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Le Maroc reste dans le viseur des investisseurs

Le Maroc reste dans le viseur des investisseurs

Si le premier semestre de l’année a enregistré une chute de 39% des IDE au Maroc selon les statistiques de l’Office des changes, les observateurs restent optimistes pour la deuxième moitié de l’année. « De part sa stabilité politique et sa nouvelle politique industrielle, le Royaume est en train de regagner aujourd’hui la confiance des investisseurs », confirme Rachid Maâroufi, économiste. En matière de compétitivité, Le pays a gagné cinq places dans le nouveau classement de la compétitivité du Forum économique mondial (WEF), une performance qui conforte son statut de champion de l’Afrique du nord en la matière. Selon le rapport global sur la compétitivité 2014- 2015, le Royaume se hisse au 72e rang. Une position nettement meilleure que lors de la période 2013-2014 dans une région touchée par une profonde instabilité géopolitique. Pour les auteurs de ce document, considéré comme une feuille de route pour les investisseurs, le processus de diversification économique initié au Maroc s’avère important pour l’avenir de la croissance du pays, dans la mesure où il stimule les exportations et l’investissement direct étranger (IDE) dans les industries à forte valeur ajoutée. Récemment, l’agence de notation financière Moody’s Investors Service a relevé de négative à stable sa perspective de l’évaluation de la dette souveraine marocaine, qui reste en catégorie spéculative, «A Ba1». Cette note est cependant la meilleure possible dans cette catégorie. Le relèvement de la perspective implique que Moody’s ne compte pas abaisser prochainement la note du pays. Sur le terrain, l’industrie marocaine continue à attirer des géants mondiaux notamment dans les secteurs clés sur lesquels mise le royaume.

L’Aéronautique séduit

Matis Aerospace va investir 6 millions de dollars au Maroc pour augmenter la taille de son usine de plus de 40% et créer en trois ans près de 400 emplois et ce pour répondre aux besoins croissants de ses clients. Du reste, plusieurs entreprises sont en passe de réaliser des extensions pour 2015-2016 pour répondre à la montée en cadence de production des avions. Avec une croissance de 17% par an et 11.000 personnes embauchées, le Maroc se positionne comme la base la plus compétitive à la porte de l’Europe.

Les énergies renouvelables ont le vent en poupe

Dans l’éolien, la banque chinoise du commerce extérieur, Exim China, déjà annoncée comme principal bailleur du projet d’extension de la centrale thermique de Jerrada (près d’Oujda), a signé dernièrement un contrat de prêt de 235 millions d’euros (près de 2,5 milliards de dirhams). Il était logique qu’elle apporte le financement d’un grand chantier remporté par le groupe chinois Sepco III, voici plus d’un an, en juillet 2013. La mise en fonction de l’extension de l’usine a été repoussée à 2017. La nouvelle centrale à charbon de 350 MWh viendra se greffer au site actuel de la centrale thermique de Jerrada qui dispose déjà de trois unités produisant un total de 165 MWh pour tripler ses capacités. Toujours dans l’éolien, le géant américain General Electric (GE), classé septième entreprise mondiale selon le Forbes Global 2000 de 2014, vient de conclure un accord de partenariat avec Nareva Holding, pour l’extension du parc éolien d’Akhfennir (sud), qui doublera ainsi sa capacité installée de 100 MW à 200 MW. « Grâce à notre expérience de plus de 100 ans dans la production d’électricité, nous sommes persuadés que nos nouvelles technologies éoliennes sont parfaitement adaptées pour soutenir l’objectif du Maroc de tirer profit de son potentiel en énergie éolienne », a déclaré le PDG de General Electric Jeffrey Immelt. Afin de soutenir les efforts actuellement déployés par le Maroc pour réduire sa dépendance vis-à-vis des combustibles fossiles en développant ses sources d’énergies renouvelables, la Banque mondiale investit 411 millions d’euros dans le solaire au Maroc. 317 seront prêtés par la Banque elle même et les 94 autres par le Fonds pour les technologies propres, dont celle-ci assure l’administration, pour le financement de Noor II, la seconde partie de la centrale solaire thermique de Ouarzazate.

L’automobile entame un nouveau virage

À en croire Thierry Bolloré, le directeur délégué à la compétitivité de Renault, le constructeur pourrait à terme se lancer dans la production de moteurs au Maroc. « Nous y réfléchissons, mais nous devons d’abord disposer d’une chaîne d’approvisionnement local plus forte », a-t-il déclaré le 2 octobre, lors du Mondial de l’auto de Paris. Disposer d’une usine de moteur dans le royaume permettrait de réduire les coûts de production au Maroc et pour cela d’atteindre plus rapidement les objectifs du groupe en matière d’intégration locale.

Ces groupes qui misent sur le Maroc

De grand groupes, comme le suisse Eléphant Vert (spécialisé dans la fourniture de produits et de services agricoles innovants), veulent renforcer leur présence au Maroc. Eléphant Vert est présent dans le pays depuis fin 2013 et va créer deux nouvelles unités de production de micro-organismes, à Agadir et Berkane d’ici 2017, et agrandir son site de l’Agropolis de Meknès. Pour ces trois unités de production, un investissement total de 725 MDH est prévu, avec à la clé la création de plus de 500 emplois à l’horizon 2017. Présent également au Mali, le groupe, soutenu financièrement par la fondation Antenna Technologies, espère à long terme « développer son offre de produits et de services en Afrique du Nord, en Afrique de l’Ouest et en Europe ». Dans tout un autre domaine, Lucibel, spécialiste français de l’éclairage LED, veut conquérir l’Afrique à partir du Maroc. Par l’ouverture de sa filiale Lucibel Africa à Casablanca, ce groupe veut faire du royaume son hub régional. « Le royaume, avec sa volonté et sa vocation d’ouverture sur les pays africains, est une excellente opportunité de développement de Lucibel sur l’ensemble du continent », souligne Frédéric Granotier. Le PDG de Lucibel compte aussi créer un partenariat entre le centre de formation Lucibel et des universités marocaines

 

le 30 octobre 2014

SOURCE WEB Par Mounia Kabiri Kettani  L’Observateur du Maroc

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