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Conseil supérieur de l’éducation et de la formation Coup d’envoi du dialogue régional sur la réhabilitation de l’enseignement

Conseil supérieur de l’éducation et de la formation  Coup d’envoi du dialogue régional sur la réhabilitation de l’enseignement

C’est aujourd’hui que le Conseil supérieur de l’éducation, qui est chargé de l’élaboration de stratégies à long terme en matière d’éducation et de formation, engage les premières réunions dans le cadre du dialogue régional autour de la réhabilitation du système de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Ainsi et pendant 16 jours, le conseil ira à la rencontre des acteurs et partenaires impliqués directement dans la déclinaison de la charte de l’enseignement dans les 16 régions du Royaume. À travers cette action, l’instance consultative souhaiterait recueillir le maximum d’avis sur les dysfonctionnements, mais aussi sur les points à consolider dans le système actuel. «L’idée est d’encourager les enseignants, les responsables académiques, les directeurs et les représentants d’association de parents à s’approprier la réforme», indique Omar Azzimane, président du Conseil supérieur de l’éducation, de la formation et de la recherche scientifique. Les rencontres visent également à renforcer l’approche de concertation basée sur la politique de proximité adoptée par le Conseil dans le cadre de ses missions.
Outre cette approche consultative avec les différents acteurs gouvernementaux, le haut responsable souhaiterait adopter une politique transversale qui repose non seulement sur le fait de recueillir les orientations publiques dictées par le gouvernement et le ministère en charge, mais qui prend également en compte les points de vue des acteurs directement impliqués, à savoir les enseignants. Pour le détail, le Conseil se réunira dans le cadre de ces rencontres avec 250 acteurs de chaque région afin de les informer de l’état d’avancement de la réflexion engagée autour de la réforme de l’enseignement et recueillir leurs propositions et idées visant la réhabilitation de l’école marocaine. Lesdits acteurs seront également impliqués dans l’évaluation de l’état des lieux actuel de l’enseignement. Le Conseil supérieur, qui avait déjà établi un diagnostic de la situation de l’enseignement en juillet dernier, souhaiterait introduire les remarques des acteurs directs avant l’adoption du document et sa publication. À travers une telle démarche, M. Azzimane espère aboutir à un diagnostic partagé par les intervenants dans le système éducatif en vue de formuler un rapport stratégique englobant l’évaluation de la décennie de la charte nationale et proposant des avis concernant les différentes étapes de la réforme. C’est dans cette perspective d’ailleurs que l’instance vient de mettre en place un portail dédié à l’accueil des avis, remarques et suggestions pouvant émaner des différents représentants du corps enseignant. «Nous sommes conscients que le nombre de 250 acteurs demeure insuffisant.
Le corps des enseignants représente à lui 350.000 individus. C’est pour cette raison d’ailleurs que nous souhaitons rassembler le maximum d’avis à travers le portail», fait remarquer M. Azzimane.
Si le président du Conseil supérieur n’a pas encore dévoilé sa feuille de route pour réhabiliter l’enseignement public au Maroc, vu que l’élaboration d’une telle stratégie nécessitera, aux yeux de M. Azzimane, l’implication des autres acteurs, à savoir le département ministériel de tutelle et le gouvernement, le haut responsable indique toutefois que quelle que soit la stratégie à long terme qui sera adoptée, cette dernière placera l’enseignant et l’élève au cœur de ses priorités. La mobilisation des enseignants et leur sensibilisation à l’importance de la réussite de la réforme sont les deux maitres mots de toute politique réussie. «Car aucune stratégie ne pourra aboutir si les acteurs majeurs ne sont pas convaincus de sa déclinaison». 

Toutes les conditions sont réunies pour garantir la réussite de la réforme
Le président du Conseil supérieur de l’enseignement ne cache pas son optimisme quant à la réussite de la prochaine réforme de l’enseignement. «Si la charte de l’éducation lancée en 2000 a montré ses limites, c’est qu’il existe un dysfonctionnement quelque part. Mais il faudra arrêter d’adopter un discours fataliste selon lequel aucune réforme ne pourra aboutir. Toute politique est une œuvre humaine perfectible», lance M. Azzimane. Le haut responsable estime que la conjoncture actuelle est propice à la mise en place d’une réforme réussie. D’ailleurs, estime M. Azzimane, plusieurs facteurs interviendraient en force pour garantir son aboutissement, à commencer par l’intérêt qu’accorde le souverain à ce chantier, et en passant par la consécration par la Constitution du rôle de l’éducation et de la formation ainsi que la grande importance donnée par le gouvernement et le Parlement aux textes législatifs ayant trait à la question de l’enseignement.

13 octobre 2014 – 
SOURCE WEB Par Yousra Amrani, LE MATIN
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