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Ahmed Chahid le programme traduit notre aspiration à diffuser le 7ème art parmi les jeunes

Ahmed Chahid  le programme traduit notre aspiration à diffuser le 7ème art parmi les jeunes

La 11ème édition du Festival international du film transsaharien de Zagora constitue un challenge de taille pour ses organisateurs. Ainsi, ils proposent un programme de diffusion du 7ème art dans les zones où les jeunes n’ont pas la possibilité de voir des films. “Le cinéma pour tous” est l’expérience à laquelle ils adhèrent. Ahmed Chahid, directeur du Festival international du film transsaharien de Zagora, nous en parle dans cet entretien.
Libé : Quoi de neuf pour cette 11ème édition du FIFT de Zagora ?
Ahmed Chahid : Le premier point à signaler dans ce sens reste notre initiative d’aller projeter des films dans des lycées, auprès du jeune public. Une manière de mettre en application notre thématique  de cette édition «Cinéma et jeunes». Trois lycées ont été touchés par notre programme, mais nous ne resterons pas là, dans la mesure où l’on continuera notre expérience tout au long de l’année; l’Association du film transsaharien n’est pas un organisme saisonnier. Cette année, nous avons adopté le programme de l’Association «Cinéma pour tous et n’importe où», mais nous comptons continuer cette belle aventure.

Les jeunes sont-ils réactifs à votre initiative ?
Certainement car, dans les trois lycées où nous nous étions rendus, nous avions constaté cet enthousiasme et ce désir pour le grand écran. Reste seulement à encadrer cette initiative et lui assurer la pérennité, afin qu’elle puisse se traduire en fait ponctuel.

Comment procédez-vous dans ces rencontres avec les jeunes ?
C’est simple. On a opté pour la spontanéité afin de ne pas compliquer les conditions de visionnement. L’on commence toujours nos projections par la présentation des acteurs et artistes présents au festival et on crée un espace libre et mixte entre artistes et élèves avant de projeter le film. Cette année, les jeunes ont eu droit de faire la connaissance directe de Naima Ilyas, Abdelkader Moutaâ, Amal Tammar, Rabii El Kati, Hicham El Ouali, Ibtissam Laâroussi, Nabila Aherfan, Fatima Zahra Housni, mais aussi la star égyptienne Hicham Abdelhamid. Après, un débat permet de mettre la lumière sur les coins obscurs et forts du film. Notre ambition est d’inculquer la culture du visionnement cinématographique, les normes de cette culture et ses bienfaits pour les jeunes.

Quels sont les autres axes du programme?
Outre le programme “Cinéma pour tous” et les films projetés dans le cadre de la compétition officielle, nous avons présenté un panorama du cinéma international, en s’ouvrant cette année sur le cinéma asiatique. Nous avons aussi laissé une part au film marocain et une «nuit du court métrage».  
En guise d’éclairage sur la thématique de cette édition, nous avons organisé une rencontre autour de la thématique du Festival «Cinéma et jeunes», animée par le réalisateur Saad Chraibi, le critique Ahmed Fertat et le réalisateur égyptien Ahmed Rachwan.
Qu’en est-il des ateliers de formation?
Toujours le même sens et le même souffle. Mais pour cette édition, on a misé sur la technicité, avec le réalisateur américain Jean Michel Dissard. Baptisés “tous les jours et tous les peuples”, ces ateliers ont été initiés au profit d’une quarantaine de jeunes. Le focus a porté sur les techniques du documentaire pour créer des histoires.  Les ateliers de formation restent toujours notre devise et notre engagement envers les jeunes de la région, afin de leur permettre cette ouverture sur un monde peu connu, à savoir l’industrie et les techniques du cinéma.

Vous avez choisi le réalisateur palestinien Michel Khalifé en tant que président du jury de la compétition officielle.
C’est une personnalité notoire dans le monde du cinéma et de la création en général. Nous sommes vraiment honorés de sa présence et nous estimons qu’il s’agit là d’une volonté sincère de sa part comme de la part des autres invités de marque de soutenir les efforts déployés par les énergies de ces régions lointaines, afin de mettre celles-ci en valeur et d’attirer l’attention sur ces coins souvent marginalisés par les médias publics.

Et le volet hommage de cette année ?  
Cette année, notre choix a porté encore une fois sur les binômes femme/homme et Maroc/Egypte. Nous avons rendu hommage ainsi à la comédienne marocaine Fatima Atef et à l’acteur égyptien Hicham Abdelhamid. Deux noms qui ont tant donné au 7ème art et à la production cinématographique de leurs pays respectifs.  


25 Octobre 2014
SOURCE WEB par Mustapha Elouizi  Libération

Tags : Ahmed Chahid, directeur du Festival international du film transsaharien de Zagora- initiative d’aller projeter des films dans des lycées, auprès du jeune public- édition «Cinéma et jeunes». Trois lycées ont été touchés par notre programme, mais nous ne resterons pas là- Notre ambition est d’inculquer la culture du visionnement cinématographique, les normes de cette culture et ses bienfaits pour les jeunes- Les ateliers de formation restent toujours notre devise et notre engagement envers les jeunes de la région, afin de leur permettre cette ouverture sur un monde peu connu, à savoir l’industrie et les techniques du cinéma- le réalisateur palestinien Michel Khalifé en tant que président du jury de la compétition officielle-Nous avons rendu hommage ainsi à la comédienne marocaine Fatima Atef et à l’acteur égyptien Hicham Abdelhamid. Deux noms qui ont tant donné au 7ème art et à la production cinématographique de leurs pays respectifs-