enjeux que soulève la question alimentaire, le Maroc a fait de la durabilité de l’agriculture un impératif du présent et de l’avenir», relève l’ambassadeur. Il raisonne sa sécurité alimentaire dans un cadre d’ouverture maîtrisée lui permettant de valoriser ses avantages comparatifs et d’exploiter au mieux les possibilités du marché international. «Le plan Maroc Vert, lancé depuis 2008, a pour ambition de faire de l’agriculture le premier moteur de l’économie nationale». Cette stratégie intersectorielle repose sur le long terme et cible une agriculture durable, innovante et socialement intégrée. Outre l’augmentation de la production, la valorisation et l’ouverture des marchés, cette stratégie intègre aussi le développement des revenus des agriculteurs tout en les protégeant contre l’aléa climatique à travers des produits d’assurance appelés à se diversifier et à se généraliser.

«L’approche est appuyée par trois grands chantiers structurants», explique de son côté le secrétaire général du ministère de l’Agriculture, Mohamed Sadiki.

Le Maroc veut drainer l’assistance technique de l’Organisation, en portant à 550.000 ha la surface en irrigation localisée. Pour atteindre cet objectif, il faudra mobiliser des investissements estimés à 3,7 milliards d’euros avec comme objectif le doublement de la valeur ajoutée par mètre cube d’eau utilisé. Le second chantier vise l’extension de l’irrigation sur une superficie de 155.000 ha. Ce programme, qui permettra de valoriser plus d’un milliard de m3 par an, requiert un effort d’investissement de l’ordre de 1 milliard d’euros. Le 3e chantier concerne la promotion du partenariat public-privé autour de la gestion d’eau d’irrigation. «Pour financer ces projets, le Maroc compte beaucoup sur l’appui technique de la FAO auprès des institutions financières internationales et autres bailleurs de fonds», confie le secrétaire général du ministère de l’Agriculture.

Tous ces projets nécessitent le recours à la coopération internationale. Et l’objectif affiché par la délégation marocaine à Rome est de trouver l’accès aux sources de financement. Néanmoins le Maroc a d’autres ambitions, notamment celle de transférer son expérience vers l’Afrique, en particulier via le canal de  la formation. «L’objectif est de faire du pays une plateforme de transfert du savoir vers l’Afrique subsaharienne», précise Sadiki. Surtout à travers le pilier II de la stratégie agricole qui cible justement l’agriculture familiale selon un concept moderne alliant l’utilisation des techniques et la gestion moderne des exploitations.

SOURCE WEB Par  AZIZ GHOUIBI L’Economiste

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