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LE ROI ORDONNE UNE ENQUÊTE SUR LA CGI LE PREMIER RAPPORT RELÈVE DES ANOMALIES TECHNIQUES

LE ROI ORDONNE UNE ENQUÊTE SUR LA CGI  LE PREMIER RAPPORT RELÈVE DES ANOMALIES TECHNIQUES

SUR LE VOLET FINANCIER, L’IGF ENTRE DANS LA DANSE

TOUS LES PROJETS DE LA CGI DANS LE NORD SERONT CONTROLES PAR L’INTERIEUR ET LES FINANCES

 

Le premier rapport des enquêteurs met en avant les différences entre les réalisations  sur place et le cahier des charges du projet de Madinat Badès d'Al Hoceima, comme mentionné dans cette maquette
 
Les oreilles de plusieurs responsables de la CDG et particulièrement ceux de sa filiale CGI ont dû siffler lorsqu’ils ont appris la teneur de l’instruction royale. A la suite d’une requête de citoyens, en majorité MRE, qui se plaignaient du projet de Madinat Badès, le nouveau pôle urbain d’Al Hoceima, le Souverain a chargé Mohamed Hassad et Mohamed Boussaid de diligenter une enquête sur le sujet. Le dossier a été confié à une mission d’inspection composée d’éléments du ministère de l’Intérieur et celui de l’Urbanisme et de l’aménagement du territoire (Mohand Laenser). Ces inspecteurs se sont rendus sur les lieux, ont visité le projet et se sont entretenus avec les bénéficiaires des logements et les autorités locales et municipales. Les conclusions de leur rapport sont sans appel: il y a bien eu des «anomalies techniques». Sans donner de détails, les deux ministères notent que «les premières investigations ont révélé certaines défaillances techniques dans la réalisation du projet, objet des doléances des bénéficiaires». De sources proches du dossier, on affirme que des différences entre les réalisations sur place et le cahier des charges du projet ont été constatées. La CGI a avancé que des avenants ont été passés entre temps. Cette réponse n’aurait pas convaincu les enquêteurs. C’est ce que va tenter de dénouer une mission de l’Inspection générale des Finances (IGF) dépêchée samedi vers la capitale du Rif, a ajouté notre source. Elle devra dire comment et pourquoi ces avenants ont été passés. Elle devra dénouer aussi le volet financier de la conduite du projet. C’est sur la base du rapport de l’IGF que seront dimensionnées les suites à donner à cette affaire. Pour l’heure, on attend. Notons que c’est une occasion en or pour remettre en selle l’IGF, occultée ces dernières années par la montée en puissance de la Cour des comptes dans le contrôle de la gestion des deniers publics. D’autant que cette opération ne se limitera pas à l’audit du projet Madinat Badès. Le Souverain a ordonné aux ministres de l'Intérieur et celui des Finances d'assurer le contrôle et le suivi, sur le terrain, des autres projets réalisés par la CGI à Al Hoceima, Nador et dans d'autres régions du Nord du Royaume. Dans un deuxième temps, ces vérifications seront étendues à l’ensemble des projets à travers le pays.
En tout cas, cette affaire pointe la gouvernance publique. Cependant, il faut noter que le changement de style est patent. Contrairement à d’autres affaires ayant défrayé la chronique par le passé, le respect des procédures juridiques sera rigoureux. Aucune sanction ne sera prononcée tant que les enquêtes n’auront pas été entièrement bouclées. Cette nouvelle approche devra concrétiser le principe introduit dans la Constitution de 2011 qui lie la responsabilité à la reddition des comptes. Selon une source proche du dossier, «la gestion de cette affaire se fera dans un climat de sérénité, loin de toute chasse aux sorcières. D’abord, l’enquête avant de prendre des décisions. Surtout qu’il s’agit de citoyens lésés qui se plaignaient sans avoir de feed-back des fournisseurs».
En attendant et pour parer au plus pressé, le Souverain a exigé que «des solutions immédiates aux problèmes vécus par les bénéficiaires de ce projet soient trouvées». Il s’agira d’établir et de réparer les préjudices subis par ces MRE, qui sont sur le point de repartir dans les pays d’accueil après des vacances d’été contrariées par ces difficultés immobilières. D’ailleurs, certains d’entre eux s’apprêtent à déposer plainte contre la CGI. En tout cas, le projet Madinat Badès a été lancé par le Souverain sur un terrain initialement propriété d’Al Omrane et que la CGI a acquis en 2009.
Rappelons que cette filiale de la CDG a développé d’autres projets dans le nord du pays comme celui d’Al Massira, le nouveau pôle urbain de la ville de Fnideq. Au prolongement de la station balnéaire Tamuda Bay, le complexe balnéaire est accessible par la voie côtière reliant Tétouan à Sebta, et la nouvelle voie rapide reliant Tanger-Med à Tétouan. Le projet regroupera un ensemble urbain intégré d'unités résidentielles, de commerces, de services et d'équipements collectifs et administratifs organisés en trois séquences, lit-on sur une brochure du service commercial de la CGI. A Nador et région, outre l’hôtel Rif, la CGI a lancé le nouveau pôle urbain de Laâroui. Autre projet, l’Urba pôle d’Oujda. Il s’agit d’un nouveau pôle urbain, mené en partenariat entre l’ONCF et la CGI, érigé de part et d'autre de la gare ferroviaire de la ville. Le projet se veut multifonctionnel, conçu comme le nouveau centre-ville. Il propose un business center,  des magasins, un pôle résidentiel et une nouvelle gare ferroviaire aménagée selon les normes internationales.
Comment réagira la Bourse? 
Comment réagira le cours de l’action de la CGI? La question hante les boursicoteurs d’autant qu’à la clôture vendredi dernier, l’action coûtait 765 DH et la capitalisation atteignait 14 milliards de DH. Pour l’heure, difficile de pronostiquer, il faudra attendre l’ouverture de la Bourse de Casablanca et le comportement du marché, avant de se prononcer.
26 Août 2014_Source WEB Par Mohamed CHAOUI L’ECONOMISTE
 
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