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Le Chef de l'Exécutif annonce les dates des futures élections

Le Chef de l'Exécutif annonce les dates des futures élections

L’échéancier électoral de Benkirane suscite l’inquiétude des partis politiques

Benkirane a été clair sur les dates des échéances électorales, mais l'a été beaucoup moins sur les textes qui devront permettre leur déroulement.

L’agenda électoral dévoilé mardi dernier par Abdelilah Benkirane apporte deux principaux éléments. Le premier concerne les dates annoncées. On apprend ainsi que les élections professionnelles (dans le secteur privé et des commissions paritaires dans le secteur public) auront lieu dans une année, en mai 2015. Pour ce qui est des élections des collectivités territoriales (les communales et les régionales), elles auront lieu un mois après, en juin 2015. La troisième date avancée par le Chef du gouvernement concerne les élections des Chambres professionnelles, prévues un mois après les régionales, c'est-à-dire en juillet 2015. Puis ce sera au tour des élections des conseils provinciaux et préfectoraux au cours du mois d’août de la même année. Tout cela augure d’un été 2015 extrêmement animé sur le plan politique.

La rentrée politique, elle, sera marquée par les élections tant attendues des conseillers de la Chambre, en septembre 2015. Outre l’annonce des dates, le Chef du gouvernement est resté évasif quant à l’agenda de l’élaboration des textes devant permettre l’organisation de ces échéances électorales. À ce sujet, le gouvernement s’engage à préparer ces textes «dans un espace de temps raisonnable avant la date des élections», a-t-il dit. De même, il promet d’introduire les amendements nécessaires sur les textes relatifs aux élections et de décréter les textes d’application devant les accompagner… Dans ce sens, M. Benkirane parle d’une feuille de route claire et précise. Ainsi, en ce qui concerne l’élaboration et l’amendement de ces textes, notamment ceux liés à la Chambre des conseillers et aux collectivités territoriales, le chef de la majorité gouvernementale s’engage à enclencher le circuit législatif à partir du mois de novembre prochain. En ce qui concerne les listes électorales, au titre des élections pour les collectivités territoriales et les élections professionnelles, elles seront prêtes entre janvier et mai 2015.

Zones d’ombre

Or, si les dates annoncées semblent donner de la visibilité aux acteurs politiques, de nombreuses zones d’ombre persistent. Certains partis politiques estiment qu’il faut que tous les textes relatifs à ces échéances électorales soient prêts une année avant le jour J. C’est ce qu’avait exigé le premier secrétaire général de l’Union socialiste des forces populaire (USFP), Driss Lachgar, qui a interpellé le gouvernement sur l’agenda électoral. Ce dernier considère que les retards enregistrés à ce niveau vont avoir des effets négatifs tant sur l’élaboration de l’arsenal juridique que sur le déroulement des élections elles-mêmes. Car il faut, selon lui, procéder à la révision des listes électorales, adopter le découpage électoral qui cadre avec la régionalisation… «C’est une embrouille qui s’ajoute à l’imprécision des dates annoncées», dit-il. «Nous sommes très pessimistes au sein de l’opposition.

Quand nous avons posé la question au Chef du gouvernement à propos de la date du prochain rendez-vous électoral, on espérait avoir des dates précises pour la diffusion des projets de loi organique», affirme pour sa part Milouda Hazeb, chef du groupe parlementaire du PAM à la première Chambre. Ce qui inquiète cette députée, dit-elle, c’est le retard que pourrait prendre l’élaboration des projets de texte avant leur mise à la disposition des parlementaires, comme cela a été souvent le cas pour le projet de la loi des Finances. «Vu l’importance des lois organiques en question, elles ne doivent pas être discutées et adoptées à la hâte ou sous pression. D’ailleurs, nous ne savons même pas, pour le moment, si le gouvernement a élaboré ces textes ou pas encore», se désole Mme Hazeb. Même son de cloche chez le secrétaire général de l’Union constitutionnelle (UC). Mohammed Abied critique le retard enregistré par le gouvernement pour lancer les préparatifs des prochaines élections. «Les textes et les lois organiques relatifs aux échéances électorales doivent normalement être prêts une année avant la date du scrutin. Les élaborer un ou deux mois avant ne va pas laisser aux partis le temps de mener à bien leur campagne électorale», souligne-t-il. Même, le chef du groupe parlementaire du PJD, Abdallah Bouanou, critique le retard du gouvernement dans ce domaine. «Il y a un grand retard en ce qui concerne le démarrage des concertations logistique, institutionnelle, politique et juridique afin de préparer ces élections. Il est insensé que l’élaboration des listes électorales, par exemple, ne soit achevée qu’en avril 2015», déplore-t-il. 

Régionalisation avancée

Dans sa réponse à une question du groupe Authenticité et modernité à la Chambre des représentants, lors de la séance mensuelle consacrée à la politique générale du gouvernement, M. Benkirane a rappelé que le gouvernement s'est basé, pour l'élaboration du projet du cadre juridique régissant la régionalisation avancée, sur les Hautes Orientations contenues dans le discours royal sur la régionalisation avancée, les dispositions de la Constitution, notamment les principes de la gestion autonome, la solidarité, la coopération et le respect des règles de gouvernance.

Le gouvernement s'est basé également sur les conclusions du rapport de la commission consultative de la régionalisation qui a «mis en place une vision intégrée d'une organisation régionale démocratique permettant aux régions de mettre à profit leurs capacités et leurs ressources économiques et sociales dans l'objectif de réaliser davantage de développement intégré», a-t-il poursuivi.

M. Benkirane a relevé que le projet de la régionalisation avancée était l'un des grands chantiers structurants qui permettront de changer profondément la structure et la gouvernance du système de gestion institutionnel au Maroc, sous la conduite éclairée de S.M. le Roi Mohammed VI qui avait lancé ce projet avant la révision de la Constitution.

Publié le : 28 mai 2014 –SOURCE WEB Par A.L.et B.M., LE MATIN

Tags : Benkirane a été clair sur les dates des échéances électorales- Benkirane a été beaucoup moins clair sur les textes qui devront permettre leur déroulement- élections professionnelles (dans le secteur privé et des commissions paritaires dans le secteur public) auront lieu dans une année, en mai 2015- élections des collectivités territoriales (les communales et les régionales), elles auront lieu un mois après, en juin 2015- élections des Chambres professionnelles, prévues un mois après les régionales, c'est-à-dire en juillet 2015- tour des élections des conseils provinciaux et préfectoraux au cours du mois d’août de la même année. Tout cela augure d’un été 2015 extrêmement animé sur le plan politique- La rentrée politique, elle, sera marquée par les élections tant attendues des conseillers de la Chambre, en septembre 2015- le Chef du gouvernement est resté évasif quant à l’agenda de l’élaboration des textes devant permettre l’organisation de ces échéances électorales-il faut, selon lui, procéder à la révision des listes électorales, adopter le découpage électoral qui cadre avec la régionalisation… «C’est une embrouille qui s’ajoute à l’imprécision des dates annoncées», dit-il. «Nous sommes très pessimistes au sein de l’opposition- Régionalisation avancée-la commission consultative de la régionalisation qui a «mis en place une vision intégrée d'une organisation régionale démocratique permettant aux régions de mettre à profit leurs capacités et leurs ressources économiques et sociales dans l'objectif de réaliser davantage de développement intégré-M. Benkirane a relevé que le projet de la régionalisation avancée était l'un des grands chantiers structurants qui permettront de changer profondément la structure et la gouvernance du système de gestion institutionnel au Maroc-