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AÉRIEN: UNE COMPAGNIE LOW COST EN PROJET ELLE SE CONCRÉTISERA AUTOUR D’AL ARABIA

  AÉRIEN: UNE COMPAGNIE LOW COST EN PROJET  ELLE SE CONCRÉTISERA AUTOUR D’AL ARABIA

LE TOUR DE TABLE COMPRENDRA D’AUTRES COMPAGNIES LOW COST

OUARZAZATE BIENTÔT DÉSENCLAVÉE SUR LE PLAN AÉRIEN

Pour Abderrafie Zouitene, DG de l’ONMT, «Ce n’est pas parce que Atlas Blue a eu un échec qu’il ne faut pas créer une nouvelle compagnie. Les causes de cet échec sont liées au fait qu’on ne peut pas demander à une compagnie traditionnelle de concevoir et de gérer un outil low cost»

LA création d’une compagnie low cost marocaine est à l’ordre du jour. Les concertations vont bon train pour créer ce mode de transport vital pour la promotion du tourisme marocain. Néanmoins, il s’agit de mettre en place un projet viable, notamment en évitant les écueils qui avaient conduit à l’avortement de l’expérience d’Atlas Blue. «Le schéma qui conviendrait le plus serait une compagnie où l’Etat n’intervient pas dans le capital», indique Abderrafie Zouitene, DG de l’ONMT et ancien numéro 2 de la RAM. D’ailleurs, l’option sur la table est de mettre en place un nouveau projet autour du pôle Al Arabia, qui existe déjà. Mais «le tour de table devra être composé d’autres compagnies low  cost puissantes». L’idée aussi est que cette nouvelle compagnie soit basée à Marrakech. La ville ocre deviendrait alors un 2e hub au Maroc, dédié au tourisme, après celui de Casablanca. Cela permettrait de renforcer les synergies avec d’autres pays, notamment à travers des offres combinées. En effet, cela formerait «un triangle intéressant avec les îles Canaries et Majorque», estime Zouitene. Surtout qu’il s’agit de destinations touristiques reconnues, qui accueillent un grand nombre de voyageurs. D’ailleurs, la compagnie allemande Air Berlin, par exemple, transporte plus de 8 millions de passagers par an vers Majorque. Sauf que dans ce dossier, le bide d’Atlas Blue peut être un facteur de blocage. Sur ce point, le DG de l’ONMT est catégorique: «Ce n’est pas parce que Atlas Blue a eu un échec qu’il ne faut pas créer une nouvelle compagnie. Les causes de cet échec sont liées au fait qu’on ne peut pas demander à une compagnie traditionnelle de concevoir et de gérer un outil low cost».Néanmoins, l’ONMT ne compte pas rester les bras croisés en attendant la mise en place de cette nouvelle compagnie aérienne. Le développement des liaisons vers le Maroc constitue l’une des priorités de Abderrafie Zouitene. Il affirme qu’il essaie d’accroître de 20% les offres en direction du Maroc dès l’hiver prochain. «J’ai déjà rencontré une série de compagnies comme Air Berlin, Germania, Lufthansa en plus de quelques compagnies autrichiennes. L’exemple de montage qui pourrait servir est celui de la compagnie turque Sunexpress, dont le tour de table est composé de Lufthansa et Turkish Airlines», explique-t-il.
Mais il propose de favoriser la RAM, surtout en termes de perspectives de développement sur les long-courriers, pour relier la Chine, les Etats-Unis… L’essentiel est d’intégrer la compagnie nationale dans une vision globale du pays, note-t-il.Par ailleurs, au-delà de la nécessité de développer l’offre aérienne, l’essor du tourisme national est aussi lié à l’urgence d’augmenter la capacité hôtelière balnéaire. Surtout qu’aujourd’hui, la demande sur ce segment est forte. C’est pour cela que Zouitene a estimé qu’il «faut se concentrer pour faire émerger une vraie station balnéaire, notamment à Agadir, pour qu’elle ait la même capacité litière que Marrakech, qui dispose actuellement de 55.000 lits. Mais il faut que ça soit une véritable station balnéaire, avec des produits comme l’aqua-parc, les sports de glisse…», rappelle le DG de l’ONMT. Il fournit des exemples de destinations balnéaires reconnues comme Antalia et ses 400.000 lits, Istanbul et ses 150.000 lits, face à Agadir avec seulement 28.000 lits.

Cap sur Ouarzazate

ABDERRAFIE Zouitene milite aussi pour que des régions, ayant un potentiel touristique inestimable, comme Ouarzazate, Errachidia, Erfoud, Guelmim, Tan Tan, ainsi que Dakhla, puissent être désenclavées sur le plan aérien. «Nous allons relier Ouarzazate à Marrakech, avec trois vols par semaine, entièrement pris en charge par l’ONMT, avec près de 6 millions de DH. Ce qui permettra d’irriguer Ouarzazate avec des tarifs très intéressants. Nous aurons aussi un vol quotidien Casablanca-Ouarzazate à partir du 15 juin. Maintenant, nous essayons de relier Ouarzazate aux autres destinations à l’international», dit-il. En plus, à compter de septembre prochain, deux vols en provenance de Madrid seront lancés avec Air Europa. Cette liaison servira les entreprises espagnoles qui  travaillent sur les sites du plan solaire à Ouarzazate. L’idée est de relier également Londres à Ouarzazate, et de renforcer les départs de la France vers cette destination, notamment à partir de l’aéroport de Lyon.

M. C.